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La belle époque

La belle époque

Titel: La belle époque Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean-Pierre Charland
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James posa la main sur sa braguette, constata que son sous-vêtement, et même son pantalon, étaient visqueux.
    —Je vais essayer de faire une petite toilette.
    Un moment plus tard, l'homme se tenait accroupi près de la rivière, afin de tremper son mouchoir dans l'eau avant de le tordre un peu. Pendant un moment, il tenta de se débarbouiller, puis à la fin déclara :
    —    Cela ne donne rien, je dois tout enlever.
    Après avoir regardé autour de lui, il chercha un buisson assez dense derrière lequel se réfugier, avant d'enlever son pantalon, et même la longue combinaison de coton portée dessous. Le sous-vêtement lui servit finalement de serviette pour essuyer son corps. Insatisfait du résultat, il alla le tremper dans l'eau, puis recommença l'opération.
    La vue de son compagnon à demi nu, penché au-dessus de l'eau, provoqua un fou rire incontrôlable chez Marie, au point d'en avoir les larmes aux yeux. L'homme rejoignit bien vite le petit bouquet d'arbustes pour terminer sa toilette sommaire, remit son pantalon avant de venir vers elle, rougissant
    —J'étais trop englué pour rentrer comme cela, grommela-t-il en guise d'excuse.
    —    Tout de même, cela ne fait pas bien discret, répondit-elle en essuyant les larmes sur ses joues et en réprimant ses derniers élans de rire.
    Le pantalon de lin gris demeurait mouillé tout autour de la braguette, ce qui laissait une large tache sombre.
    —Je sais, on dirait que j'ai pissé sur moi... commenta-t-il. Pardon, je ne devrais pas parler comme cela devant une dame. Le tissu séchera avant notre arrivée à Québec.
    —    Après cela, fit-elle en désignant la grande couverture, je pense que le gros mot porte moins à conséquence. C'est à mon tour d'utiliser la petite cabine d'essayage.
    Marie récupéra son pantalon dans le panier d'osier avant de regagner le buisson. La combinaison de James demeurait sur le sol, largement imbibée d'eau. Elle s'accroupit, utilisa un bout du tissu pour essuyer son sexe un peu poisseux, étourdie par l'intimité du geste, urina un peu en espérant que le bruit ne se rende pas aux oreilles de son compagnon, puis enfila son sous-vêtement et attacha le ruban autour de sa taille. Elle prit la peine de tirer siir ses bas, qui avaient glissé
    jusqu'à mi-jambe.
    Un moment plus tard, elle retrouva l'homme plié en deux pour ramasser la couverture. De la main, elle lui caressa les fesses en notant, de nouveau agitée d'un fou rire :
    —    Tu es nu sous ce pantalon, coquin.
    —    Comme je ne pense pas que nous ayons le temps d'attendre que mon sous-vêtement sèche, observa-t-il en se redressant, les joues rouges, je n'ai pas le choix. Mais si tu ne veux pas reprendre nos jeux, garde tes mains pour toi...
    Marie constata que le sexe, à moitié durci après cette simple caresse, tendait un peu le tissu du pantalon. Son aptitude à lui procurer une érection au moindre toucher la ravissait. Elle l'effleura encore de la main en disant:
    —    Malheureusement, ma petite récréation se termine maintenant. Je dois retrouver mes enfants.
    L'homme tenait la couverture dans ses mains. Elle l'aida à la replier, la posa sur son bras, puis main dans la main, ils revinrent vers la voiture. Le cheval avait tiré suffisamment sur sa longe pour la détacher et s'éloigner un peu dans le pré. L'abondance de l'herbe verte l'avait heureusement empêché de regagner la route.
    —    Comme tu vois, aucun voleur de chevaux dans les environs, constata Marie.
    —    Mais si cet animal s'était mis en tête de retourner seul vers son écurie, nous aurions l'air fin.
    —    Surtout toi : marcher des milles et des milles nu sous ton pantalon mouillé, cela ne se fait pas.
    —    ... Cela se voit ?
    Elle éclata de rire en mettant la couverture à l'arrière de la banquette, puis précisa :
    —    Pas tant que cela. Seules les femmes le remarqueront.
    James rangea le panier à sa place, tendit la main pour l'aider à grimper dans le coupé, le contourna afin de prendre place à côté d'elle, puis cria: «Allez, hue, à la maison!» en faisant claquer les rênes sur le dos du cheval. Pendant la presque totalité du trajet, c'est-à-dire jusqu'à ce que la voiture pénètre dans le périmètre de la ville, Marie laissa reposer son corps contre le flanc de son compagnon, sa tête sur son épaule. De la main, elle caressait sa cuisse à travers le pantalon, remontait régulièrement jusqu'à effleurer le

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