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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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dessus sur un homme
    de sa carrure et de sa force.
    — Allez-vous me plaquer au sol pour me ravir, petite
    fée ?
    — Je ne pense pas que vous resteriez immobile pour
    cela.
    — Pas ce soir, confirma-t-il. Mais cette idée ne me
    déplaît pas.
    — Ce sont des actes que je veux, pas des idées. Puisque
    je suis plus faible que vous, j’utiliserai la seule arme que j’ai
    pour vous ravir.
    — Qu’est-ce donc ?
    — Ma langue.
    L’accès de feu qui durcit le corps entier de Duncan fut
    transmis à Ambre si clairement qu’elle se raidit, comme si
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    ELIZABETH LOWELL
    on venait de claquer un fouet dans son dos. Une image se
    forma dans son esprit. Une fille magnifique dont les che-
    veux d’or flottaient en un nuage brûlant et parfumé au-
    dessus du bas-ventre de Duncan tandis que sa langue
    distillait le feu sur son épée rigide.
    — Ah, souffla-t-elle. Ma chevelure vous fait-elle donc
    tant brûler ? Alors je vous la donne, mon époux.
    Avant que Duncan ne puisse prononcer un seul mot,
    elle délia ses cheveux d’un geste, et un rideau brillant tomba
    sur son corps. Sachant qu’il ne le devait pas, mais incapable
    de s’en empêcher, il enfonça ses mains au plus profond de
    sa chevelure jusqu’à ce que des mèches douces caressent la
    peau sensible entre ses doigts.
    Un frisson de pur plaisir déferla sur Ambre. Les yeux
    rivés sur ceux de Duncan, elle bougeait légèrement la tête,
    augmentant la pression adorée de ses mains.
    — Aimez-vous cela, demanda-t-il, ou est-ce mon plaisir
    auquel vous répondez ?
    — Les deux, dit-elle. J’aime que vos mains me cares-
    sent. J’aime savoir que me caresser vous procure du plaisir.
    — Ambre… dit-il, mais il ne pouvait en dire plus.
    — Cela vous procurerait donc tant de plaisir que ma
    langue parcoure votre épée ?
    Les mains de Duncan agrippèrent ses cheveux. Cela
    aurait été douloureux si Ambre n’avait pas senti la réaction
    violente de Duncan brûler en elle comme un feu de forêt.
    — Vous m’étonnez, dit-il d’une voix enrouée. Où une
    innocente comme vous a-t-elle appris les manières du
    harem ?
    — Je les tiens de vous.
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    INTERDIT
    — Non. Jamais je n’ai connu ainsi la bouche d’une
    femme.
    — Pourtant, quand j’ai dit que j’allais vous ravir avec
    ma langue, vous avez eu une vision. Ma chevelure s’agitait
    au-dessus de votre bas-ventre, nu, et ma langue était une
    flamme rose qui vous léchait.
    Le désir qui martelait en lui les submergea tous deux.
    — Ambre, vous devez arrêter !
    La rudesse de la voix de Duncan envoya une autre
    vague de désir en elle.
    — Non, murmura-t-elle. Je suis très curieuse de savoir
    ce que c’est que de vous ravir avec ma langue. Et peut-être,
    avec mes dents ?
    Duncan grogna et il serra de nouveau les poings.
    Ambre poussa un râle de plaisir tandis que ses mots lui
    revenaient dans une effusion de sa passion.
    — Ne dites pas de telles choses, marmonna-t-il. Vous
    allez me faire perdre tout sang-froid.
    — Mais j’aime sentir le feu nous traverser.
    Soudain, Duncan la lâcha et recula pour ne plus être en
    contact avec elle.
    — Voilà le problème, dit-il. Le feu me traverse moi, pas
    vous .
    Lorsque Duncan cessa de la toucher, Ambre eut l’im-
    pression d’être lâchée dans une vapeur glaciale. Elle tituba,
    déséquilibrée, perdue.
    — Duncan ? dit-elle en s’approchant.
    — Non, dit-il en se reculant davantage.
    — Je ne comprends pas.
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    — Exactement. Tout ce que vous avez connu, c’est le
    désir d’un homme vous marteler jusqu’au sang. Vous n’avez
    jamais connu votre propre désir.
    — Ce n’est pas vrai. Votre désir et le mien sont deux
    faces différentes d’une même pièce.
    Duncan se passa la main dans les cheveux, puis il défit
    sa cape avant de la jeter.
    — Non, dit-il en se tournant vers elle de nouveau. Mon
    désir vous noie. Ce serait pareil pour vous avec n’importe
    quel homme.
    Elle ne comprit pas tout de suite.
    Lorsqu’elle saisit, elle fut furieuse. Elle plissa les yeux.
    — Vous pensez que je n’ai pas de passion qui ne soit
    empruntée, c’est cela ? demanda-t-elle prudemment.
    Il hocha la tête.
    — Vous croyez que tout homme qui me touche avec
    passion m’embraserait de la même façon.
    Il hésita, puis acquiesça à nouveau.
    — Vous nous faites honte à tous deux, dit-elle froide-
    ment sans même essayer de cacher sa rage.
    Il se mit à parler, mais elle l’ignora et planta

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