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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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semence d’un
    homme.
    — Pourquoi notre peuple n’est-il pas parti à la recherche
    du talisman, si cela signifiait tant pour lui ?
    La vieille femme haussa les épaules.
    — Ils ont cherché. Ils n’ont trouvé que leur propre cupi-
    dité. La broche n’a plus jamais été vue. On raconte qu’elle
    est cachée dans un des anciens tertres entre ici et la mon-
    tagne, gardée par le fantôme de la femme adultère.
    Meg eut l’étrange sensation qu’il y avait davantage à
    dire à propos de cette histoire. Cependant, alors qu’elle
    était sur le point d’interroger la vieille Druide de la
    Vallée, elle regarda au fond des yeux de cette dernière et sut
    qu’elle n’en dirait pas plus.
    — J’aimerais avoir cette broche dans le creux de ma
    main à cet instant, finit-elle par dire.
    — Il ne faut pas vouloir cela.
    — Pourquoi ?
    — Si tu donnais, à cet instant, le talisman à Dominic le
    Sabre ou à Duncan de Maxwell, le sang coulerait dans les
    prairies de Blackthorne plutôt que de l’eau claire.
    Meg émit un long gémissement de détresse.
    — Je crains que tu n’aies raison. Mon pauvre peuple.
    Lorsqu’un pays est en guerre, les nobles peuvent gagner ou
    perdre, mais les gens ordinaires perdent toujours.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Oui, murmura Gwyn. Toujours.
    — Pourquoi les hommes ne peuvent-ils voir que les
    terres ont davantage besoin de panser leurs plaies que de
    nouvelles douleurs ? demanda Meg.
    — Ils n’appartiennent pas aux Druides de la Vallée et
    ne peuvent comprendre le respect de l’eau et des choses en
    pleine croissance. Ils ne connaissent que l’utilisation du feu.
    — Le plan de John causera la ruine du château de
    Blackthorne et de son peuple, dit Meg. Si nous venions à
    semer du sang à la place de graines ce printemps, les survi-
    vants ne vivraient assez longtemps que pour mourir de
    famine l’hiver suivant.
    — Oui. Si le roi Henri ne les tue pas avant cela. Si John
    met son plan à exécution, le roi et ses grands barons ne lais-
    seront pas une seule pierre au-dessus d’une autre dans tout
    Blackthorne.
    Meg ferma les yeux. Elle n’avait plus que jusqu’au lende-
    main pour trouver comment sauver les terres et les gens
    qu’elle aimait plus que tout dans sa vie.
    — Que vas-tu faire, Meg ?
    Elle regarda fixement Gwyn, se demandant si la vieille
    femme avait, d’une manière ou d’une autre, pu lire dans son
    esprit.
    — Vas-tu mettre le seigneur normand en garde ?
    demanda Gwyn.
    — Dans quel but ? Il serait préférable, et plus rapide, de
    tuer Duncan avec du poison. Je ne pourrais supporter de le
    voir pendu. Ou pire. Non, je ne pourrais pas.
    La bouche de Meg se rétrécit lorsqu’elle poursuivit.
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    — De toute manière, la mort de Duncan ne changerait
    rien. Les mercenaires massacreraient les Normands en
    représailles, et Blackthorne serait perdu.
    Gwyn acquiesça.
    — Tu es la fille de ta mère, Margaret. Rusée et gentille à
    la fois. Que comptes-tu faire ? Fuir dans la forêt et rejoindre
    le lieu hanté ?
    — Comment l’as-tu deviné ?
    — C’est ce que ta mère a fait. Mais cela ne servira à rien.
    Duncan est aussi rusé que tu l’es.
    — Que veux-tu dire ? demanda Meg.
    — Il a placé un de ses hommes en faction devant la gué-
    rite à l’entrée. Tu es captive, et le château est ta prison.
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    c 6
    Dominic regardait son frère marcher à grandes enjam-
    bées dans la chambre située en haut du château.
    L’écuyer Jameson s’y trouvait en train d’aider Dominic à
    s’habiller. À cet instant, l’unique vêtement qu’il portait était
    une cape pour le maintenir au chaud et le protéger des écla-
    boussures d’eau de son récent combat avec son rasoir. Ses
    cheveux étaient coupés courts de façon à rester en place
    sous un heaume, et sa barbe avait disparu. Cela avait pour
    effet de le rendre plus impressionnant, et non moins. Sans
    l’effet adoucissant de la barbe, il n’y avait rien pour dissi-
    muler les traits anguleux de ses pommettes ou le sévère V
    inversé de ses sourcils noirs.
    — Les préparatifs sont-ils achevés ? demanda Dominic
    en se séchant le visage.
    — La chapelle est prête, répondit Simon. Tes chevaliers
    attendent de se présenter, à tes côtés, devant Dieu et la foule
    normande, et les hommes d’armes attendent impatiemment
    le vin et les jeunes femmes.
    — Qu’en est-il de la future mariée ? demanda Dominic.
    Quelqu’un l’a-t-il vue ?
    — Pas

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