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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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pouvait
    s’empêcher de penser à ses yeux quand il la regardait, ou à
    ses lèvres quand il prononçait les mots qui l’enflammaient.
    Combien de fois vous ai-je déshabillée, combien de fois ai-je
    embrassé vos seins, votre ventre, la douceur laiteuse de vos
    cuisses ?
    — Vous allez bien ? demanda Erik.
    — Oui, dit-elle faiblement.
    — Vous n’en avez pas l’air.
    Il se tourna vers Duncan, l’air acerbe.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Personne ne touche Ambre sans sa permission.
    Est-ce que c’est clair ?
    — Pourquoi ? s’enquit Duncan.
    — Elle est interdite.
    La surprise se lut brièvement sur le visage de Duncan,
    mais il se maîtrisa immédiatement.
    — Je ne comprends pas, dit-il avec prudence.
    — Vous n’avez pas à comprendre, rétorqua Erik. Ne la
    touchez pas, c’est tout. Elle n’en a pas envie.
    — Vraiment ? demanda-t-il en souriant.
    — Oui.
    — Dans ce cas, je ferai ce que madame désire.
    Avec un sourire énigmatique et sensuel, Duncan guida
    son cheval et attendit qu’Erik mène leur départ dans la gri-
    saille humide du matin.
    Erik se tourna vers Ambre.
    — Ne l’avez-vous pas prévenu de ne pas vous toucher ?
    demanda-t-il.
    — Ce n’était pas la peine.
    — Pourquoi ?
    — Même depuis qu’il est éveillé, son contact ne m’est
    pas désagréable.
    — Étrange.
    — Oui.
    — Cassandra le sait-elle ?
    — Oui.
    — Qu’a-t-elle dit ?
    — Elle consulte ses runes.
    — Jamais Cassandra n’aura autant travaillé sur une
    prophétie, grogna-t-il.
    — Non, en effet.
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    INTERDIT
    — Bon sang, pas étonnant que Duncan veuille s’éloi-
    gner de cette chaumière, marmonna Erik.
    Ambre le regarda de biais de ses yeux dorés, mais sans
    rien dire.
    — Vous êtes aussi bavarde qu’une carpe.
    Elle hocha la tête.
    Et ne dit pas un mot.
    Avec un juron impatient, Erik prit les rênes de son
    cheval et l’éperonna pour prendre la tête du petit cortège.
    Deux chevaliers et leurs écuyers traversèrent la prairie pour
    se joindre à eux. Les hommes portaient des cottes de mailles
    sous leur cape. Ils avaient également un heaume sur la tête,
    et à leurs bras, un long bouclier en forme de larme que les
    Saxons avaient adopté de leurs conquérants normands. Les
    deux chevaliers montaient des étalons de guerre.
    Duncan passa son regard sur eux avant de se tourner
    vers Erik.
    — Malgré les vêtements qu’on m’a donnés, je me sens
    subitement aussi nu que lorsqu’on m’a retrouvé, dit-il
    sèchement.
    — Pensez-vous que vous portiez une armure autrefois ?
    lui demanda Erik.
    — Je le sais.
    Le ton de Duncan ne laissait aucun doute quant à sa
    certitude.
    — Je me demande si l’homme qui m’a trouvé n’aurait
    pas volé mon armure pour la peine de m’avoir recueilli,
    ajouta-t-il.
    — Il ne l’a pas fait.
    — Vous semblez sûr de vous.
    — Je le suis. C’est moi qui vous ai trouvé.
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    ELIZABETH LOWELL
    Duncan haussa son sourcil droit d’un air interrogateur.
    — Ambre m’a dit que vous étiez celui qui m’a amené à
    elle.
    Au signal d’Erik, les chevaliers tournèrent et quittèrent
    la cour de la chaumière. Après un moment, Erik freina son
    cheval pour se mettre à la hauteur de Duncan.
    — Votre mémoire revient-elle ?
    — Par fragments seulement.
    — De quoi vous souvenez-vous ?
    Bien que polie, la question était un ordre. Les deux
    hommes le savaient.
    — J’ai affronté les Sarrasins, dit Duncan. Mais je ne sais
    où, ni quand.
    Erik hocha la tête. Cela ne le surprenait pas.
    — Je me sens nu sans armes ni armure, dit Duncan. J’ai
    des talents pour la chasse au faucon.
    — Vous savez monter à cheval, ajouta Erik.
    Duncan parut surpris, puis pensif.
    — Étrange. Je pensais que c’était naturel pour tout le
    monde.
    — Pour les chevaliers, les écuyers et les guerriers, oui,
    dit Erik. Pour les serfs, les manants, les marchands et autres,
    non. Quelques prêtres savent monter. Mais une minorité,
    souvent issue de familles bien nées.
    — Je doute que je sois un prêtre.
    — Pourquoi cela ? Beaucoup de prêtres-guerriers ont
    combattu les Sarrasins pour l’Église et le Christ.
    — Mais l’Église désire, exige même, le célibat !
    Presque machinalement, il se tourna vers Ambre, qui
    chevauchait seule derrière eux.
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    Elle surprit son regard et lui sourit.
    Il lui rendit son sourire, l’observant avec une convoitise
    qu’il ne pouvait cacher. Même dans cette bruine grise, elle
    semblait

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