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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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assistera à la cérémonie ? demanda
    Simon.
    — J’ai entendu dire que l’on installerait une couche
    dans l’église, dit Dominic avec indifférence.
    — Votre épée, monseigneur, dit Jameson qui portait la
    lourde épée de ses deux mains.
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    INDOMPTABLE
    L’expression de l’écuyer laissait totalement paraître qu’il
    espérait que son maître refuse l’arme puisqu’il revêtait un
    haubert et des chausses.
    Jameson allait être déçu. Dominic mit l’épée en place en
    quelques mouvements rapides. Le poids effroyable de celle-
    ci sur son côté gauche lui était aussi familier que l’obscurité
    l’était à la nuit.
    — Mon manteau, dit-il.
    Jameson apparut rapidement aux côtés de Dominic avec
    un manteau damassé richement brodé. Des pierres pré-
    cieuses et des perles brillaient et chatoyaient sur le tissage
    recherché, évoquant des rires cachés entre les plis luxueux.
    Le manteau était digne d’un sultan. En fait, il s’agissait bel
    et bien du cadeau d’un sultan au chevalier qui avait empêché
    ses hommes de souiller les cinq femmes du sultan après que
    le palais ne fut tombé.
    — Pas celui-là, dit Dominic. Le noir. Il se porte plus
    facilement sur la cotte de mailles et une épée.
    Poussant un soupir, Jameson changea la cape raffinée
    par la lourde cape en laine noire. À sa façon presque secrète,
    la cape avait exactement autant de valeur, car son large bord
    était rempli de sable provenant d’une forêt située à mille
    lieues.
    Dominic fit tournoyer sa cape et la plaça sur ses épaules
    d’un geste habile. La laine et la fourrure s’adaptaient aux
    formes de son corps avec élégance, mais la cape ne pouvait
    dissimuler le scintillement sporadique de la cotte de mailles
    ni l’extrémité brillante de la lourde épée de Dominic.
    Jameson maintint la cape en place en fixant la sobre épingle
    d’acier que Dominic portait au combat.
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    ELIZABETH LOWELL
    Observant le manège, Simon secoua la tête, ressentant à
    la fois de l’amusement et du regret. Même nu, Dominic était
    un homme impressionnant. Vêtu comme il l’était à cet ins-
    tant, il lançait un avertissement catégorique à tous les habi-
    tants du domaine qu’un nouveau seigneur était arrivé.
    Un seigneur qui entendait être obéi.
    — La jeune femme s’évanouira d’effroi en t’apercevant,
    dit Simon.
    — Cela serait un changement d’attitude bienvenu, mur-
    mura Dominic.
    Cependant, il ne le prononça pas assez fort pour être
    entendu. Il n’avait parlé à personne de sa rencontre furtive
    avec la dame du château habillée comme une fille de pay-
    sans. La facilité avec laquelle elle l’avait dupé lui avait laissé
    un goût amer, et sa fierté en avait pris un coup.
    Les cloches de l’église se mirent à retentir. Le son passa
    au-delà du mur d’enceinte, avertissant le peuple du château
    de Blackthorne qu’il était temps de se rassembler pour les
    noces. Avant que n’ait retenti le dernier coup de cloches,
    Dominic avait quitté ses appartements et était monté sur un
    cheval dans la cour.
    La future mariée ne semblait pas aussi impatiente de
    voir la cérémonie débuter.
    — Eadith, arrêtez de trépigner comme un faucon
    pèlerin à la recherche de nourriture, dit Meg.
    En dépit de ses paroles, la voix de Meg était douce. Pour
    une fois, elle appréciait le bavardage et les va-et-vient inces-
    sants de la servante ; cela permettait à l’esprit de Meg de
    penser à autre chose qu’à la suite des événements.
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    INDOMPTABLE
    « Duncan, que votre intelligence soit à la hauteur de
    votre courage. Soyez clairvoyant sur ce qui doit être.
    Acceptez-le.
    » Pardonnez-moi. »
    — Vous avez entendu les cloches, dit Eadith. C’est
    l’heure. Dépêchez-vous, maîtresse.
    Meg jeta un coup d’œil à l’horloge à eau de sa mère. Le
    bol d’argent martelé muni d’un support en ébène et d’un
    réceptacle avait été transmis de mère en fille depuis des
    années sans aucune indication. Avec le bol était venue la
    connaissance de la manière de l’utiliser afin de délimiter le
    temps exact pour la macération des médicaments.
    Meg avait rempli le récipient à son maximum il y a quel-
    ques instants à peine, lui avait-il semblé, l’eau débordant et
    étincelant tel un clair de lune dans la pièce ombragée. À
    présent, l’eau contenue dans le récipient supérieur n’attei-
    gnait plus que l’épaisseur d’un doigt.
    — Pas tout

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