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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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des jeunes filles pour accepter de porter les
    bâtards d’un grand homme. D’une manière ou d’une autre,
    le fruit de mes entrailles aurait hérité de mes terres !
    Les yeux de Dominic se plissèrent tels des éclats de
    glace au moment où il entendit son propre rêve sortir de la
    bouche d’un homme qui le haïssait.
    — Mais, poursuivit John, aucun homme n’est capable
    de séduire une sorcière, car il n’existe que peu de passion en
    elle ; et si une sorcière venait à ressentir la passion, ce serait
    pour un autre homme que son mari. Le fruit qu’elle porte
    est féminin et ne vient pas des reins de son mari !
    Des bruissements se firent entendre partout dans la
    salle alors que les gens observaient Meg avec précaution.
    — C’est la vérité, dit amèrement John. La sorcière
    Margaret n’est pas le fruit de ma semence.
    Il se tourna et pointa une main tremblante en direction
    de la femme aux cheveux couverts d’argent qui le regardait
    depuis le bout de la table.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Raconte à ce bâtard de Normand ce qui l’attend, dit
    John. Dis-le-lui maintenant.
    Gwyn monta sur l’estrade avec une grâce inattendue
    pour une femme de son âge.
    — John dit la vérité, dit simplement Gwyn. Madame
    portait l’enfant d’un autre homme lorsqu’elle s’est mariée.
    Gwyn ne dit rien de plus.
    — Dis-lui ! cria John. Dis-lui ce qui arrivera s’il force
    une sorcière afin d’obtenir son propre enfant !
    Gwyn demeura silencieuse.
    — Vieille femme, dit Dominic avec une intense retenue,
    il serait préférable de me le dire de votre plein gré.
    — Si vous violez Meg dans votre empressement d’ob-
    tenir des descendants, vos récoltes et vos troupeaux décli-
    neront et vos vassaux tomberont malades, dit Gwyn.
    Le sourcil gauche de Dominic se releva en une arche,
    signe silencieux de son scepticisme.
    — Si vous êtes suffisamment habile pour la satisfaire
    dans le lit conjugal, vous pourriez être récompensé par une
    fille.
    — Continue, dit Dominic alors que le silence
    s’éternisait.
    — Dans le cas d’un grand amour, il y a une chance de
    procréer un fils.
    Un murmure parcourut la foule amassée, des mots iden-
    tiques répétés encore et encore : « Le Loup des Druides de la
    Vallée. Le Loup des Druides de la Vallée. Le Loup des
    Druides de la Vallée. »
    — Que Dieu putréfie toutes les sorcières des Druides de
    la Vallée ! cria soudain John. Elles sont aussi froides qu’une
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    INDOMPTABLE
    tombe dans la montagne ! Elles ne tombent jamais
    amoureuses !
    Avec la force que lui procurait la démence, John se hissa
    et se tint sur ses pieds. Il leva sa coupe en direction de
    Dominic.
    — Ainsi, je vous porte un toast, mon cher ennemi, dit
    John avec une satisfaction féroce. Je vous donne une vie
    sans fils. Je vous donne une vie dans laquelle vous ne
    pourrez imposer l’obéissance à votre femme froide par
    crainte de perdre vos récoltes et vos troupeaux. Je vous offre
    une vie dans laquelle vous ne pourrez chasser votre femme
    infertile par peur que vos vassaux ne quittent vos terres. Je
    vous donne une vie au cours de laquelle vous vivrez chaque
    minute en sachant que votre lignée mourra avec vous. Je
    vous donne Lady Margaret, sorcière des Druides de la Vallée.
    John but rapidement, renversa sa coupe et l’écrasa sur la
    table. Soudain, il suffoqua, chancela et s’effondra en avant,
    envoyant valser l’assiette en or.
    Lorsque Dominic le toucha, John de Cumbriland, sei-
    gneur du château de Blackthorne était mort.
    Et il souriait.
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    — Que comptes-tu faire ? demanda Simon à son frère.
    Impassiblement, Dominic regardait les tapisseries
    qui étaient accrochées au mur de la petite pièce qui donnait
    sur le grand hall. Le feu crépitait dans le brasero, réchauf-
    fant les murs de pierres encore froids à la suite de l’hiver
    encore proche. Depuis le grand hall parvenaient des bruits
    ordinaires, mais pas de manifestations de joie. Les tables
    s’étaient vidées des invités depuis un moment.
    À présent, les servantes s’activaient dans le grand hall
    bruyant. Elles rangeaient les tables à tréteaux et les bancs,
    ne laissant que la table permanente du seigneur. L’excédent
    de nourriture était distribué aux plus pauvres des vassaux.
    Les miettes étaient réclamées par les minces lévriers de
    Dominic.
    Il leur souhaita bon appétit. Personne n’avait certaine-
    ment autant apprécié le festin qu’eux.
    Au

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