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La belle époque

La belle époque

Titel: La belle époque Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean-Pierre Charland
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   Celui de marchand de vêtements pour dame. Avec l'affluence de touristes que les organisateurs nous promettent, les affaires devraient être bonnes. Mais cela, mon frère a déjà dû te le dire.
    —    Papa est absolument frénétique : il compte là-dessus pour augmenter ses profits.
    Alfred répondit au salut de la main que lui adressait Thalie, puis demanda :
    —    Et toi, je suppose que tu vas jouer le rôle d'un personnage historique aussi courageux que bon chrétien. Je te verrais dans la peau de Dollard des Ormeaux.
    —    Ce rôle reviendra à un notaire bedonnant. De toute façon, je ne veux pas me mêler à ce spectacle impérialiste.
    —    Dommage que tu ne puisses pas agir comme ton maître, Henri Bourassa. Amusant tout de même : pour éviter la visite des impérialistes à Québec, le bonhomme s'en va faire un séjour au milieu d'eux, au Royaume-Uni.
    —    Il va s'informer de la situation politique dans la métropole.
    Tout un contingent de l'Association catholique de la jeunesse
    canadienne-française, dont Edouard, s'était massé sur le quai au moment où le chef nationaliste gravissait la passerelle le conduisant sur le transatlantique.
    —    Surtout, comme le spectacle promet d'être tout à fait fidèle à la version de l'histoire enseignée dans les collèges de la province, il se dérobe à l'obligation de formuler des commentaires favorables, grommela Alfred.
    Il demanda après une pause :
    —    A part nous deux, qui préférons priver le bon peuple de nos talents de comédiens, des Picard s'illustreront-ils dans
    ce merveilleux spectacle ?
    —    Ma sœur fera la coquette dans une grande robe ornée d'un faux-cul de taille royale en compagnie de François I er , et ma mère attirera des regards admirateurs du haut d'un cheval du club de chasse de Québec, dans la scène de la cour de Henri IV.
    —Je ne doute pas qu'Élisabeth paraîtra au mieux dans une grande robe, un peu de son jupon affiché aux regards. Et pour ton information, les femmes du début du XVI e siècle ne portaient pas de faux-cul, mais des paniers sur les hanches.
    Alfred avait au moins retenu cela de son expédition à l'Assemblée législative, afin de contempler les dessins de vêtements anciens produits par Charles Huot et Mary Bonham. Il avait vendu des centaines de verges de tissu à des femmes désireuses de s'accoutrer comme leurs ancêtres.
    Puisque son oncle ne semblait pas susceptible de retrouver son humeur gouailleuse habituelle, Edouard précipita un peu sa visite près du losange tracé sur les pelouses à l'ombre des murs de la vieille prison. Après son départ, Alfred resta planté debout, une main sur la perche la plus haute de l'enclos maintenant vide. Quand les cavaliers et les montures revinrent une demi-heure plus tard, Thalie sauta prestement par terre pour courir vers lui.
    —    As-tu apprécié la promenade ? demanda-t-il en lui tendant la main.
    —    ... Oui, admit-elle un peu à contrecœur.
    —    Mais...
    —    Ce garçon nous a tenus en laisse. Pas moyen d'aller où je le voulais.
    Elle aussi, plus tard, tiendrait à se livrer à des excursions sans contrainte.
    La main entre ses cuisses caressait un sexe mouillé et totalement accessible, car le pantalon de batiste reposait depuis un long moment dans le panier de pique-nique. Couchée sur le flanc, la jupe et le jupon troussés autour de la taille, Marie haletait un peu, le visage dissimulé dans le cou de James. Sa main droite s'agitait de nouveau sur le sexe durci. La gauche tenait un mouchoir contre son extrémité, afin d'éviter d'être éclaboussée de sperme. Même avec un époux aussi tolérant que le sien, des traînées blanches sur sa robe feraient mauvais genre.
    —    Si tu te mets sur le dos... commença l'homme.
    —    Sans un habit de scaphandrier, ce plongeur restera dehors. Je suis très fertile, et je ne désire pas ajouter un descendant de l'Ecosse à ma famille.
    Comme pour le consoler, Marie agita sa main plus vivement, fit passer ses doigts sur le gland découvert, forçant son amant à respirer bruyamment. Les jeux de main se poursuivirent jusqu'à un nouvel orgasme de part et d'autre. Dès que les doigts quittèrent son entrejambe, la jeune femme rabattit son jupon et sa jupe. Même si, depuis leur arrivée dans ce bosquet, personne n'avait interrompu leur petit conciliabule amoureux, elle ne tenait guère à se donner en spectacle. A ses côtés,

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