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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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voulut dire quelque chose, mais le flot de
    paroles d’Eadith en sanglots ne cessa pas.
    — Elle l’aime depuis qu’elle est enfant. Elle était déter-
    minée à le suivre. Elle ne voulait pas m’écouter. J’ai essayé,
    monsieur ! Dieu sait combien j’ai essayé ! Mais elle ne vou-
    lait pas m’écouter !
    — Que dites-vous ? demanda Dominic d’une voix
    affreusement glaciale.
    — Elle savait qu’elle ne serait jamais autorisée à sortir
    seule. Elle a donc payé un jeune garçon pour qu’il vienne
    ici en courant et qu’il raconte que vous aviez été blessé.
    Profitant de l’agitation, elle est montée sur son palefroi et
    s’est enfuie !
    — Il y a combien de temps ?
    — À midi, monsieur.
    Dominic se tourna vers Simon.
    — Nous pouvons la rattraper avant l’heure du repas du
    soir. Elle n’a pas pu aller bien loin avec son canasson.
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    Simon le regarda, abasourdi.
    — Je n’aurais pas cru Meg capable de faire cela. Elle
    s’est battue pour te sauver la vie comme s’il s’était agi de la
    sienne. Crois-tu réellement qu’elle…
    — Je crois qu’elle n’est pas ici, dit Dominic d’un ton qui
    glaça tous ceux qui l’entendirent. Crois-tu autre chose ?
    Simon observa la peur se dessiner sur les visages des
    habitants du château de Blackthorne. Ils étaient persuadés
    qu’un désastre venait de nouveau de s’abattre sur eux.
    — Non, dit Simon. Je crois qu’elle est partie. Que Dieu
    maudisse son âme à jamais…
    Un simple regard vers Dominic mit fin à la malédiction
    de Simon.
    Eadith passait son regard d’un homme à l’autre.
    — Ne perdez pas votre temps, monsieur, dit-elle avec
    empressement. C’est vrai, le palefroi de Lady Margaret est
    vieux, mais qu’on le veuille ou non, Duncan l’aura probable-
    ment attendue en route avec un meilleur cheval.
    Dominic lança à Eadith un regard étincelant avant de
    se retourner vers les hommes à cheval derrière lui et donna
    des ordres cassants et succincts. Les hommes obéirent sur-
    le-champ, car aucun n’osa affronter le regard féroce de
    leur seigneur. Ils ne l’avaient pas vu aussi sauvage, même
    lorsqu’ils l’avaient extirpé des ruines du palais du sultan,
    le corps encore ensanglanté et couvert des marques de tor-
    tures récentes.
    Quelques instants plus tard, un chien, la langue pen-
    dante, arriva en trottinant du chenil. Lorsqu’on lui montra
    les traces du palefroi de Meg, Leaper se mit immédia-
    tement en marche, suivant la piste du cheval. Simon
    et Dominic lui emboîtèrent le pas au galop. Les autres
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    chevaliers demeurèrent au château, exécutant les ordres de
    leur seigneur.
    Quand Leaper arriva enfin à la pente raide dans la forêt,
    elle ne ralentit son allure que lorsqu’elle finit par découvrir
    l’endroit où les traces du palefroi tournaient en rond et
    étaient recouvertes par les empreintes d’autres chevaux.
    Dans un silence tendu, Dominic et Simon retinrent leurs
    étalons essoufflés en tirant sur les rênes jusqu’à ce que
    Leaper reprenne la piste en direction de la forêt. D’un coup
    d’éperon, les deux hommes s’élancèrent entre les arbres à
    une allure imprudente.
    — Je le vois ! cria Simon, exhortant son cheval à aller
    plus vite.
    Dominic ne se donna pas de mal. Lui aussi avait vu le
    palefroi. Il avait aussi remarqué que sa cavalière n’était
    visible nulle part. Eadith avait raison.
    Quelqu’un avait attendu Meg dans la forêt avec une
    nouvelle monture.
    À peine capable de contenir son humeur féroce, Dominic
    observa la route sur laquelle les traces de plusieurs chevaux
    avaient marqué la terre. Il n’y avait pas moyen de dire quel
    cheval Meg montait à présent. Ce n’était pas nécessaire non
    plus. Une seule chose se trouvait plus loin sur la route à cha-
    riots. Les nouvelles propriétés de Duncan de Maxwell.
    Le palefroi trotta en direction de Dominic. La mélodie
    des grelots en or accompagnait chaque pas que le vieux
    cheval faisait. Dominic fit avancer son cheval et attrapa les
    rênes du palefroi. Attachés à la selle, il y avait un rouleau de
    parchemin et une note écrite de la main délicate d’un prêtre.
    Dominic la lut d’un unique coup d’œil brûlant. Lorsqu’il
    leva les yeux, Simon osa à peine respirer. Il ne fallait pas
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    être très intelligent pour remarquer que Dominic aurait
    plus volontiers tué quelqu’un que prononcé un mot en

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