Interdit
malgré son embarras
évident.
Rapide et impatient, Duncan délaça sa chemise et la
laissa choir sur le sol. Le regard désireux et consentant que
lui jeta sa femme ne fit rien pour calmer la ruée de sang qui
secouait son corps.
Ni la vision de son épouse reposant à demi ouverte
devant lui, sa peau brillant comme une perle sur la
fourrure.
Mais cela ne suffisait toujours pas.
— Encore, souffla-t-il.
— Duncan…
Le mot était à la fois une protestation et une supplica-
tion pour qu’il arrête de la tourmenter.
Elle bougea lentement, ses jambes pâles et élégantes,
tremblant tant elle se sentait vulnérable.
Alors que Duncan se penchait pour la caresser, il vit à
l’intérieur de ses cuisses de faibles marques sur sa peau
pourtant si parfaite. Lorsqu’il comprit comment elle avait
obtenu ces marques, sa bouche se pinça d’un air amer.
— Votre donjon est encore trop bien gardé, dit-il. Les
portes doivent être grandes ouvertes.
Les joues d’Ambre étaient désormais incandescentes.
— Pourquoi ? murmura-t-elle.
— La dernière fois, je vous ai forcée à ouvrir les jambes,
dit-il à voix basse.
— Non, dit-elle.
— Si ! répondit-il sauvagement. Je vois les marques lais-
sées par mes mains.
290
INTERDIT
— Mais…
— Si vous voulez que je vienne entre vos jambes, vous
devez m’y faire une place volontairement, avec votre seul
désir.
La passion s’empara d’elle à l’idée que Duncan repose à
nouveau entre ses cuisses, à l’idée de sentir l’extase le ravir
alors qu’il se dépensait en elle.
Une pulsion de plaisir battit en elle à cette idée. La cha-
leur monta tandis qu’une pluie secrète l’adoucissait. Avec
un son inarticulé, elle s’ouvrit totalement, ne connaissant
que son propre désir.
L’éclat des yeux de Duncan était une caresse intime. Elle
poussa de nouveau un cri étrange tandis que le filet de feu
se refermait sur son corps, le modifiant pour recevoir
Duncan. Ses jambes bougèrent de nouveau, comme si
Duncan était en elle, partageant son corps avec elle.
— Vous êtes si belle que je n’ai pas de mots pour le dire,
murmura-t-il.
— Alors, touchez-moi, et je le saurai.
— Oui. Et moi aussi.
Tandis qu’il parlait, il avait glissé sa main jusqu’à elle.
Son long doigt la pénétra doucement, profondément, véri-
fiant la véracité de son désir. Elle se raidit et gémit comme
s’il l’avait fouettée.
Mais c’était le désir, et non la peur, que Duncan donnait
à Ambre, il le savait aussi bien qu’elle. Une chaleur déli-
cieuse se mut autour de son doigt avant de couler dans sa
paume.
Son désir à elle, sa réaction, son besoin.
291
ELIZABETH LOWELL
Ceux d’Ambre. Pas les siens.
Il poussa un râle de désir et de soulagement. Lentement,
il se retira du corps consentant d’Ambre.
— Non, dit-elle. Duncan, je…
Sa voix se brisa lorsque ses doigts effleurèrent les doux
pétales qui n’étaient plus dissimulés derrière les boucles
blondes. Elle s’était ouverte à lui comme une fleur, et comme
une fleur, elle était magnifique à ses yeux. Le parfum et la
substance de son désir enchantèrent Duncan. Il l’explora
encore et connut de nouveau le feu liquide de son désir.
Puis, il cessa de la toucher et se retourna. Ambre était
seule, torturée par ce désir non satisfait. Elle cria sa
protestation.
— Patience, dit-il, la voix rauque. Je veux être aussi nu
que vous.
Mais les mains de Duncan montraient peu de patience
en retirant ses vêtements, observées par des yeux aussi
dorés que des flammes.
Ambre ouvrit de grands yeux lorsqu’il se retourna vers
elle. Son excitation était totale, extraordinairement virile, et
son corps tout entier brillait de désir pour elle.
— Ambre ?
— Étiez-vous ainsi, à Stone Ring ? demanda-t-elle d’une
petite voix.
— Oui.
Elle laissa échapper un souffle qu’elle n’était même pas
consciente d’avoir retenu.
— Je vois. Alors, nous irons très bien l’un dans l’autre
cette fois-ci aussi, ajouta-t-elle doucement. Bien que je ne
voie pas comment.
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INTERDIT
Avec un son qui aurait pu être un rire ou un grogne-
ment, Duncan s’approcha d’elle.
— Je vais m’en occuper, dit-il. Un guerrier est un mau-
vais guerrier s’il ne peut glisser correctement une épée dans
son fourreau.
Lorsque Duncan s’installa entre les jambes d’Ambre,
effleurant son corps, les lourds courants de sa
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