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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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Chercher une excuse lui donna l’impression
    qu’une avalanche lui tombait sur la tête.
    — C’est pour cette raison que je porte ces loques, dit-
    elle, tendue. Cela ne sert à rien d’abîmer une des tuniques
    que je possède pour me traîner sur les mains et sur les
    genoux.
    Dominic émit un autre son neutre. Il balaya les alen-
    tours du regard. À part les jonquilles éclatantes, il y avait
    un sérieux manque de plantes. Il se tourna et fixa Meg d’un
    air inquisiteur.
    — En avez-vous cueilli ici ?
    — Non.
    — Où, dans ce cas ?
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    INDOMPTABLE
    Meg était peu disposée à parler de l’ancienne clairière.
    Elle avait conscience que même les vassaux qui l’aimaient
    pensaient que l’endroit était au mieux, hanté — et au pire,
    maudit.
    — Qu’est-ce que cela peut faire ? demanda Meg. J’ai
    trouvé ce dont j’avais besoin.
    La colère de Dominic explosa presque. Il parvint à la
    canaliser avec difficulté.
    — Vraiment ? demanda-t-il d’une voix doucereuse. Et
    de quoi manquiez-vous ?
    Une nouvelle fois, Meg était réticente à l’idée de devoir
    s’expliquer. Si elle parlait de l’antidote, elle devrait dans ce
    cas parler également du médicament manquant. Elle avait
    promis à Gwyn de ne pas le faire.
    Le silence fut brisé par les chants lointains des oiseaux
    et le bruit beaucoup plus proche des étalons qui s’appro-
    chaient tandis que Simon chevauchait dans leur direction,
    ramenant également le cheval de Dominic. Le lévrier trépi-
    gnait pour marquer sa présence, sa longue langue étroite
    pendant sur le côté après sa course.
    — Madame, dit Dominic d’une voix saccadée, de quoi
    manquiez-vous de manière si urgente au point de partir
    seule dans la campagne sans en avertir qui que ce soit ?
    — De semis, répondit Meg, détournant les yeux. Pour
    mes jardins.
    — Vous mentez plutôt mal.
    — Je ne mens pas. Je récoltais des semis pour mon
    jardin.
    — Montrez-les-moi.
    — Pas avant que je ne les aie plantés. Trop les mani-
    puler les rend…
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    ELIZABETH LOWELL
    Les paroles de Meg s’interrompirent, car elle eut le
    souffle coupé au moment où, par surprise, le sac lui fut
    arraché des mains, retourné et secoué vivement. Des plantes
    entières et de la terre se déversèrent sur le sol. De petites
    feuilles voltigèrent et tombèrent à l’image d’une pluie verte.
    — Non, dit Meg désespérément.
    Elle arracha le sac des mains de Dominic, se mit à
    genoux en prenant appui sur ses mains et commença
    à fouiller le sol à la recherche des petites feuilles. On aurait
    pu penser qu’elle ramassait de toutes petites pièces d’or.
    Fronçant les sourcils, Dominic l’observa. Il avait mis les
    propos de Meg en doute mais, à présent, il ne doutait plus
    de sa sincérité. De toute évidence, elle vérifiait les végétaux
    tombés de son sac.
    — Simon.
    — Oui, monsieur.
    — Retournez sur ses pas.
    — D’accord.
    — Cela ne vous servira à rien, murmura Meg sans
    lever la tête.
    — Ce que Simon ne peut voir, Leaper peut le sentir.
    — Pas dans l’ancienne clairière. Aucun chien n’y entre-
    rait, ni aucun cheval.
    — Pour quelle raison ? demanda Dominic.
    — Je ne suis ni un chien ni un cheval pour être capable
    de répondre à cette question, rétorqua Meg tandis qu’elle
    remettait les feuilles dans le sac. Je sais simplement que c’est
    la réalité. Manifestement, les animaux ressentent davantage
    certaines choses que les hommes.
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    INDOMPTABLE
    — L’ancienne clairière, répéta Dominic avec une ques-
    tion dans la voix plutôt que dans ses paroles.
    Meg marmonna quelque chose et continua à ramasser
    des feuilles.
    L’instant suivant, une main gantée de mailles lui tint le
    menton, le releva et la força à rencontrer les yeux sinistres
    de son époux.
    — Vous n’êtes pas effrayée par cet endroit ? demanda
    Dominic.
    — Pourquoi le serais-je ? Je ne suis pas une chienne de
    chasse à la langue pendante.
    Simon toussa — ou bien, tenta de camoufler un rire.
    Sans se détacher des yeux verts emplis de colère de Meg,
    Dominic fit signe à son frère de retourner sur les pas de
    Meg.
    — Non, vous n’êtes ni un chien ni un cheval, dit claire-
    ment Dominic. Vous êtes une sorcière des Druides de la
    Vallée. Quel mauvais tour avez-vous manigancé ici ?
    — Je suis une Druide de la Vallée, mais je ne suis pas
    une sorcière.
    — Pourtant, vous êtes allée dans un endroit que les
    gens

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