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La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon

Titel: La fabuleuse découverte de le tombe de Toutankhamon Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Howard Carter
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l’ancien passage partait du temple de Memnon et passait sous les collines. C’est en tout cas par ce passage que nous arrivâmes à Biban el-Moulouk ou Bab el-Moulouk, c’est-à-dire "les portes" ou "la cour des Rois", l’endroit où reposent les rois de Thèbes {4} . »
    L’existence d’un passage secret à travers les collines jusqu’à Deir el-Bahari fait, aujourd’hui encore, rêver les autochtones et il est même des archéologues pour souscrire à cette thèse. Aucun fait probant n’est pourtant venu étayer cette hypothèse, jusqu’à présent, personne n’a pu en apporter la moindre preuve.
    Pococke entreprend alors de décrire les tombes qu’il a pu visiter. Il en mentionne quatorze en tout et donne le plan de cinq d’entre elles – celles de Ramsès IV, Ramsès VI, Ramsès XII, Séthi II et celle commencée par Taouseret et terminée par Set-nekht. Pour celles de Mérenptah, Ramsès III, Amenmosis et Ramsès XI, il n’indique que le plan des galeries extérieures et des antichambres, les chambres funéraires lui étant apparemment restées inaccessibles. Des cinq autres, il affirme qu’elles sont « bouchées {5}  ». Il semble bien que Pococke n’ait pu consacrer d’après ces écrits à cette visite tout le temps qu’il aurait souhaité. La Vallée n’était pas sûre, les pieux ermites dont nous parlions dans le chapitre précédent ayant fait place à des hordes de bandits qui trouvaient refuge dans les collines de Gournah et terrorisaient toute la région. « Le Sheik avait également hâte de partir, remarque-t-il, craignant, j’imagine, que nous n’attirions l’attention si nous restions trop longtemps. »
    Ces brigands thébains étaient redoutés et les voyageurs du XVIII e siècle les évoquent souvent dans leurs récits. Norden, qui visita Thèbes en 1737 sans jamais aller plus loin que le Ramesseum (apparemment, il fallait s’estimer heureux de pouvoir aller jusque-là), en parle ainsi :
    « Ces individus occupent à présent les grottes qu’on peut voir en grand nombre dans les montagnes avoisinantes. Ils n’obéissent à personne ; leurs repaires sont si élevés qu’ils peuvent apercevoir de très loin leurs éventuels assaillants. Quand ils se sentent assez forts, ils descendent dans la plaine pour rançonner les paysans ; sinon, ils restent à l’abri des grottes ou se retirent encore plus profondément dans les montagnes où l’on n’a guère envie de les suivre {6} . »
    Bruce, qui se trouvait dans la Vallée en 1769, et qui eut également à souffrir de l’agressivité de ces bandits, rapporte une tentative, plus énergique que fructueuse, de l’un des gouverneurs de la région, pour mettre fin à leurs activités :
    « Un certain nombre de voleurs, qui ressemblent beaucoup à nos bohémiens, vivent dans des grottes au-dessus de Thèbes. Ce sont des hors-la-loi, punis de mort quand on parvient à leur mettre la main au collet. Osman Bey, un ancien gouverneur de Girge, las des désordres commis par ces bandes, donna l’ordre de rassembler du bois en grande quantité et, avec ses soldats, monta jusqu’à leurs retraites. Il ordonna alors de boucher l’entrée de toutes les grottes avec des fagots et d’y mettre le feu. La plupart d’entre eux périrent. Mais les survivants se sont multipliés sans changer leurs manières {7}  »
    C’est au cours de cette visite que Bruce se mit en devoir de recopier les harpistes dans la tombe de Ramsès III. Mais ses travaux furent brutalement interrompus. Comprenant qu’il avait l’intention de passer la nuit dans la tombe pour poursuivre ses recherches le lendemain matin, ses guides furent saisis de terreur. « Avec de grands cris et des signes de mécontentement, ils jetèrent leurs torches et entreprirent de sortir de la grotte, en nous laissant, moi et mes gens, dans le noir. Et tout en s’éloignant, ils ne cessaient d’évoquer les événements tragiques qui n’allaient pas manquer de se produire après leur départ. » Bruce devait bientôt découvrir à ses dépens que cette terreur était fondée. Tandis qu’il chevauchait dans la Vallée, il fut attaqué à la nuit tombante par des bandits qui lui jetèrent des pierres du haut de la falaise. Grâce à son fusil et au mousqueton de son serviteur, il réussit à les mettre en fuite mais, arrivé à son bateau, il jugea plus prudent de lever l’ancre sans tarder et de ne pas essayer de répéter l’opération.
    Même le nom magique de

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