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Interdit

Interdit

Titel: Interdit Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Elizabeth Lowell
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chaque mot
    comme une aiguille dans un tissage.
    — J’ai ressenti trois fois la passion d’un homme dans
    ma vie. La première fois, je me suis enfuie telle une biche
    jusqu’à ce que je sois à l’abri. Puis, je me suis mise à genoux
    et j’ai vomi jusqu’à m’écrouler par terre.
    — Quel âge aviez-vous ?
    — Neuf ans.
    Duncan étouffa un juron.
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    INTERDIT
    — À cet âge-là vous étiez trop jeune pour répondre à
    cette passion, dit-il. Mais maintenant vous êtes assez vieille
    pour…
    — La deuxième fois, l’interrompit-elle, j’avais dix-neuf
    ans. Bien assez âgée pour répondre à la passion, non ?
    Il haussa les épaules.
    — Nous sommes d’accord ? insista-t-elle.
    — Oui, dit-il durement. Et c’est ce que vous avez fait,
    non ?
    — Répondre avec passion ?
    Il hocha la tête.
    — Oh oui, dit-elle, j’étais submergée par la passion…
    Duncan pinça les lèvres.
    — … si on considère la rage et la haine comme des pas-
    sions, dit-elle d’un ton acerbe. J’ai sorti ma dague et j’ai poi-
    gnardé la main qui fourrageait sous ma jupe avant de courir
    me mettre à l’abri. Puis, j’ai vomi tout ce que j’avais dans le
    ventre.
    — Qui étaient ces animaux ? s’enquit Duncan.
    — La troisième fois que j’ai senti la passion d’un homme,
    continua-t-elle en ignorant sa question, la main d’un
    étranger était emmêlée dans mes cheveux, et des frissons
    d’un plaisir d’or parcouraient mon corps.
    — Un étranger ?
    — Vous.
    — Je ne comprends pas, dit-il.
    — Moi non plus, mais ce n’en est pas moins vrai. La
    première fois que je vous ai touché, j’ai ressenti un plaisir si
    intense que j’en ai crié.
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    ELIZABETH LOWELL
    — C’était mon désir que vous ressentiez, pas le vôtre.
    — Vous étiez inconscient, rétorqua-t-elle.
    Duncan écarquilla les yeux. Le reflet des bougies les
    rendait presque aussi dorés que ceux d’Ambre.
    — Que dites-vous ? murmura-t-il.
    — Je vous ai touché, je vous ai connu et je vous ai voulu,
    vous . Vous étiez inconscient, vous ne saviez rien, vous ne
    vous souveniez de rien, et le feu s’embrasait en moi lorsque
    je parcourais votre torse de mes mains.
    Le son que Duncan poussa aurait pu être le nom
    d’Ambre ou un râle de désir, ou bien les deux confusément
    mélangés.
    — J’ai été faite pour vous, dit Ambre en dénouant sa
    cape. Pour vous, et pour vous seul. Ne prendrez-vous pas ce
    qui est à vous, et ne me donnerez-vous pas ce qui est à moi ?
    — Et qu’est-ce donc ? demanda Duncan.
    Mais son sourire et l’épaisseur de sa voix indiquaient
    qu’il savait pertinemment de quoi elle parlait.
    — Nos âmes sont liées, dit-elle doucement. Pourquoi ne
    pas laisser nos corps faire de même ?
    — Retournez-vous, précieuse Ambre.
    Fébrilement, elle se mit dos à lui. La sensation de ses
    doigts défaisant le lacet de son corsage attisa son désir et la
    soulagea du même coup.
    Pendant un moment, il n’y eut d’autre bruit que le mur-
    mure des bougies et le bruissement du tissu tandis qu’il
    glissait sur sa peau douce pour tomber au sol. Enfin, Ambre
    ne portait rien d’autre que sa propre chaleur et la lumière
    des flammes qui vacillait sur sa peau.
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    Du bout des doigts, Duncan parcourut le dos d’Ambre,
    de la nuque à la fente sombre qui s’ouvrait à la base de sa
    colonne vertébrale. Elle retenait son souffle.
    — Vous aimez cela ? demanda-t-il.
    — Oui.
    Ses doigts continuèrent, glissant lentement le long de
    son échine jusqu’à ce qu’ils eurent à choisir entre s’arrêter
    ou se perdre dans ses courbes sensuelles et séduisantes. Le
    tremblement du corps d’Ambre et l’irrégularité de son
    souffle indiquèrent à Duncan qu’en effet, elle appréciait ses
    caresses.
    — Parce que j’aime ça ? demanda-t-il. Est-ce mon plaisir
    ou le vôtre qui vous coupe le souffle ?
    — Les deux, dit-elle dans un râle. Votre plaisir et le
    mien confondus.
    De nouveau, il caressa la ligne féminine de son dos et de
    ses hanches, glissant de plus en plus profondément vers
    l’ombre qui le tentait sans merci. Il savait que s’il suivait
    cette courbe sombre, il trouverait un lieu encore plus doux
    que dans ses rêves, encore plus chaud que son désir.
    — J’aimerais ressentir cela, murmura-t-il.
    — Quoi donc ?
    Il sourit.
    — Mon désir et le vôtre confondus.
    — Alors, prenez le don de mon corps. Donnez-moi celui
    du vôtre en retour.
    —

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