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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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geste de la main.
    — Eadith est inutile au chevet d’un malade. Lorsque le
    patient vomit, elle en fait de même. Partez à la chasse. Je
    vous accompagnerai la prochaine fois.
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    ELIZABETH LOWELL
    Dominic hésita.
    Perchée sur la pointe des pieds, Meg parla tout bas à
    l’oreille de Dominic :
    — Partez sans moi, mon guerrier. C’est pénible pour
    Marie que vous la voyiez dans cet état.
    En étouffant un juron, Dominic se tourna et quitta la
    pièce d’un air furieux. Quelques minutes plus tard, dans
    la cour, les fracas et les cris de départ d’une partie de chasse
    se propagèrent dans le château.
    Meg s’en rendit à peine compte. Elle était occupée à
    administrer un médicament à l’aide d’une cuillère entre les
    lèvres pâles de Marie. Cette tâche demandait de la patience,
    car la moitié du temps, les gouttes n’allaient pas plus loin
    que la langue de la catin qui était de nouveau malade. Marie
    finit par avaler suffisamment de médicament, car elle com-
    mença à vomir moins fréquemment. Finalement, elle poussa
    un soupir chevrotant et s’endormit.
    Un coup d’œil sur l’inclinaison du soleil fit comprendre
    à Meg que la partie de chasse devait être bien trop éloignée
    pour qu’elle puisse les rejoindre sur son palefroi âgé.
    Lorsqu’elle aurait rejoint Dominic, la chasse serait terminée,
    et ils seraient sur le chemin du retour vers le château. Meg
    poussa un soupir et reporta son attention sur Marie.
    — Madame ! cria Eadith depuis le couloir.
    L’urgence dans la voix de sa servante poussa Meg à se
    relever.
    — Qu’y a-t-il ? demanda Meg au moment où Eadith
    entrait dans la pièce.
    — Le cheval de Lord Dominic est tombé et votre époux
    est gravement blessé. Ils craignent qu’il ne survive pas si
    vous ne les rejoignez pas rapidement !
    470
    INDOMPTABLE
    Pendant quelques secondes, le monde s’obscurcit autour
    de Meg. Ensuite, elle se força à faire entrer l’air dans ses
    poumons et se mit à penser, l’esprit vidé par la terreur.
    « S’agit-il du danger qui m’effrayait ? »
    — Quelles sont ses blessures ? demanda Meg, la voix
    tendue.
    — L’écuyer ne l’a pas dit.
    — Demandez à ce qu’on prépare mon palefroi…
    — C’est fait, l’interrompit Eadith.
    — Gwyn l’Ancienne ? demanda Meg en quittant préci-
    pitamment la pièce.
    — J’ai demandé à une fille des cuisines d’aller la
    chercher.
    — Restez avec Marie. Si elle se remet à vomir, donnez-
    lui douze gouttes de ceci, dit Meg en lui tendant une bou-
    teille bien fermée à l’aide d’un bouchon.
    S’ensuivit le cliquetis sauvage de grelots alors qu’elle
    dévalait l’escalier en colimaçon qui menait à son herbo-
    risterie. Elle attrapa des médicaments, les enveloppa de
    morceaux de tissus pour les protéger durant la difficile che-
    vauchée et quitta la pièce en courant. Lorsqu’elle arriva
    dans la cour, Harry était là. Il la fit monter sur son palefroi
    d’un mouvement puissant qui démentait son ancienne
    blessure.
    — Ce stupide écuyer a filé à toute vitesse pour rejoindre
    le groupe parti à la chasse immédiatement après m’avoir
    délivré le message, dit Harry sans ménagement. Il n’est
    même pas resté pour vous servir de guide.
    — Je connais les terres bien mieux que n’importe quel
    écuyer qui vient d’arriver chez nous, dit Meg. Où se trouve
    mon époux ?
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    ELIZABETH LOWELL
    — Le jeune garçon a dit que l’accident a eu lieu dans le
    marais au nord, juste au sud de la route à chariots, là où
    le ruisseau de la Sainte-Croix quitte le marécage.
    — Si loin, dit Meg, effrayée.
    — C’est absurde d’aller chasser là-bas pour du gibier
    d’eau. Tout le monde sait que c’est trop couvert pour qu’un
    faucon pèlerin puisse y chasser convenablement.
    Mais Harry parlait pour lui-même, car Meg avait sur-
    pris son palefroi en l’obligeant à se mettre au petit galop et
    se dirigeait bruyamment vers la sortie en passant sur le
    pont. Elle remonta le chemin à une allure qui dispersa aussi
    bien les poules que les gens. Lorsque les vassaux l’appelè-
    rent, elle les ignora.
    Une seule chose comptait pour Meg. Son époux gisait
    gravement blessé quelque part devant elle. Il avait besoin
    d’elle, et elle n’était pas là.
    Avec acharnement, Meg garda le cheval à l’allure qu’il
    pouvait le mieux supporter alors que des champs et des clô-
    tures en pierres sèches défilaient des deux côtés. Au

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