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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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furieux, dans la
    cour.
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    c 5
    — Le jeune Egbert m’a dit que vous vouliez venir avec moi
    à Sea Home pour voir mes hommes s’entraîner au
    combat, dit Erik.
    — Oui, dirent Ambre et Duncan d’une seule voix.
    Ils se trouvaient tous trois à l’entrée de la chaumière. À
    quelques mètres d’eux, Egbert attendait patiemment sous la
    pluie, tenant les chevaux qu’Ambre et Duncan allaient
    monter. Un des chevaux restants tapa du sabot et s’ébroua,
    gêné par un filet de pluie qui coulait le long de sa jambe.
    Erik jeta un regard à Duncan avant de se tourner vers
    Ambre.
    — Vous n’avez jamais tenu à regarder mes hommes
    s’entraîner auparavant, dit-il.
    — Comme Duncan, je me lasse des quatre murs de ma
    chaumière, dit-elle d’une voix ferme. Les pluies d’automne
    peuvent être ennuyeuses.
    Erik se tourna de nouveau vers l’homme. Duncan lui
    adressa un sourire qui manquait d’aisance.
    — La sorcière et moi — pardonnez-moi, dit Duncan
    sardoniquement, l’ Érudite et moi sommes las des jeux d’om-
    bres, des questions sans réponses et de la compagnie
    d’Egbert.
    L’écuyer en question poussa un soupir sincère. Il était
    fatigué de toujours être sur ses gardes avec cette sorcière au
    caractère bien affirmé et ce guerrier au tempérament
    marqué… et exécrable.
    ELIZABETH LOWELL
    — Alors c’est d’accord, dit Erik en s’éloignant de la porte
    de la chaumière. Allons à Sea Home.
    Ambre tira sa capuche sur sa chevelure et traversa
    l’herbe qui miroitait de grosses gouttes d’eau. La fumée du
    bois et des feux de tourbes s’élevait dans le petit matin, se
    frayant un chemin entre les gouttes d’eau, trop fines pour
    être de la pluie et trop consistantes pour être de la brume.
    Lorsqu’Ambre s’approcha, Egbert tira le tissu qui proté-
    geait la selle d’une petite jument à la robe noisette. Il ne
    l’aida pas à se mettre en selle, car pour ce faire, il aurait
    dû la toucher. Or, Egbert savait qu’aucun homme ne tou-
    chait Ambre sans qu’elle l’ait invité à le faire.
    Duncan ignorait ces choses-là. Il jeta un regard incré-
    dule au jeune écuyer, s’avança vers eux, et souleva Ambre
    pour la mettre en selle avant même que les autres hommes
    ne se rendent compte de son geste.
    Erik sortit son épée de son fourreau, avant de voir
    qu’Ambre ne protestait pas. Il les regarda tous deux d’un air
    suspicieux.
    Lorsqu’il la relâcha, Duncan laissa ses mains la caresser
    délicatement, savourant les formes de sa taille, de ses han-
    ches, effleurant ses cuisses.
    — Merci, dit-elle.
    Elle avait le souffle court et les joues rouges. Le désir
    que Duncan ressentait pour elle se faisait plus intense à
    chaque toucher, à chaque regard. Il grandissait de jour en
    jour dans l’intimité forcée de la petite chaumière.
    Au début, il avait été furieux qu’Ambre craigne ainsi
    son désir. Mais il avait passé outre cette colère, et désor-
    mais, il était farouchement décidé à la séduire, et en soi, sa
    détermination faisait son effet sur la jeune fille. Au lieu
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    INTERDIT
    d’apaiser les feux de leur désir mutuel, la présence d’Egbert
    avait intensifié l’intimité de l’ordinaire. Caresses volées,
    petits sourires apparents puis cachés, les longs doigts de
    Duncan se refermant sur sa main plus délicate alors qu’elle
    enlevait une marmite du feu… Tout cela avait nourri leur
    passion. L’air lui-même vibrait de leur désir.
    Ambre n’avait jamais rien ressenti de tel jusqu’alors. Elle
    avait l’impression d’être une harpe dont la main d’un maître
    pinçait les cordes pour la première fois. Chaque fois que
    Duncan la touchait, elle se sentait vibrer, et des harmonies
    tourmentées s’élevaient en elle dans des endroits inat-
    tendus. L’emballement de son cœur se mêlait à l’étrange sen-
    sation de fondre au plus profond d’elle-même. Son souffle se
    faisait court et sa peau, délicieusement sensible.
    Parfois, un seul regard vers Duncan suffisait à l’envahir
    d’une douce lassitude, et à transformer ses os en miel. C’était
    le cas à ce moment-là, alors qu’il se mettait en selle avec la
    grâce d’un chat sautant sur une clôture. Sa main caressa
    l’encolure de sa monture comme pour la rassurer.
    Ambre inspira doucement, douloureusement. Elle
    devait apaiser les ardeurs de son corps, qui réclamait le seul
    homme qu’elle ne pouvait avoir. Pourtant, elle ne

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