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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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soleil se
    couche.
    Puis il sut. Ce n’était pas une menace qui reposait en
    elle. C’était le savoir.
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    INTERDIT
    Et il était dangereux.
    — Puis-je embrasser l’époux de ma fille ? demanda
    Cassandra.
    Si Duncan était surpris, le reste de l’assemblée fut
    choqué, Erik y compris.
    — Bien sûr, répondit Duncan.
    Cassandra s’avança. Ses longues manches écarlates
    ondulèrent sur la chemise vert forêt de Duncan lorsqu’elle
    posa ses mains sur ses épaules. Bien que Cassandra soit
    grande, elle dut se mettre sur la pointe des pieds pour
    approcher son visage de celui de Duncan.
    — Voici la vérité du passé, dit-elle en déposant un
    baiser sur sa joue gauche.
    Puis, elle fit de même sur la droite.
    — Voici la vérité du présent.
    Les paumes de Cassandra restèrent sur les joues de
    Duncan, le tenant aussi fermement que des chaînes.
    — Votre vie s’étend entre le passé et le présent, dit-elle
    à voix basse.
    Duncan la regardait intensément. Il sentait ses mains
    froides comme si elles étaient des tisons tandis que ses yeux
    gris contraignaient tout en lui à l’écouter. Même les ténèbres.
    Surtout les ténèbres.
    — Nier la vérité de votre passé ou de votre présent
    vous détruira aussi sûrement que si on vous coupait la tête
    en deux avec une épée.
    Une vague de mouvements parcourut les chevaliers.
    Tous se signaient.
    — Souvenez-vous de ce que j’ai dit lorsque le passé
    reviendra et semblera faire du présent un mensonge,
    ordonna Cassandra. Souvenez-vous .
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    ELIZABETH LOWELL
    Lorsqu’elle voulut se retirer, Duncan la retint en saisis-
    sant son poignet.
    Erik fit immédiatement un pas en avant, mais il fut
    arrêté par un regard d’yeux d’argent.
    — Que savez-vous de mon passé ?
    — Rien qui vous apporterait la paix.
    Duncan regarda Ambre. Bien qu’il ne dise rien, elle posa
    sa main sur le bras captif de Cassandra.
    — Que savez-vous de mon passé ?
    — Rien qui vous apporterait la paix, répéta Cassandra.
    Duncan attendit.
    — Elle dit la vérité, dit Ambre.
    Duncan ouvrit la main pour libérer Cassandra.
    Le sourire qu’elle lui adressa était à la fois compatissant
    et froidement amusé de son arrogance à remettre en ques-
    tion l’honnêteté d’une femme avisée.
    — Vous avez raison d’écouter votre femme, dit
    Cassandra d’un ton cinglant. Faites en sorte de continuer
    lorsque vous connaîtrez le passé et le présent.
    Elle se tourna vers Erik.
    — Avec votre permission, monsieur, j’ai un nouveau-né
    qui a plus besoin de moi qu’un couple de jeunes mariés.
    — Bien sûr, Érudite, dit Erik. Vous n’avez nul besoin de
    me demander la permission.
    — Mais j’aime le faire.
    — Vraiment ?
    — Mais bien sûr, répliqua-t-elle sèchement. C’est la
    seule fois où vous daignez m’écouter.
    Les rires fusèrent, car les chevaliers savaient bien que
    leur jeune seigneur était aussi têtu qu’invaincu. Ce fut Erik
    qui rit le plus fort, car personne ne le savait mieux que lui.
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    INTERDIT
    Sous le couvert des rires, Duncan se pencha vers Ambre.
    — Savez-vous ce que sait Cassandra ?
    — De votre passé ?
    — Oui.
    — Je sais qu’elle a rarement tort.
    — Ce qui veut dire ?
    — Qu’il n’y a rien dans votre passé qui vous rendrait
    heureux dans le présent.
    — En êtes-vous sûre ?
    — Interrogez-vous, pas moi, dit-elle.
    — Mais je ne sais rien.
    — Et vous ne souhaitez pas savoir. Pas maintenant. Pas
    alors que vous êtes marié.
    Duncan plissa les yeux. Mais avant qu’il ne puisse
    parler, Ambre reprit la parole.
    — Voulez-vous passer votre nuit de noces à poser des
    questions dont les réponses vous rendront malheureux ?
    demanda-t-elle.
    — Vraiment ?
    — Oui.
    La certitude sinistre des yeux d’Ambre fit de nouveau
    frissonner Duncan.
    — Ambre ?
    Elle posa ses doigts sur ses lèvres, renfermant en lui les
    questions qu’il n’avait posées et auxquelles elle ne voulait
    répondre.
    — Au lieu de poser des questions qu’aucun de nous ne
    veut entendre, murmura-t-elle, ne préfèreriez-vous pas
    emmener votre épouse dans l’intimité de la chambre et
    entamer notre futur ?
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    c 14
    Lorsque Duncan mena Ambre dans la chambre qui avait
    été préparée, hâtivement mais avec délicatesse, pour
    leur nuit de noces, elle poussa un cri de surprise et de joie.
    — C’est superbe, dit-elle.
    La chambre avait été construite pour la dame du donjon,
    mais jamais occupée, car

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