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La Chute Des Géants: Le Siècle

La Chute Des Géants: Le Siècle

Titel: La Chute Des Géants: Le Siècle Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Ken Follett
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lui
demanda à quel sujet. « Dites-lui que je suis l’homme recherché pour l’assassinat
de Josef Vialov. »
    Quelques instants plus tard, une
voix aboya. « Ici Hoyle. Qui êtes-vous ?
    — Lev Pechkov, le gendre de
Vialov.
    — Où êtes-vous ? »
    Lev ignora la question. « Si
vous pouvez avoir un journaliste sur les marches du commissariat central dans
une demi-heure, j’aurai une déclaration pour vous.
    — Nous y serons.
    — Monsieur Hoyle ?
    — Oui ?
    — Envoyez aussi un
photographe. » Lev raccrocha.
    Olga assise à côté de lui à l’avant
de la camionnette, il se rendit d’abord à l’entrepôt de Josef, sur les quais.
Des caisses de cigarettes volées s’empilaient le long des murs. Ils trouvèrent
le comptable de Vialov, Norman Niall, dans le bureau du fond, avec la bande
habituelle de gros durs. Norman était malhonnête mais pointilleux, Lev le
savait. Il trônait dans le fauteuil de Josef, derrière le bureau de Josef.
    Ils furent tous surpris de voir
Lev et Olga.
    « Olga a hérité de la boîte,
annonça Lev. C’est moi qui la dirige maintenant. »
    Norman ne bougea pas. « C’est
ce qu’on va voir », fit-il.
    Lev lui jeta un regard glacial et
garda le silence.
    Norman reprit, avec un peu moins
d’assurance. « Il faut d’abord que le testament soit homologué, et tout
ça. »
    Lev secoua la tête. « Si on
attend que toutes les formalités soient réglées, la boîte sera coulée. »
Il s’adressa à un des hommes de main. « Ilia, va dans la cour, jette un
coup d’œil dans le camion et reviens dire à Norm ce que tu auras vu. »
    Ilia sortit. Lev fit le tour du
bureau pour s’approcher de Norman. Ils attendirent en silence le retour d’Ilia.
    « Cent caisses de Canadian
Club. » Il posa une bouteille sur la table. « On peut le goûter, pour
voir si c’est du vrai.
    — Je vais faire marcher la
boîte avec de la gnôle importée du Canada. La prohibition ? C’est la plus
grande chance de notre vie. Les gens seront prêts à payer n’importe quoi pour
avoir de l’alcool. On va faire fortune. Tire-toi de ce fauteuil, Norm.
    — Tu crois ça, petite tête ?»
répliqua Norman.
    Lev dégaina prestement et frappa
Norman des deux côtés du visage avec la crosse de son pistolet. Norman poussa
un cri. Lev braqua négligemment le colt en direction des deux brutes.
    Il observa qu’Olga n’avait pas
crié, ce qui était tout à son honneur.
    « Espèce de trouduc, dit Lev
à Norman. J’ai buté Josef Vialov – tu t’imagines que j’ai la trouille d’un
comptable de mes deux ? »
    Norman se leva et fila, la main
sur sa bouche ensanglantée.
    Lev se tourna vers les autres,
tenant toujours son pistolet vaguement pointé sur eux : « S’il y en a
d’autres qui n’ont pas envie de bosser pour moi, c’est le moment de se tirer,
et sans rancune. »
    Personne ne bougea.
    « Parfait, fit Lev. Parce
que, « sans rancune », c’était juste une façon de parler. » Il
désigna Ilia. « Toi, tu nous accompagnes, Mrs Pechkov et moi. Tu sais
conduire. Les autres, déchargez le camion. »
    Ilia les conduisit au centre-ville
dans la Hudson bleue.
    Lev comprit qu’il avait peut-être
fait une bourde au hangar. Il n’aurait pas dû dire « J’ai buté Josef
Vialov » devant Olga. Elle pouvait encore changer d’avis. Si elle lui en
parlait, il expliquerait que c’était du flan, que c’était juste pour effrayer
Norm. Mais Olga n’aborda pas la question.
    Devant le commissariat central,
deux types en pardessus et chapeau attendaient à côté d’un grand appareil photo
posé sur un trépied.
    Lev et Olga descendirent de
voiture.
    Lev s’adressa au journaliste. « La
disparition de Josef Vialov est une tragédie pour nous, pour sa famille et pour
notre ville. » L’homme griffonna en sténo dans un carnet. « Je suis
venu expliquer à la police ce qui s’est passé. Mon épouse Olga, la seule autre personne
présente au moment de son malaise, est ici pour témoigner de mon innocence. L’autopsie
établira que mon beau-père a succombé à une crise cardiaque. Nous avons l’intention,
mon épouse et moi-même, de poursuivre le développement de la grande entreprise
que Josef Vialov a créée ici, à Buffalo. Je vous remercie.
    — Regardez par ici, s’il
vous plaît », dit le photographe.
    Lev prit Olga par les épaules, l’attira
contre lui et se tourna vers l’objectif.
    Le journaliste demanda : « Comment
vous

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