Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
Vom Netzwerk:
pour deux. Comment vous appelez-vous ?
    — Simon.
    — Simon… J’ai deux hommes d’armes prénommés
    Simon.
    Simon hocha la tête. C’était un nom assez courant.
    — Qui est le dernier seigneur que vous avez servi ?
    demanda Erik.
    — Robert.
    — Il y a beaucoup de Robert.
    — Certes.
    Erik se tourna vers Alfred. Les traits du chevalier étaient
    durs, mais il était excellent sur un champ de bataille.
    114
    INTERDIT
    — Ce n’est pas un bavard, n’est-ce pas ? dit-il. A-t-il
    prêté serment ?
    — Il s’exprime assez bien avec l’épée noire qu’il porte à
    la taille, répondit Alfred. Il a mis Donald et Malcolm à terre
    avant qu’ils ne comprennent ce qui leur arrivait.
    Erik se retourna vers Simon.
    — Impressionnant, dit-il. Vous avez déjà combattu ?
    — Oui.
    — Où ?
    — À la Guerre sainte.
    Erik hocha la tête. Cela ne le surprenait pas.
    — Votre lame ressemble aux armes sarrasines.
    — Elle boit le sang des hors-la-loi aussi facilement que
    celui des Turcs, dit calmement Simon.
    — Et celui des Scandinaves ? demanda Erik en
    souriant.
    — Cela ne fait aucune différence pour ma lame.
    — Eh bien, nous avons beaucoup de hors-la-loi ici.
    — Vous en avez trois de moins qu’avant.
    Erik haussa ses sourcils fauves, surpris et amusé à la
    fois.
    — Depuis quand ?
    — Deux jours.
    — Où cela ?
    — Près d’un arbre frappé par la foudre et d’un ruisseau
    s’écoulant d’une crevasse dans le versant d’une montagne,
    dit Simon.
    — C’est la frontière des terres de Lord Robert, dit Erik.
    Simon haussa les épaules.
    — On aurait plutôt dit une terre inhabitée.
    115
    ELIZABETH LOWELL
    — Cela va changer.
    En silence, Erik observa le chevalier un long moment.
    Ses habits et ses armes étaient bien usés mais de bonne
    fabrique, et les lignes du cheval qu’il montait étaient
    excellentes.
    — Avez-vous une armure ? demanda-t-il.
    — Oui. Elle est dans la salle d’armes de votre château,
    dit Simon en souriant étrangement. C’est ce qui m’a fait
    rester.
    — La salle d’armes ? Comment cela ?
    — Je voulais en savoir plus sur l’homme qui bâtit un
    baraquement et une salle d’armes avant de construire des
    appartements pour son propre confort.
    — Votre accent indique que vous avez passé du temps
    en terre normande, dit Erik après un moment.
    — Il est difficile de faire autrement. Ils ont tant de
    terres.
    — Trop de terres, dit Erik en grimaçant. Pourquoi êtes-
    vous parti ?
    — Le continent est trop stable. Il n’y a rien d’autre à
    faire pour un chevalier sans terre que d’aiguiser son épée et
    de rêver de jours meilleurs.
    Erik se tourna vers Alfred en riant, et hocha la tête pour
    lui signifier qu’il acceptait Simon.
    — Et l’autre homme ? demanda-t-il.
    — Le Scandinave poursuit des hors-la-loi, répondit
    Alfred.
    — Un Scandinave ?
    — Il en a le physique, bien qu’il parle notre langue. Il
    s’appelle Sven. Il est pâle comme un spectre, et se bat
    116
    INTERDIT
    également comme un spectre… Je n’ai jamais vu un homme
    aussi difficile à mettre à terre, à part vous peut-être.
    — Il peut bien être un fantôme en ce qui me concerne,
    rétorqua Erik. Du moment qu’il hante les hors-la-loi et non
    mes vassaux.
    Alfred rit avant de désigner Duncan d’un signe de tête.
    — Je vois que je ne suis pas le seul à avoir déniché des
    guerriers.
    Erik ne répondit pas, se contentant de regarder à son
    tour Duncan. Puis il regarda Ambre. Bien qu’il ne dise rien,
    elle le connaissait assez bien pour comprendre qu’elle ne
    devrait pas protester, ni discuter ce qu’il était sur le point de
    dire.
    — C’est un homme peu commun, dit Erik avec calme. Il
    y a bientôt quinze jours, je l’ai trouvé près de Stone Ring.
    Un murmure parcourut le rang de chevaliers, suivi de
    vifs mouvements tandis qu’ils se signaient.
    — Il était à l’article de la mort, continua-t-il. Je l’ai
    amené à Ambre. Elle l’a soigné, mais pas sans coût. Il n’a
    aucun souvenir de sa vie avant de venir dans les Terres
    contestées.
    Il fit une pause, avant de dire de manière explicite :
    — Pas même son nom.
    Les yeux de Simon devinrent deux fentes noires tandis
    qu’il observait tour à tour Duncan, Erik, puis Ambre. Contre
    toutes les nuances de gris formées par le brouillard et les
    nuages, Ambre brûlait comme un rayon de soleil.
    — Pourtant, il devait bien avoir un nom, continua Erik.
    Ambre a vu des

Weitere Kostenlose Bücher