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Indomptable

Indomptable

Titel: Indomptable Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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instants, elle releva la tête et gémit
    d’impatience.
    — Elle a enregistré l’odeur, monsieur.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Lâchez-la, et uniquement elle, ordonna Dominic. Si
    elle trouve la piste rapidement, laissez les autres attachés. Je
    ne veux pas de bruit superflu dans la campagne.
    Le maître-chien détacha la laisse en cuir du collier de
    Leaper. À son signal, elle bondit en avant à la recherche
    de l’odeur qu’on lui avait fait sentir. Il ne lui fallut qu’un
    court instant avant de repérer l’odeur, car le sol était humide,
    l’idéal pour trouver une piste. Le lévrier se mit précipitam-
    ment à suivre la piste.
    Dominic et Simon suivirent au galop, leurs cottes de
    mailles scintillant dans la lumière voilée par les nuages.
    Derrière eux, les chiens tenus en laisse hurlaient leur
    déception.
    Doucement, Meg se releva et s’étira, essayant de détendre
    les muscles de son dos. Elle avait passé les dernières heures
    sur les mains et sur les genoux, fouillant entre les rochers
    bombés et à la base des pierres levées qui encerclaient la
    clairière hantée. Le petit sac qu’elle utilisait pour recueillir
    les plantes s’était finalement bien rempli de sa récolte labo-
    rieuse. Il rebondissait joyeusement sur sa hanche alors
    qu’elle sortait du bois sacré de chênes.
    Récolter les nouvelles feuilles et tiges ainsi que quelques
    racines amères d’une plante qu’elle appelait « pantoufle fan-
    tôme » avait pris beaucoup plus de temps qu’elle ne l’avait
    imaginé. Elle avait même trouvé quelques autres plantes
    utiles et quelques graines pour son jardin. Il y en avait
    d’autres qu’elle aurait pu cueillir, mais les plantes auraient
    pu mourir si elle en avait volé les feuilles. On était encore
    trop tôt dans la saison pour pouvoir espérer beaucoup de
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    INDOMPTABLE
    feuillage. Seules les jonquilles avaient totalement poussé,
    leurs têtes jaunes recherchant le soleil dans les clairières et
    sur les rives des ruisseaux.
    La clairière hantée se trouvait déjà loin derrière Meg,
    quand le soleil parvint enfin à percer le ciel couvert printa-
    nier. Une pâle traînée de lumière jaune se répandit, enflam-
    mant légèrement les chênes éparpillés et les rochers couverts
    de mousse. La pierre et les branchages dénudés brillaient
    sombrement comme s’ils avaient vu le jour récemment.
    Loin, aux extrémités des bras déployés des chênes, le pre-
    mier murmure verdoyant bourgeonnait, annonçant l’abon-
    dance de feuilles de l’été qui arrivait.
    La promesse silencieuse de futures pousses et de soleil
    libéra la tension contenue dans le corps de Meg. Comme si
    le rayon lumineux du soleil était un faucon qu’il fallait
    dompter, elle tendit les bras vers le haut et sifflota une jolie
    mélodie, s’imprégnant du soleil.
    Depuis la crête de la colline lui parvint un sifflement
    comme réponse.
    Quelques instants plus tard, un lévrier courait en direc-
    tion de Meg à une allure vertigineuse, foulant le sol avec
    des mouvements rapides et graciles. Alors que le chien ne se
    trouvait plus qu’à quelques pas de Meg, un cor fendit le
    silence. Le chien s’arrêta, pivota et repartit dans la direction
    d’où le bruit avait été émis.
    Le cœur battant la chamade, Meg plaça la main en
    visière et observa la vallée drapée de brume où le soleil
    reflétait des étincelles de feu dans les gouttes d’eau. Deux
    destriers apparurent sur la crête de la colline. Un des che-
    vaux avait un cavalier. L’autre n’en avait pas.
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    ELIZABETH LOWELL
    Au moment où Meg saisit que c’était l’étalon de Dominic
    qui n’avait pas de cavalier, la voix de son époux lui parvint
    derrière elle.
    — Où êtes-vous allée, madame ?
    Elle pivota.
    — Vous m’avez fait peur.
    — Je pourrais faire encore bien plus que cela, si vous ne
    répondez pas à mes questions. Où êtes-vous allée ?
    — Je cueillais des plantes.
    Dominic regarda les vêtements simples de Meg. Ils
    étaient tachés, froissés et montraient tous les signes d’avoir
    été malmenés. Ils paraissaient, en fait, avoir été utilisés en
    position couchée pendant un rendez-vous galant illicite.
    — Cueillir des plantes, dit-il d’une voix sans timbre.
    Étrange. Vos vêtements font penser que vous vous êtes
    roulée sur le sol.
    Meg baissa les yeux, frissonna et regarda à nouveau
    Dominic. Malgré son ton neutre, elle sentait la colère gla-
    ciale en lui.

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