La Femme Celte
de
victime). Par la suite, Iphigénie devient prêtresse d’Artémis en Tauride, et à
ce titre, elle doit sacrifier les jeunes gens qui viennent jusqu’à elle.
Artémis est vraiment la Déesse Bête Sauvage, qui sacrifie l’Homme Jeune qui est
à la fois son fils et son amant (dans la légende des Atrides, c’est même son
frère Oreste).
[131] Cf. Weisweiler, Zeitschrift für Celtische
Philologie , XXIV, 35-50 et Heimat und
Herrschaft , p. 173.
[132] Talbot Rice, The Scythians ,
p. 168 sq.
[133] La même chose s’est produite en Égypte où Osiris a pris la place
d’Isis comme soleil couchant, tandis qu’Horus devenait le soleil levant. Isis
est d’ailleurs la déesse à la vache. Or la vache et le taureau sont les
équivalents méditerranéens de la biche et du cerf.
[134] C’est encore vrai dans les langues sémitiques, germaniques et
celtiques, et dans les traditions populaires (la lune engrosse les femmes).
[135] Il y a eu un culte de Lêto à Saint-Gildas-de-Rhuys (Morbihan), lieu
sacré dès la plus haute antiquité. Cf. Catalogue du
Musée de Carnac , p. 88-89.
[136] Cf. J. de Vries, La Religion des Celtes , p. 181-182. Quant à une
déesse en rapport avec la vache ou le taureau, il est difficile de définir
quelque chose de solide. Il y a certes un culte du taureau, dont les traces
sont visibles dans la grande épopée de la Tain Bô Cualngé ,
et d’une façon générale dans tout le cycle d’Ulster, mais il semble entièrement
masculin et indo-européen. Tout au plus pourrait-on signaler le fait que la
déesse Morrigane apparaît à Cûchulainn sous l’aspect d’une vache, et qu’il y a,
dans de nombreux contes, irlandais ou gallois, des vaches merveilleuses surgies
de l’Autre Monde, qui sont les symboles des richesses et de l’abondance de cet
Autre Monde. Mais en fait, ces vaches, comme le fameux tarvos trigarannos du Musée de Cluny, sont liées
avec des femmes-oiseaux, comme nous allons le voir. Signalons aussi, en
Irlande, la fée Boyne (= la Vache Blanche) qui a donné son nom à la rivière
Boyne.
[137] J. Loth, Mabinogion , I, 307.
[138] Thèse soutenue par plusieurs médiévistes et musicologues. Le texte de
Chrétien est corroboré par un passage de Giraud de Cambrie à propos du chant à
plusieurs voix pratiqué à l’époque par les seuls Gallois. De fait, il apparaît
bien que cette façon de chanter ait été introduite en France, dans les écoles
du Cloître Notre-Dame, par des étudiants venus d’Angleterre et du Pays de
Galles. Cf. , Weinmann, La Musique d’Église , trad. Landormy, Paris, 1912.
[139] Voir la manie des garçons d’uriner dans l’eau, geste qui est,
psychanalytiquement, très éloquent.
[140] L’Épopée celtique en Bretagne , p. 172-173.
[141] Ibid. , p. 84-86.
[142] J. M., Les Grands Bardes gallois ,
p. 91-92.
[143] J. Loth, Mabinogion , II, 834.
[144] « Je porte à mon côté la tête – de l’assaillant de deux armées, –
le magnanime fils de Kynvarch… – Je porte une tête sur mon bouclier. – Vastes furent
ses entreprises – et lointaine la renommée d’Uryen… » (Llywarch-Hen).
« Ce gémissement dans la vallée, – n’est-ce pas Uryen qui frappe ? –
Ce gémissement sur la montagne, – n’est-ce pas Uryen qui triomphe ? »
( Taliesin . Cf. J. Markale, Les Grands Bardes gallois ,
p. 42-45, 85-90.
[145] J. Loth, Mabinogion , II, 284.
[146] Ibid. , I, 284.
[147] Ibid. , II, 284.
[148] Cf. supra.
[149] L’identification Morgane-Morrigane présente des difficultés d’ordre
linguistique. Morrigane ( Morrigu au nominatif)
semblerait signifier « reine des cauchemars » ou « démon
nocturne », tandis que Morgane suppose un gallois Morgwen , un vieux celtique * morigenos (né de la mer), qui serait rendu en
gaélique par Muirgen . S’il y a analogie entre
les personnages, ce ne peut être par les noms mais par les rôles sensiblement
voisins. La ressemblance des noms est fortuite.
[150] Revue savoisienne , 15 novembre 1867. Revue archéologique , juillet 1868.
[151] D’Arbois de Jubainville, Tain Bô Cualngé ,
p. 126-127.
[152] Ibid.
[153] Celticum , VII, 499. Il s’agit d’une
version assez récente d’un manuscrit du XVI e siècle.
Dans la version du Livre de Leinster, manuscrit du XIIe siècle, après la
mort de Cûchulainn, l’auteur se contente de dire : « Les oiseaux
vinrent sur son épaule » (G. Dottin, L’Épopée
irlandaise , p. 156).
[154] J. Loth,
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