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La chute de l'Empire Romain

La chute de l'Empire Romain

Titel: La chute de l'Empire Romain Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Max Gallo
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Théodoric, le roi des Wisigoths d’Aquitaine. Qu’elle a fait entrer dans Ravenne des soldats goths, qui composent sa garde personnelle.
    Qu’elle est un danger pour l’Empire !
    N’a-t-elle pas été l’épouse d’Athaulf, roi des Goths ?
    Galla attend, enfermée avec ses enfants chez elle.
    Des bouffées de désespoir l’envahissent.
    Comment l’Empire romain d’Occident pourrait-il échapper à la chute, alors qu’il est miné par l’intrigue, les jalousies, les conspirations ?
    Elle n’est pas surprise quand un officier de la garde impériale, entouré de légionnaires romains, lui annonce que l’empereur Honorius vient de les proscrire de Ravenne, elle et ses enfants.
    Et l’empereur a saisi tous les biens appartenant à sa sœur.
    Elle a les joues en feu, comme si l’empereur, son propre frère, venait de la souffleter.
    Elle se redresse, ne prête plus attention à l’officier qui lui annonce que le décret prend effet immédiatement.
    Médiocre, jaloux, vindicatif Honorius !
    Elle gagne Rome, mais l’empereur l’y pourchasse.
    Galla Placidia y est interdite de séjour. Honorius craint qu’elle ne rassemble autour d’elle les sénateurs qu’elle a connus dans son enfance, et parfois leurs fils.
    Elle embarque pour Constantinople, la ville de sa naissance.
    L’empereur Théodose II n’a que quinze ans, sa sœur Pulchérie, vingt-quatre, et, dit-on, c’est elle qui gouverne.
    Austère, ayant fait vœu de virginité, Pulchérie comprendra-t-elle cette Galla Placidia qui a partagé la couche d’un roi barbare, puis celle d’un homme de guerre, et dont on assure même qu’elle a eu des relations incestueuses avec son frère Honorius ?
    Galla Placidia, dès les premiers jours de son séjour à Constantinople, mesure les sentiments que Théodose II et Pulchérie lui portent. Et elle ne rencontre aucun soutien parmi les dignitaires de l’empire d’Orient.
    Point d’accueil chaleureux pour elle.
    Point de réception officielle pour elle et ses enfants.
    Point de palais fastueux.
    Point d’attentions, mais des regards chargés de mépris et de dégoût, comme si elle « sentait » le Barbare.
    Ses enfants sont tenus eux aussi à l’écart.
    Et Théodose II exige que Galla Placidia abandonne son titre d’Augusta et Valentinien celui d’héritier.
    Seule, Galla Placidia s’interroge.
    L’empire d’Occident peut-il survivre ?
    Les quelques fidèles qu’elle a conservés à Ravenne lui rapportent que la cour d’Honorius est un lieu d’intrigues.
    L’empereur Honorius va d’un courtisan à l’autre, excitant les haines. Il est atteint d’hydropisie. On le voit marcher, difficilement, tenant son ventre à deux mains.
    Il laisse les clans qui se forment autour de lui diriger la politique de l’Empire.
    On renonce aux bonnes relations établies avec Théodoric, le roi des Goths d’Aquitaine.
    En Espagne, les Vandales tentent de s’emparer des villes.
    À Rome, les sénateurs critiquent l’empereur, et l’un d’eux − Jean − s’affirme comme un prétendant au trône impérial. Les sénateurs le soutiennent. Ils n’ont jamais accepté la politique d’alliance avec les Barbares devenus des « peuples fédérés ».
    Le 15 août 423, l’empereur d’Occident, Honorius, meurt.
    Galla Placidia ne reste que quelques instants recroquevillée, puis elle se redresse.
    L’empire romain d’Occident ne doit pas mourir, être partagé entre des royautés barbares, ou bien être annexé par l’empire d’Orient.
    Galla va des uns aux autres, plaidant sa cause, celle d’un empire d’Occident capable de contenir les Barbares sans perdre sa Virtus et son héritage romain, sans accepter les hérésies que portent les peuples barbares.
    Telle serait la politique que conduirait son fils, Valentinien, dont elle serait la régente.
    À ceux qui lui rétorquent que les peuples barbares submergeraient l’empire d’Occident, elle évoque les « peuples fédérés », les Goths, qui ont chassé, pour l’empire d’Occident, les autres Barbares : Alains et Vandales.
    Et demain, il faudra affronter les Huns.
    Elle observe Théodose II et Pulchérie.
    Elle répète : « les Huns » et elle devine que ce peuple-là inquiète l’empereur d’Orient et sa sœur, qu’ils savent ne pouvoir défendre les deux empires, celui d’Orient et celui d’Occident.
    Elle pressent que Théodose II et Pulchérie rejettent la désignation par le Sénat comme empereur d’Occident

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