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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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arrivaient à ses côtés.
    Duncan les observa se saluer en silence. Il regarda trois
    d’entre eux brièvement, mais sans grande curiosité.
    Le quatrième était différent. Duncan l’étudia intensé-
    ment, presque certain de l’avoir déjà rencontré. Presque cer-
    tain, mais pas tout à fait.
    Il aurait aimé le questionner, mais une forte sensation
    de danger lui scellait les lèvres. Depuis qu’il était revenu de
    Terre sainte, c’était la deuxième fois qu’il ressentait pareil
    avertissement au plus profond de lui.
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    ELIZABETH LOWELL
    Mais quand avait été la première fois ? Il ne s’en rappe-
    lait pas, mais il était persuadé que cela avait effectivement
    eu lieu.
    Quoi qu’il en soit, si le quatrième chevalier le reconnais-
    sait, il n’en laissait rien paraître. La seule fois où il avait
    posé sur lui ses yeux pareils à du cristal noir, son regard
    avait été pénétrant. Mais à part cela, il n’avait montré aucun
    intérêt pour lui.
    Duncan ne pouvait pas en dire autant. Il ne pouvait
    s’empêcher de fixer le chevalier, et les traits qu’on devinait
    sous son heaume. Ses cheveux blonds et ses hautes pom-
    mettes creusées ravivaient ses souvenirs.
    « Des bougies et des voix qui chantent.
    » Une épée que l’on sort de son fourreau. »
    Non, pas une épée. Autre chose.
    Quelque chose de vivant.
    « Un homme ? »
    Duncan secoua sauvagement la tête pour forcer son sou-
    venir à rester vivace plutôt que de retomber dans les
    ténèbres.
    « Des flammes vertes. »
    Non, pas des flammes…
    « Des yeux ! »
    Des yeux aussi verts que le printemps. Des yeux qui
    brûlaient de mille ans d’espoir, l’espoir d’une Druide de la
    Vallée.
    Et d’autres yeux. Les yeux d’un homme.
    « Des yeux aussi noirs que l’enfer.
    » La lame d’un couteau entre mes cuisses. »
    Duncan fut parcouru d’un frisson. Il se serait bien passé
    d’un tel souvenir — l’instant où il avait senti la lame d’un
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    ennemi glisser entre ses cuisses, menaçant de le castrer s’il
    bougeait.
    Il plissa les yeux pour observer de nouveau le quatrième
    chevalier. L’homme avait des yeux aussi noirs que l’enfer.
    « Était-il autrefois mon ennemi ?
    » L’est-il toujours ? »
    Méfiant, Duncan demeura immobile, attentif au mes-
    sage que les ténèbres cédaient avec réticence. Seules deux
    certitudes contradictoires lui vinrent.
    « Ce n’est pas mon ennemi.
    » Il représente un danger pour moi. »
    Duncan se redressa sur sa selle, se forçant à détourner le
    regard du chevalier inconnu. En bougeant, il se rendit
    compte qu’il tenait la main d’Ambre comme si elle était une
    épée qu’il était prêt à brandir.
    — Je suis désolé, dit-il à voix basse pour qu’elle seule
    l’entende. Je vous ai écrasé les doigts.
    — Vous ne m’avez pas fait mal, dit-elle fébrilement.
    — Vous êtes pâle.
    Ambre ne dit rien. Comment faire savoir à Duncan que
    ce n’était pas sa poigne qui lui causait sa douleur, mais le
    tressaillement de ses souvenirs ? Ses pensées s’agitaient
    autant qu’une volée d’oiseaux dans les filets d’un chasseur.
    « Pas maintenant !
    » Pas avec tant de chevaliers alentour. Si Duncan est
    l’ennemi que je crains, il sera tué sous mes yeux.
    » Et je deviendrai folle. »
    Juste avant de la relâcher, Duncan porta sa main à sa
    bouche. Lorsque son souffle et sa moustache caressèrent
    sa peau, elle ressentit un plaisir si intense qu’elle se mit à
    trembler.
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    ELIZABETH LOWELL
    Elle l’ignorait, mais son visage retrouva subitement
    toutes ses couleurs. Ses yeux brûlaient comme les flammes
    d’une bougie prise dans des gemmes dorées et translucides.
    Elle ne se rendit pas compte non plus que, lorsque Duncan
    cessa de la toucher, elle se pencha vers lui avec un désir
    inconscient.
    Le quatrième chevalier vit tout cela. Il eut l’impression
    qu’on lui avait glissé la lame d’un couteau entre les cuisses.
    Jamais il ne l’aurait cru s’il n’avait vu la scène de ses propres
    yeux.
    Ses doigts longs et puissants s’enroulèrent autour du
    pommeau de son épée tandis que ses yeux noirs observaient
    Duncan.
    — Je vous ai trouvé deux guerriers, monseigneur, dit
    Alfred. Son écuyer et lui sont en mission, mais il est prêt à
    rester à vos côtés pour combattre les hors-la-loi un moment.
    Erik regarda le quatrième chevalier.
    — Deux ? demanda-t-il. Je n’en vois qu’un, même s’il est
    assez grand

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