Indomptable

que
    son sang se déchaîne dans son corps.
    — Les hommes peuvent mentir sur beaucoup de choses,
    dit Dominic d’une voix rauque, mais pas sur ceci. Le corps
    d’un homme ne peut pas tromper sur le désir.
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    INDOMPTABLE
    Le teint clair de Meg fit place au rouge qui colora son
    visage, cependant elle ne retira pas sa main sous celle de
    Dominic.
    — Vous m’avez comblé dans la forêt, dit-il d’une voix
    profonde. Le simple souvenir du plaisir que j’ai ressenti en
    m’introduisant en vous est suffisant pour me durcir. Vous
    étiez soyeuse, étroite et intacte, pourtant, vous avez libéré
    votre passion pour moi. Vous avez été magique. Une source
    printanière qui a vu le jour sous mes caresses.
    Avec un grognement étouffé, Dominic retira les doigts
    de Meg de sous son manteau et les embrassa un peu
    sauvagement.
    — Me laisserez-vous vous déshabiller ? demanda-t-il.
    — Bien sûr, répondit Meg.
    Sur ce, elle se retourna afin qu’il puisse atteindre les
    lacets de ses vêtements.
    — C’est votre droit en tant qu’époux…
    — Non, dit Dominic d’une voix cassante. Vous êtes une
    Druide de la Vallée. Je n’ai aucun droit à part ceux que vous
    m’octroyez.
    La tristesse serra douloureusement la gorge de Meg.
    — Donc, c’est pour cette raison que vous prenez telle-
    ment bien soin de moi. La malédiction des Druides de la
    Vallée.
    Ses doigts s’immobilisèrent sur les lacets de sa robe
    émeraude.
    — Même sans cela, je vous ferais la cour avec le plus
    grand soin, dit Dominic.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Vraiment ? Ah oui, bien sûr. Les hommes ne peuvent
    procréer d’héritiers avec des femmes qui ne connaissent pas
    le plaisir dans le lit conjugal.
    Dominic hésita, haussa les épaules et dit :
    — Je ne crois pas à cette superstition.
    Les lacets glissèrent hors des œillets avec un bruit feutré
    et susurrant.
    — Vous pensez qu’une femme qui ne connaît de plaisir
    avec son partenaire peut enfanter ? demanda Meg.
    — Je sais qu’elle peut.
    Meg se tourna et regarda Dominic par-dessus son
    épaule.
    — Comment cela ? Avez-vous déjà forcé une domes-
    tique et eu un enfant d’elle ?
    — C’est cela que vous pensez de moi ? demanda
    Dominic sur le même ton.
    Avec un soupir, Meg se détourna.
    — Non, monsieur. Malgré votre nature de guerrier,
    vous ne pouvez prendre de plaisir dans la souffrance d’une
    autre personne.
    Le silence régna, mis à part le murmure des lacets qui
    glissaient. Au bout de quelques instants, Dominic parla à
    voix basse.
    — Un jour, un de mes chevaliers a trouvé une jeune
    Sarrasine seule. Elle était vierge. Il l’avait tellement déchirée
    et elle saignait tellement après son assaut brutal que nous
    ne sommes arrivés à lui sauver la vie que de justesse. Je sais
    avec certitude qu’il ne lui a donné aucun plaisir, pourtant sa
    semence a grandi en elle.
    — Mon Dieu. C’est injuste.
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    — C’est injuste de naître bâtard, dit Dominic. Pourtant,
    mon frère et moi sommes nés comme tels.
    — Tout comme Duncan de Maxwell.
    Un lacet glissa prestement hors d’un œillet.
    — Avez-vous un penchant pour les bâtards, madame ?
    demanda Dominic d’un ton crispé.
    Meg émit un son étrange.
    — Moi ? Non. Je dirais plutôt que les bâtards ont un
    penchant pour le château de Blackthorne !
    Les mains de Dominic s’immobilisèrent tandis qu’il se
    battait afin de maîtriser la colère et le désespoir qui s’empa-
    raient de lui chaque fois que son épouse parlait des moda-
    lités de leur mariage.
    — Je ne peux pas changer la façon dont nous nous
    sommes mariés, ni pourquoi, ni le fait que je veux absolu-
    ment des fils, dit Dominic, une fois qu’il eut retrouvé
    confiance en sa voix. Je ne le ferais pas non plus si je le pou-
    vais. Qu’en est-il de vous, ma réticente épouse ? Auriez-vous
    voulu d’un mariage qui aurait offensé le roi d’Angleterre ?
    — Non, répondit Meg après quelques secondes. Cela
    aurait entraîné la guerre.
    — Auriez-vous voulu d’un homme qui ne se serait pas
    soucié du château de Blackthorne ?
    — Non.
    — Auriez-vous voulu d’un homme qui n’aurait pas été
    capable de vous donner des enfants ?
    — Non, murmura-t-elle.
    — Auriez-vous voulu d’un homme qui ne durcirait pas
    de désir pour vous ?
    Se mordant les lèvres, Meg secoua la tête.
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    — Dans ce cas, pourquoi cherchez-vous à ce que l’on
    se dispute ? demanda