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Jack Nicholson

Jack Nicholson

Titel: Jack Nicholson Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Patrick McGilligan
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qui s’était fait les dents dans les films de Howard Hawks du début des années 1950 –, et Fay Spain, qu’ils avaient tous déjà rencontrée dans les fêtes hollywoodiennes (Spain, qui faisait partie des tout premiers adeptes du cannabis, avait initié beaucoup d’entre eux à la consommation d’herbe).
    Entre les deux films, leur confort s’améliora de façon notable. Hackett, Hellman et sa femme, Roos, Nicholson, et Walter Phelps, un assistant de production, résidèrent à Makati, une ville située au sud-est de Manille, dans une maison qui comptait une femme de ménage, un valet et un cuisinier.
    Il y eut un problème avec le laboratoire de cinéma et Lippert envoya de Londres l’un de ses émissaires, Jack Leewood, pour apporter de l’argent. Mais si Leewood était venu, c’était aussi et surtout pour surveiller les cinéastes novices. Et ce qu’il découvrit, ce fut une bande d’amis unis, fermement décidés à faire le film à leur façon, sans demander à Lippert son avis. Après avoir résolu la crise financière, Leewood repartit et assura à Lippert que Roos avait les choses bien en main.
    Pendant ce temps, le script que Jack avait écrit pour le second film avait pris une direction très particulière. Le premier rôle, qu’il s’était attribué, était celui d’un étrange voleur de bijoux qui courait à sa perte. Dans l’intrigue, on trouvait tout et n’importe quoi : un dramatique accident d’avion, l’agression d’une femme nommée Destiny, une poursuite dans la jungle avec des bandits autochtones. La fin, qui reflétait la futilité de la vie et par là même, le système de valeurs du groupe, voyait le personnage de Jack finalement obtenir les bijoux et les jeter dans une rivière avant de se suicider.
    Le grand défi technique était l’atterrissage raté de l’avion. Mis à part cela, Flight to Fury était un batifolage d’acteurs avec toute une galerie de personnages malhonnêtes et atypiques. Nicholson, les yeux écarquillés, gloussant comme une collégienne, pensait qu’il était en train de se débarrasser de ses précédents personnages de jeunes hommes tourmentés, tels que celui qu’il avait joué dans L’Halluciné. Tous les membres de l’équipe étaient convaincus d’être en train de réaliser un hommage à leur réalisateur américain préféré, John Huston, et à l’un de ses plus grands chefs-d’œuvre, Plus fort que le diable.
    « C’était une sorte d’hommage à Plus fort que le diable, explique Roos. Mais on ne prenait pas du tout ça au sérieux. On espérait qu’extérieurement, il répondrait quand même aux critères qui avaient été déterminés, mais c’était surtout un prétexte à la rigolade. »
    « Jack et moi, on était d’accord sur une chose : ce serait une sorte de parodie, confirme Hellman, et plus particulièrement la parodie d’un film que nous aimions beaucoup : Plus fort que le diable, de John Huston. Notre but, c’était vraiment d’en faire quelque chose d’amusant. »
    L’équipe de tournage retourna aux États-Unis au mois d’octobre. Le montage des deux films fut achevé en décembre. Au moment de la projection, Lippert eut une réaction bipolaire : il adora le modeste Back Door to Hell mais détesta le plus ambitieux Flight to Fury.
    Le producteur fit couper et recouper le film de Jack, essayant de donner un peu de sens à l’humour absurde. Hellman insiste sur le fait que « malheureusement, certaines des choses les plus amusantes ont été jetées par Lippert, qui n’arrêtait pas de dire : "On ne peut pas garder ça, c’est drôle !" » Au bout du compte, la Twentieth Century Fox refusa de diffuser le premier film que Jack Nicholson avait écrit en solo.
    Plus tard, au milieu de l’année 1965, la Twentieth Century Fox sortit Back Door to Hell (68 mn) dans la deuxième partie d’un « double feature », après Chut… chut, chère Charlotte. Le film a certaines qualités : une histoire bien ficelée, un décor exotique, beaucoup de tensions mises en valeur par une image sombre, et de bonnes prestations de la part de tous les comédiens principaux (le rôle de Nicholson est inconséquent, mais Rodgers fait preuve d’un naturel étonnant).
    Par une ironie du sort, il se trouve que c’est le film que les cinéastes ont le moins apprécié qui a le mieux réussi à passer l’épreuve du temps. En comparaison, Flight to Fury a l’air d’un film d’amateurs, et ce malgré les

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