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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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l’exception de
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    INTERDIT
    Simon, qui se contenta de hausser les épaules, comme si
    cela lui importait bien peu.
    Ambre soupira longuement, discrètement. La rumeur
    qu’elle soignait un homme inconnu s’était répandue dans la
    campagne ces douze derniers jours. Elle en était consciente.
    Pourtant, Erik avait pris le risque d’annoncer de but en
    blanc aux chevaliers que Duncan avait oublié son passé. Ils
    auraient très bien pu se retourner contre lui et le chasser en
    pensant qu’il était l’instrument d’une magie noire.
    Erik lui fit un clin d’œil, comme s’il avait entendu ses
    pensées agitées. C’était sa manière de lui rappeler qu’il était
    fort capable de prédire la réaction des hommes.
    — Voyons ce que nous avons pour nos futurs combats,
    dit Erik. Alfred, avez-vous testé vous-même les capacités de
    Simon ?
    — Non, monseigneur.
    Erik se tourna vers Duncan.
    — Voulez-vous porter à nouveau une épée ?
    — Oui, avec joie !
    — Non ! dit Ambre presque simultanément. Vous êtes
    toujours en train de guérir du mal qui…
    — Arrêtez, interrompit Erik. Je ne lui propose pas un
    véritable combat, seulement un exercice.
    — Mais…
    — Mes chevaliers et moi-même devons savoir de quoi
    sont capables les hommes qui se battent à nos côtés,
    continua-t-il en ignorant sa tentative d’interruption.
    Elle regarda droit dans les yeux topaze d’Erik. Toute
    discussion serait inutile. Elle le savait. Elle protesta
    pourtant.
    — Duncan n’a pas d’épée.
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    ELIZABETH LOWELL
    Avec une grâce décontractée qui prouvait sa force et son
    talent, Erik tira sa propre épée et l’offrit à Duncan.
    — Utilisez la mienne, dit Erik.
    C’était un ordre.
    — Ce serait un honneur, dit Duncan.
    À l’instant même où il attrapa l’épée, un changement
    subtil s’opéra en lui. C’était comme si on avait levé un voile
    pour révéler le guerrier plein d’assurance sous les riches
    atours dont il était paré. Duncan testa l’équilibre et la portée
    de la lame ; l’arme miroitait et fendait l’air avec des sons
    tranchants.
    Erik observa Duncan et eut envie de rire, par pur plaisir.
    Ambre avait raison. Duncan était bien un guerrier parmi les
    guerriers, celui qui se démarque parmi les hommes égaux.
    — C’est une bien belle arme, dit Duncan après une
    minute. La plus belle que j’aie jamais tenue. J’essaierai de lui
    faire honneur.
    — Simon ? demanda Erik avec affabilité.
    — J’ai ma propre épée, monsieur.
    — Alors tirez-la, chevalier. Il est grand temps d’en-
    tendre la musique de l’acier contre l’acier !
    Le sourire de Simon, aussi aiguisé qu’une lame, inquiéta
    Ambre. Elle se mordit la lèvre nerveusement. Donald et
    Malcolm avaient beau ne pas être aussi doués que certains
    chevaliers d’Erik, c’étaient des hommes forts, courageux et
    tenaces.
    Et Simon les avait vaincus aisément.
    — Pas de sang, pas d’os cassés, dit brusquement Erik.
    Je veux seulement voir votre façon de combattre. Me suis-je
    bien fait comprendre ?
    Duncan et Simon hochèrent la tête.
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    INTERDIT
    — Nous battons-nous ici ? s’enquit Simon.
    — Plus bas. Et vous vous battrez à pied, ajouta Erik. Le
    cheval de Duncan ne vaut pas les vôtres.
    Le champ de bataille qu’Erik avait choisi était une
    prairie dont le chaume d’automne avait été adouci par la
    pluie. Sous les épais nuages, la brume oscillait comme des
    flammes d’argent.
    Duncan et Simon mirent pied à terre, jetèrent leurs
    capes sur leur selle et marchèrent jusqu’à la prairie. L’odeur
    du chaume nourri de soleil et détrempé de pluie envahissait
    l’air. Lorsqu’ils atteignirent une bande de terre suffisam-
    ment plane et sèche, ils se tournèrent l’un vers l’autre.
    — Je demande pardon pour toute blessure que je pour-
    rais infliger, dit Simon, et j’offre également mon pardon
    pour toute blessure que je recevrais.
    — Bien, dit Duncan. Je fais de même.
    Simon sourit et tira son épée de son fourreau avec une
    grâce et une vitesse aussi déconcertante que l’apprêt noir de
    sa lame.
    — Vous êtes très rapide, dit Duncan.
    — Et vous êtes très puissant, dit Simon avec un étrange
    sourire. C’est un combat auquel je suis habitué.
    — Vraiment ? Peu d’hommes sont aussi puissants que
    moi.
    — Mon frère l’est. C’est l’un des deux avantages que j’ai
    sur vous aujourd’hui.
    — Quel est l’autre ? demanda Duncan en

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