Indomptable

la touche de nouveau, il devrait être certain
    qu’elle ne soit pas enceinte. Il ne se pensait pas capable de se
    retenir une deuxième fois.
    — Vous êtes resplendissante, comme toujours, dit
    Dominic.
    Il leva la main de Meg et déposa un baiser furtif sur la
    face intérieure de son poignet. La course soudaine et fréné-
    tique de son pouls sous ses lèvres lui donna envie de gro-
    gner avec un mélange de triomphe et de désir sexuel.
    « Ne saignera-t-elle donc jamais ? »
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    INDOMPTABLE
    — C’est grâce aux bijoux et au manteau, dit Meg. Ils
    sont splendides, pas moi.
    — C’est vous, répondit catégoriquement Dominic.
    Même si Meg ne dit rien de plus, Dominic remarqua son
    air sceptique. Son manteau s’embrasa presque d’impatience
    lorsqu’il s’assit à côté d’elle.
    — Duncan a dû être un amant lamentable, marmonna
    Dominic dans sa barbe au moment de s’asseoir entre Simon
    et son épouse.
    Meg ne put croire ce qu’elle venait d’entendre.
    — Je vous demande pardon ? murmura-t-elle.
    — Duncan a dû être un amant lamentable, répéta
    Dominic avec complaisance.
    Simon émit un son qui témoignait de son choc et
    détourna prudemment le regard de son frère.
    — Que dites-vous ? demanda Meg, choquée.
    — Il n’a jamais trouvé le temps de mentionner votre
    beauté, répondit-il sur un ton pragmatique. Pour cette
    raison, ce bâtard a dû être un amant lamentable.
    — Il n’est pas vraiment étonnant que ce sujet n’ait
    jamais été relevé, rétorqua-t-elle. Je ne suis pas plus belle
    qu’il n’a été mon amant !
    Les yeux de Dominic étincelèrent au souvenir du corps
    de Meg brillant sous l’effet de l’eau et de la passion, et de
    chacune de ses respirations qui trouvaient écho dans la
    douce mélodie des clochettes. Son sang afflua de manière
    familière dans sa chair rigide, ce qui lui donna à la fois
    envie de rire et de pousser un juron. Jusqu’aux menstrua-
    tions de Meg, il allait se promener plié en deux à cause de la
    douleur causée par une excitation constante.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Vous avez tort, dit Dominic à voix basse. Je n’ai
    jamais vu de femme qui me semble aussi belle que vous.
    L’éclat sensuel de son regard et sa voix éraillée par le
    désir firent comprendre à Meg que lui aussi se souvenait de
    leur intimité dans la salle de bain.
    — Duncan n’a jamais vu de beauté en moi, dit Meg
    d’une voix rauque. Pas comme vous l’avez fait.
    Pendant un instant, il se rappela de manière très précise
    jusqu’à quel point il avait pu voir sa beauté. Il chassa de son
    esprit l’image de ses cuisses ouvertes.
    Délibérément, il se détourna de Meg et fit signe que l’on
    pouvait commencer à servir le repas. Lorsqu’il revint à elle,
    son esprit — davantage que son corps indiscipliné — était
    de nouveau sous sa volonté.
    — Ce n’est pas ce que tout le monde raconte, dit froide-
    ment Dominic. À chaque jour qui passe, les rumeurs enflent
    à propos de votre amant qui vous attend là où la forêt laisse
    place aux marais du nord.
    — Je ne peux maîtriser les langues qui s’agitent,
    rétorqua Meg d’une voix pincée.
    Avec un haussement d’épaules, Dominic attrapa sa
    chope de bière.
    — Tant que ce ne sont que des rumeurs qui sont propa-
    gées, cela m’importe peu.
    — Vous est-il tellement difficile de croire en mon hon-
    neur ? demanda Meg.
    — La notion d’honneur est une chose bien différente
    pour beaucoup de gens, répondit-il après un moment. À
    Jérusalem, honorer Dieu demandait de tuer les Turcs. Aux
    Turcs, pour honorer Dieu, il leur était exigé de tuer les infi-
    dèles. En Angleterre, l’honneur exige d’être fidèle au roi.
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    INDOMPTABLE
    Aux frontières du Nord, l’honneur demande de s’opposer
    au roi d’Angleterre. Je ne sais pas ce que l’honneur des
    Druides de la Vallée exige en dehors de ne pas utiliser vos
    dons de guérison pour tuer.
    — Il exige une guérison salutaire, dit Meg de manière
    succincte. Trahir votre confiance en ma fidélité n’a pas
    grand-chose de salutaire.
    — Pour moi, non. Mais pour Duncan ? Ah, c’est un tout
    autre sujet, en effet, dit brusquement Dominic alors que
    Meg allait répondre. Ne m’assaillez pas de mots apaisants,
    chère épouse. Ce ne sont pas les mots qui importent, mais
    les actes.
    — Vraiment ? Dans ce cas, pourquoi les commérages
    vous troublent-ils ? demanda-t-elle. Ce ne sont que des mots.
    — Qui