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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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moment
    où les dernières terres cultivées furent derrière eux et où
    plus aucune chaumière isolée n’apparut, le palefroi suait.
    Quand le chemin se fit plus escarpé et qu’ils s’approchèrent
    de la forêt, la respiration du cheval était devenue profonde
    et difficile. De l’écume s’était formée sur ses flancs et ses
    épaules.
    À contrecœur, Meg laissa le cheval ralentir sur les col-
    lines les plus abruptes. Dès que possible, elle lui demanda
    d’aller plus vite. À une allure normale, il aurait fallu che-
    vaucher au moins une heure pour rejoindre l’endroit où
    avait eu lieu l’accident. Elle n’avait pas l’intention de mettre
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    INDOMPTABLE
    autant de temps. Les paroles d’Eadith déchiraient son esprit
    comme un poignard.
    Le cheval de Lord Dominic est tombé et votre époux est grave-
    ment blessé. Ils craignent qu’il ne survive pas à moins que vous ne
    les rejoigniez pas rapidement !
    L’inclinaison la plus abrupte se tenait juste devant elle.
    Le chemin était cahoteux, et la forêt s’y immisçait des deux
    côtés de la route à chariots. Meg dut, malheureusement,
    ralentir de nouveau son cheval.
    Les mercenaires quittèrent leur cachette dans la forêt et
    arrivèrent sur elle au galop. Ils l’encerclèrent avant qu’elle
    ne puisse fuir. Elle tira d’un coup sec sur les rênes vers la
    droite, lançant le palefroi vers une ouverture entre deux
    chevaliers.
    Le vieux cheval fut trop lent. Les mercenaires firent
    tourner de côté leurs chevaux de combat de manière à
    fermer l’ouverture avant que le palefroi ne l’ait atteinte. Bien
    que Meg incita tout de même sa monture à avancer, les éta-
    lons de combat des mercenaires se préparèrent comme ils
    avaient été entraînés à le faire, prêts à endurer le choc de
    l’assaut du palefroi.
    Du coin de l’œil, Meg vit que d’autres hommes s’appro-
    chaient d’elle par derrière. Dans une dernière tentative
    désespérée pour arriver à se libérer, elle tira brusquement
    les rênes vers la gauche. Avant que le palefroi essoufflé n’ait
    eu le temps de répondre, un destrier bondit en avant et
    cogna le vieux cheval de côté.
    Le palefroi tomba sur les genoux et, au même instant,
    un mercenaire arracha Meg de son cheval et la jeta à cali-
    fourchon devant sa selle.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Non ! cria Meg, se retournant pour griffer les yeux
    sans protection de son ravisseur. Mon époux est blessé ! Il
    faut que j’aille le rejoindre !
    Un coup nonchalant du revers d’une main gantée de
    cotte de mailles assomma Meg. Lorsqu’elle reprit ses esprits,
    elle était immobilisée, la tête baissée, sur les cuisses d’un
    mercenaire, tandis que le destrier faisait un bruit de ton-
    nerre en galopant à toute allure à travers la forêt.
    « Dominic ! Mon époux, mon guerrier, que vous ont-ils
    fait ? »
    Aucune réponse ne lui parvint à part le roulement de
    tambour produit par les sabots et la prise de conscience que
    le rêve d’une Druide de la Vallée était devenu réalité, à
    savoir le danger partout, et qu’il glaçait Meg jusqu’au plus
    profond de ses os.
    Au plus profond de son âme silencieuse, Meg appela à
    maintes reprises l’homme qui était devenu une partie
    d’elle-même.
    * * *
    — Bon sang ! dit Simon d’un ton hargneux à Dominic. Tu
    ressembles à un chat qui marche sur de l’herbe mouillée.
    Qu’est-ce qui ne va pas ? Fatima a magnifiquement bien
    volé.
    Dominic jeta à son frère un regard en oblique, les yeux
    plissés, puis reprit sa contemplation du marais à l’est. Fatima
    était paisiblement installée sur un perchoir fermement
    attaché à la selle de Dominic. Le soleil se reflétait dans le
    délicat chaperon estampé d’or du faucon, animant et
    enflammant les motifs turcs sur le cuir.
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    — Je ne peux me défaire du sentiment qu’il aurait
    mieux valu que nous montions des étalons de combat et que
    nous portions des hauberts, dit Dominic au bout d’un
    moment.
    — Pourquoi ? Penses-tu qu’il soit possible que Duncan
    revienne sur son serment ?
    — Si j’avais pensé cela, je l’aurais tué il y a deux jours.
    Simon grogna.
    — Lorsque Duncan est parti hier pour rejoindre ses
    propriétés au nord, il a emmené ses meilleurs chevaliers.
    Les mercenaires ne valent pas mieux à présent que des
    bandits.
    — Oui.
    — Rufus n’est pas un chef, poursuivit Simon. D’ici
    quinze jours, les mercenaires se seront

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