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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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mots de
    Duncan que d’empêcher ses joues de rougir si vivement.
    — Dites-moi que vous vous en souvenez, supplia
    Duncan à voix basse. Dites-moi que je ne suis pas le seul
    à avoir la fièvre.
    — Je mourrai avec ce souvenir, dit-elle, les yeux à demi
    clos. Vous m’avez donné… le paradis.
    La sensualité de sa voix embrasa le corps de Duncan.
    — Vous me ravissez et me tentez tant que je ne sais
    comment résister, dit-il d’une voix rauque.
    Un sourire triste se dessina sur les lèvres d’Ambre.
    — Ce n’est pas mon intention, dit-elle. J’ai essayé de ne
    pas vous tenter, depuis que je sais.
    — Que vous savez quoi ?
    — Le pouvoir de ce qui nous unit.
    — Est-ce pour cela que vous avez évité de me toucher
    comme si j’étais impur ?
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    INTERDIT
    — Je pensais que ce serait plus facile ainsi pour vous,
    dit-elle en le regardant du coin de l’œil.
    — Est-il plus facile pour le faucon d’avoir les ailes
    brisées ?
    — Duncan , dit-elle, affligée. Je n’ai jamais voulu vous
    faire de mal. Je pensais… je pensais que si je n’étais pas tou-
    jours dans votre champ de vision ou à votre portée, vous
    me désireriez moins.
    — Me désirez-vous moins aujourd’hui qu’hier, ou que
    le jour précédent ?
    Elle ferma les yeux et poussa un soupir désespéré.
    — Ambre ? insista Duncan.
    — Je ne vous désire pas moins, mais davantage.
    Il sourit. Puis, il vit les larmes qui coulaient depuis les
    yeux clos d’Ambre, et son sourire s’évanouit aussi vite qu’il
    était venu. Il rapprocha son cheval du sien.
    — Pourquoi pleurez-vous ?
    Ambre secoua lentement la tête. Des doigts durs et
    chauds relevèrent son menton.
    — Regardez-moi, précieuse Ambre.
    Le torrent des émotions de Duncan se déversa en elle
    lorsqu’il la toucha. Alors même qu’elle les buvait, elle savait
    qu’elle devait se reculer. Plus elle connaissait Duncan, plus
    elle comprenait ce que la prendre lui coûterait.
    Son honneur.
    — N’allez-vous pas me dire pourquoi vous pleurez ?
    demanda-t-il.
    Elle sentait son inquiétude. Cela ne fit que redoubler ses
    larmes.
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    ELIZABETH LOWELL
    — Avez-vous l’impression que je vous ai déshonorée en
    vous touchant ? demanda-t-il.
    — Non, répondit-elle.
    Sa voix était assourdie par la retenue qu’elle devait
    exercer pour ne pas le fuir.
    Ou se jeter dans ses bras.
    — Avez-vous peur que je vous prenne ?
    — Oui, murmura-t-elle.
    — Me donner le paradis qui est en vous serait donc une
    chose si terrible ?
    — Non.
    Ambre prit une profonde respiration et ouvrit les yeux.
    Duncan la regardait avec une inquiétude si tendre qu’elle
    mourait d’envie de le rassurer.
    — Ce ne serait pas une chose terrible pour moi, dit-elle
    d’une voix tremblante. Pour vous… ah, sombre guerrier,
    pour vous, j’ai bien peur que ce ne soit le début de l’enfer
    plutôt que le paradis.
    — Ne craignez rien, dit-il en souriant. Vous me satis-
    ferez grandement. Je le sais aussi sûrement que je sais que
    mon sang martèle mes veines à cette pensée.
    Ambre laissa échapper un son qui était à la fois un rire
    et un cri de désespoir.
    — Et ensuite ? Et si j’étais la vierge que vous ne croyez
    pas que je sois ?
    — J’honorerai mon serment.
    — Nous nous marierons ?
    — Oui.
    — Et avec le temps vous me haïrez, soupira-t-elle.
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    Duncan crut d’abord qu’elle plaisantait. Puis, il se rendit
    compte du contraire.
    — Pourquoi haïrais-je la fille qui m’est plus douce que
    je n’aurais jamais pu l’imaginer ?
    — Sombre guerrier… murmura-t-elle.
    Elle avait parlé si doucement qu’il l’entendit à peine.
    Tout comme il sentait à peine la caresse de ses lèvres sur sa
    main tant elle était légère.
    — Dites-moi ce qui vous peine tant.
    — Je sens l’impatience en vous, dit-elle simplement.
    Il sourit.
    — Le remède se trouve dans votre chaleur.
    — Pour guérir votre désir, oui. Mais je n’ai pas de
    remède pour vous libérer des chaînes qui vous retiennent
    dans les ténèbres, perturbé, troublé, assoiffé d’une vie qui
    n’est plus.
    — Je me souviendrai un jour. J’en suis persuadé.
    — Et si nous sommes mariés avant que ce jour ne
    vienne ?
    — Alors, vous devrez m’appeler par un autre nom en
    public, dit-il en souriant. Mais dans la chambre, je serai tou-
    jours votre sombre guerrier, et vous serez toujours ma sor-
    cière d’ambre.
    Les lèvres d’Ambre tremblèrent pour essayer

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