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La Chimère d'or des Borgia

La Chimère d'or des Borgia

Titel: La Chimère d'or des Borgia Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Juliette Benzoni
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confierait à votre ambassade pour qu’elle se charge de la rapatrier. Voilà ce que je suis prié de vous apprendre. Je vous préviens que vous devez vous décider rapidement, la préfecture ne pouvant mobiliser de gros effectifs pendant une longue période. Discutez-en avec votre frère et, ensuite, allez voir Langlois. Il restera tard à son bureau !
    Il se levait, saluait. Elle le retint.
    — Ce sera réglé ce soir… mais est-ce vraiment tout ce que vous aviez à me dire ?
    — Quoi d’autre ?
    — Je ne sais pas… il fut un temps où nous étions amis… où nous avions décidé, d’un commun accord, d’être amis.
    — En venant ici ce soir, me serais-je conduit autrement qu’en ami ? C’est à ce titre que le commissaire Langlois m’envoie. Désolé, croyez-le bien, de n’avoir pas de meilleures nouvelles à vous offrir !
    — Vous n’avez pas eu le choix, mais je vous ai connu moins… distant !
    — Je ne fais que me conformer à votre propre choix. Distant, dites-vous ? J’avais plutôt l’impression d’être transparent ! fit-il avec son demi-sourire railleur dont il savait parfaitement qu’il pouvait être agaçant. Dès l’instant où vous optez pour les simples relations mondaines, il serait malséant de ne pas vous suivre. En réalité, je vous en remercie !
    — Me remercier ? De quoi ?
    — D’être à ce point fidèle aux termes de certaine lettre.
    — On dirait que vous n’avez pas tout lu…
    À son tour elle se levait d’un mouvement souple, s’approchait jusqu’à l’envelopper du parfum qui signait si harmonieusement sa personnalité – le divin N° 5 de Chanel – et le cœur d’Aldo manqua un battement avant de s’affoler. Basse et chaude, la voix de Pauline jouait sur ses nerfs comme l’archet sur les cordes d’un violoncelle. Dans son pâle et beau visage, Aldo au supplice vit trembler les lèvres trop rouges, trop généreuses peut-être mais dont il n’avait jamais réussi à oublier la brûlante douceur.
    — Cessons de nous jouer la comédie, Aldo !…
    L’écho de deux voix, une porte qui s’ouvre et l’enchantement se brisa. Ils eurent juste le temps de reculer avant de voir paraître Belmont lancé avec Adalbert dans une conversation animée.
    — Sincèrement je ne nous savais pas si terrifiants… encore que j’apprécie la délicatesse du procédé. Ce n’est pas vraiment le fort des flics de chez nous ! Même Phil Anderson que je considère comme un grand chef a tendance à jouer les éléphants dans un magasin de porcelaine ! Bonsoir, Morosini ! Vous avez mis Pauline au courant ? ajouta-t-il en lui serrant la main.
    — Tout à fait, répondit celle-ci en souriant à Adalbert. J’avoue avoir été choquée sur l’instant mais c’est sans doute la meilleure solution…
    — Comme vous le savez, l’argent ne compte pas et cela nous permet de retourner à nos affaires l’âme en paix ! relaya son frère.
    — Nous ne pouvons tout de même pas l’abandonner seule ici ? protesta Pauline.
    — C’est compter sans M me de Sommières, Marie-Angéline et moi-même, déclara Adalbert.
    Ce qui fit réagir Aldo :
    — Tu ne pars pas pour l’Égypte, cet hiver ?
    — Non. Pas de fouilles ! J’ai commencé à écrire un livre ! On peut être tranquilles, Langlois gardera un œil sur elle et, en cas de changement – quel qu’il soit ! –, on vous préviendra !
    — De toute façon, intervint Pauline, rien ne m’appelle en urgence à New York, contrairement à mon frère, et je peux rester quelque temps à Paris. J’adore cet hôtel ! Cela posé, je n’arrive pas à comprendre la raison pour laquelle la vie de ma pauvre Helen est en danger au point que, même à moitié morte, on s’acharne sur elle. Après sa déposition devant M. Langlois, il ne s’était rien passé. Il a fallu que je l’envoie faire quelques courses et qu’elle achète ce journal que l’on n’a pas retrouvé…
    — … et que j’ai été assez stupide de ne pas au moins regarder, relaya Aldo. Si j’en juge l’espèce de gymnastique à laquelle elle se livrait pour essayer de lire en dépit de ses paquets, elle a remarqué quelque chose d’essentiel. Mais quoi ?
    Avant de remettre le tas de journaux à Langlois, on a tout épluché, mais comme la production du jour n’était pas au complet…
    — Langlois a dû faire le nécessaire pour obtenir ce qui manquait, reprit Adalbert, et s’il a déniché ce que nous cherchons, cela m’étonnerait qu’il nous

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