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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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lorsqu’elle est soucieuse.
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    INDOMPTABLE
    Le regard que Dominic lança au gardien ne risquait pas
    de mettre l’homme plus à l’aise.
    — Soucieuse ? demanda Dominic en douceur. Comment
    cela ?
    Harry parut encore plus gêné. Avant que Harry n’ait pu
    choisir ses mots, une vieille dame sortit de la guérite. Dans
    la lumière de la matinée tardive, ses cheveux étaient telle-
    ment blancs qu’ils paraissaient transparents.
    Dominic se tourna vers Gwyn. Pour la première fois, il
    se rendit compte que les yeux de la vieille femme, bien que
    délavés par l’âge, étaient du même vert pur du printemps
    que ceux de Meg.
    — John, dit Gwyn sans préambule, avait une main
    lourde lorsqu’il avait bu. Meg a appris à se tenir loin de lui.
    — Vu la crasse qui règne dans le château, dit Dominic,
    je me risquerais à dire qu’il était ivre la plupart du temps.
    — Oui.
    — Je ne suis pas John.
    — Oui, acquiesça-t-elle. Si vous l’étiez, les flancs de
    votre cheval auraient été lacérés par vos éperons, et sa
    bouche durcie par un mors utilisé de façon brutale.
    — Vous avez un œil aiguisé.
    — Tout comme vous, Dominic le Sabre, seigneur du
    château de Blackthorne. Utilisez-le, lorsque vous serez en
    route. Vous verrez que Meg est simplement sortie cueillir
    des herbes médicinales comme à son habitude.
    — Sans sa servante ?
    Gwyn souffla.
    — Eadith peut être agaçante.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Lady Margaret a-t-elle pour habitude de se promener
    dans la campagne sans être accompagnée ? demanda
    Dominic d’une voix tranchante.
    — Non, répondit prudemment Gwyn. Eadith l’accom-
    pagne, ou je le fais, ou encore un des hommes armés.
    Dominic regarda Harry. Le gardien secoua la tête d’un
    air malheureux.
    — Elle était seule, dit Harry.
    — Emmenez les chiens chercher une piste près de la
    bifurcation, ordonna Dominic au maître-chien.
    L’homme traversa rapidement le pont en compagnie des
    lévriers très agités et bruyants. Lorsque Dominic se mit en
    route pour le suivre, Gwyn parla rapidement.
    — N’ayez crainte. Aucun homme ni aucun animal ne
    ferait de mal à une Druide de la Vallée.
    L’éclat glacial des yeux de Dominic balaya la vieille
    femme.
    — Lady Margaret n’est plus une jeune femme qui peut
    se promener dans les champs comme une fille de paysans,
    dit-il d’une voix froide et précise. Elle est l’épouse d’un
    grand seigneur et la maîtresse d’un château puissant. Elle
    est un trophée que tout homme serait fier de ravir.
    — Il y a danger, admit Gwyn.
    Ensuite, tellement bas que la plupart des hommes
    n’auraient pu l’entendre, elle ajouta :
    — Mais pas pour elle. Pas encore.
    — Que voulez-vous dire ?
    La vieille femme fixa Dominic pendant un long moment.
    — Je sens le danger, dit-elle finalement. Meg a dû le
    sentir, elle aussi. Mais le danger ne la concerne pas. Il s’agit
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    INDOMPTABLE
    du château. Des temps périlleux approchent, monsieur. Les
    présages…
    Les mots de Gwyn furent interrompus brutalement au
    moment où Crusader se cabra à moitié et piaffa d’impa-
    tience. Malgré la rage froide de Dominic qui courait en lui,
    il maîtrisa l’étalon sans cruauté. Crusader piétinait sur ses
    pattes, fléchissant son cou puissant et son arrière-train.
    — Épargnez-moi ces absurdités des Druides de la
    Vallée, dit Dominic d’un ton mordant. Il y a toujours du
    danger. Il y a toujours des présages. Il y a toujours des trom-
    peries. Ce qui importe, c’est ce qu’un homme en fait.
    Sur ce, Dominic relâcha l’étalon. Le cheval fit un bond
    en avant comme poussé par une catapulte. Simon suivit
    rapidement. Le claquement des sabots sur les pavés se mua
    en un grondement caverneux tandis que les chevaux traver-
    saient le pont. Le soleil reflétait des jets de lumière sur les
    hauberts et les heaumes, les faisant briller froidement.
    Quand Dominic atteignit la bifurcation sur le sentier,
    les chiens attendaient avec une impatience égale à la sienne.
    À l’instar de l’homme, les chiens étaient disciplinés. Malgré
    leurs gémissements, témoins de leur empressement, ils
    étaient bien éduqués. Ils se tenaient prêts à répondre au
    son de la voix ou du cor.
    — Donnez ceci à Leaper, dit Dominic en tendant la che-
    mise de nuit de Meg.
    Le maître-chien prit la chemise et la tint devant la
    femelle gris argent. La chienne renifla, gémit et renifla à
    nouveau. Après quelques

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