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Kenilworth

Kenilworth

Titel: Kenilworth Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Walter Scott
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Lambourne.
    – Et qui est ce Michel Lambourne ? De par le ciel ! tu devrais mettre une enseigne à la porte, et inviter tous les vagabonds à y entrer, afin qu’ils puissent voir ce que tu devrais cacher même à l’air et au soleil.
    – Voilà comme les courtisans remercient des services qu’on leur rend ! Ne m’avez-vous pas chargé, M. Richard Varney, de vous chercher un homme ayant une bonne lame et une conscience à toute épreuve ? Ne devais-je pas m’occuper de vous le trouver ? Et cela n’était pas facile ; car, grâce au ciel, je ne fais pas ma société de gens de cette trempe. Mais le ciel a voulu que ce grand drôle, qui est, sous tous les rapports, le coquin déterminé que vous désirez, soit arrivé ici pour réclamer impudemment les droits d’une ancienne connaissance, et j’ai admis ses prétentions uniquement pour vous faire plaisir. Voilà comme vous me remerciez de m’être dégradé pour vous jusqu’à converser avec lui !
    – Mais si c’est un drôle qui te ressemble, et à qui il ne manque que le vernis d’hypocrisie qui pare ton âme, à peu près aussi bien que les restes de dorure qu’on voit sur une vieille arme rongée par la rouille, comment se fait-il que le religieux, le langoureux Tressilian soit venu ici avec lui ?
    – Je n’en sais rien ; mais ils sont venus ensemble, de par le ciel ! Et pour vous dire la vérité, ce Tressilian, puisque c’est son nom, a eu un moment de conversation avec notre jolie poupée, tandis que je causais avec Lambourne dans la bibliothèque pour votre affaire.
    – Misérable imprudent ! tu nous as perdus tous deux. Elle a déjà plus d’une fois jeté un regard en arrière vers la maison de son père en l’absence de milord. Si les sermons de ce nigaud l’ont décidée à retourner à son ancien perchoir, nous sommes perdus.
    – Ne craignez rien, M. Varney, il prêcherait en vain. Dès qu’elle l’a aperçu, elle a poussé un cri comme si un aspic l’avait piquée.
    – Tant mieux. Mais, mon bon Foster, ne pourrais-tu sonder ta fille pour savoir ce qui s’est passé entre eux ?
    – Je vous dis clairement, M. Varney, que ma fille n’entrera pour rien dans nos projets ; je ne veux pas qu’elle se chauffe du même bois que nous. Je puis vous aider, moi, parce que je sais comment me repentir de mes fautes ; mais je ne veux pas mettre en danger l’âme de mon enfant pour votre bon plaisir ou celui de milord. Je puis marcher entre les pièges et les précipices, parce que je suis armé de prudence ; mais je ne veux pas y risquer ma pauvre fille.
    – Sot méfiant, je n’ai pas plus envie que toi que ta morveuse de fille soit admise dans nos secrets, ni qu’elle aille au diable sur les talons de son père ; mais tu peux indirectement apprendre d’elle quelque chose.
    – Oh ! c’est ce que j’ai déjà fait, M. Varney : sa maîtresse s’est écriée que son père était malade.
    – Malade ! cela est bon à savoir, et j’en tirerai parti. Mais il faut débarrasser le pays de ce Tressilian. Je n’aurais eu besoin de personne pour cette affaire, car je le hais comme le poison ; sa présence est pour moi une coupe de ciguë ; et j’ai vu le moment où nous n’aurions plus eu à le craindre ; mais le pied m’a glissé, et pour dire la vérité, si ton camarade ne fût arrivé à propos pour lui arrêter le bras, je saurais à présent si toi et moi nous avons pris le chemin du ciel ou celui de l’enfer.
    – Et vous parlez si légèrement d’un tel risque, M. Varney ! eh bien, vous avez du courage. Quant à moi, si je n’espérais vivre encore bien des années, et avoir le temps de travailler au grand ouvrage du salut par le repentir, je ne vous suivrais pas dans votre carrière.
    – Tu vivras autant que Mathusalem, Foster ; tu amasseras autant de richesses que Salomon, et alors tu te repentiras si dévotement que tu deviendras plus fameux par ta pénitence que tu ne l’auras été par ta coquinerie ; et ce n’est pas peu dire. Mais, quant à présent, il faut prendre garde à Tressilian. Ton pendard de camarade est à ses trousses ; il y va de notre fortune, Tony.
    – Je le sais, je le sais, répondit Foster d’un air sombre ; voilà ce que c’est que d’être ligué avec un homme qui ne connaît pas même assez les Écritures pour savoir que le journalier mérite son salaire ! C’est pour moi, suivant l’usage, que seront toutes les peines et tous les

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