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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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propriétés de mon père, Sea Home est
    la plus vulnérable à l’ingérence des Normands, dit Erik avec
    franchise. Mes cousins la convoitent aussi.
    — Parce qu’elle garde l’entrée maritime des Terres
    contestées ? demanda Duncan.
    — Vraiment ? demanda Erik avec douceur. Vos yeux
    voient loin dans ce brouillard de nuages et de pluie.
    Ambre regarda Erik avec prudence. Lorsqu’il emprun-
    tait ce ton doux, il était sage de trouver à se cacher.
    — Je ne vois pas d’autre raison d’avoir un château ici, au
    bord d’un marais salant improductif, dit Duncan. Il n’y a
    pas de falaises, pas de rivière, pas de remparts naturels,
    rien pour vous protéger contre l’ennemi si ce n’est ce que
    vous construisez.
    — La stratégie faisait visiblement partie de votre
    apprentissage dans le passé que vous avez oublié, dit Erik.
    — Tous les meneurs devraient savoir comment choisir
    le lieu et l’heure de leurs batailles.
    — Étiez-vous un tel homme ? Meniez-vous les autres
    plutôt que de les suivre ?
    Craignant de ne rien dire et craignant de parler à la fois,
    Ambre retint sa respiration en attendant la réponse de
    Duncan.
    — Je pense… oui, dit-il.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Vous n’avez pas l’air sûr, rétorqua Erik.
    — Il est difficile d’être sûr sans souvenirs, dit Duncan
    d’un air frustré.
    — Si vous vous en souvenez, dites-le-moi. J’ai besoin
    d’hommes qui sachent mener les autres.
    — Pour défendre le château de Stone Ring ?
    — Oui, répondit Erik. Les Scandinaves le convoitent
    autant que Winterlance.
    — Et Sea Home est convoitée par les Normands.
    — Tout comme Stone Ring.
    Ambre frissonna. Le défi dans la voix d’Erik était subtil,
    mais sans ambiguïté. Les souvenirs de sa conversation avec
    lui le soir où il avait trouvé Duncan résonnaient en elle.
    « Alors la rumeur dirait vrai ? Un Normand aurait
    accordé à son ennemi saxon le droit de régner sur le château
    de Stone Ring ?
    » En effet. Mais Duncan n’est plus l’ennemi de Dominic.
    Le Fléau Écossais lui a juré allégeance à la pointe d’une
    épée. »
    — Votre père a de la chance d’avoir un fils aussi fort, dit
    Duncan. C’est dans la nature des hommes de se battre pour
    défendre leur honneur, Dieu et leurs terres.
    — Surtout une terre comme Sea Home, confirma Erik.
    C’est la plus riche des propriétés de mon père. Les prés
    engraissent de nombreux troupeaux de vaches et de mou-
    tons, la mer livre des poissons frais toute l’année, les terres
    agricoles sont fertiles et le gibier d’eau abonde dans le
    marais ainsi que les cerfs dans la forêt.
    Erik aimait vraiment sa terre. Duncan le comprit et en
    ressentit une pointe de jalousie.
    — Ce serait bon d’avoir une terre, dit-il doucement.
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    — Ah non, grogna Erik en feignant le désespoir. Un
    autre goujat en armure qui veut me piquer Sea Home !
    — Sea Home ? Non, dit Duncan en souriant. La terre du
    château de Stone Ring est plus à mon goût. Plus haute, plus
    rocheuse, plus sauvage.
    Ambre ferma les yeux. Pourvu qu’Erik le voit comme
    elle le voyait ! Un homme honnête disant la vérité à ceux
    qu’il considérait comme des amis.
    — Je préfère le vent salé et le cri des oiseaux de mer, dit
    Erik.
    — Vous les avez, ainsi que le château de Stone Ring.
    — Tant que je parviens à les tenir, oui. Dans les Terres
    contestées, l’avenir d’un homme ne tient qu’à la force de son
    bras.
    — Ce que je vois dans vos yeux m’indique que cette
    mise à l’épreuve n’est pas pour vous déplaire, dit Duncan en
    riant.
    — La même lueur brille dans vos yeux, rétorqua Erik.
    Ambre rouvrit les yeux et poussa un soupir de soulage-
    ment. Erik taquinait Duncan comme un ami.
    — Oui, dit Duncan, j’apprécie toujours un bon combat.
    — Non, l’interrompit fermement Ambre. Je ne tolèrerai
    pas ça.
    — Quoi donc ? demanda Erik d’un air innocent.
    — Vous projetez de convier Duncan à vos jeux de
    bataille.
    — Le voulez-vous ? demanda Erik à Duncan.
    — Donnez-moi une épée, et je vous montrerai de quoi
    je suis capable.
    La peur envahit Ambre. Sans réfléchir, elle se jeta en
    avant et saisit le poignet de Duncan. Sa chaleur et sa virilité
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    ELIZABETH LOWELL
    la submergèrent. Elle ignora sa réaction, car la peur était
    tout aussi forte en elle.
    — Non, l’intima-t-elle. Vous avez failli mourir dans cet
    orage. Il est trop tôt pour que vous vous battiez,

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