La Femme Celte
le
roi est enfermé dans une maison de fer : il s’échappe mais se noie dans
une cuve. Il y a également une mention dans le mabinogi gallois de Branwen , mais relatif à un
personnage venu d’Irlande.
[107] Par exemple les Baiocasses ou Bodiocasses (guerriers de la Corneille),
les Éburovices (peuple de l’If), les Arvernes (peuple de l’Aulne, etc.).
[108] À signaler cependant une monnaie en bronze coulé des Silvanectes
représentant un ours dévorant la déesse (Lengyel, L’Art
gaulois dans les médailles , planche 40).
[109] J. M., L’Épopée celtique d’Irlande ,
p. 84-38.
[110] Dans Le Sort des Enfants de Tuirenn ,
ceux-ci doivent rapporter à Lug, entre autres choses, sept porcs
merveilleux : on peut les tuer chaque soir, ils renaissent chaque matin
(J. M., L’Épopée celtique d’Irlande ,
p. 31).
[111] J. Loth, Mabinogion , I, 179. Le
premier terme gallois pour désigner le cochon était hob ,
mot disparu depuis et remplacé par moch (bret.
arm. moc’h et moh en vannetais). On trouve aussi le mot hwch ,
porc, puis truie, (bret. arm. hoc’h ) et twrch , sanglier, laie (bret. arm. tourc’h , verrat, vannetais tourh ).
[112] Il faut noter dans le récit irlandais des Enfances
de Finn (J. M., L’Épopée celtique
d’Irlande , p. 144) le passage où Finn tue la truie dévastatrice Beo
et rapporte sa tête au forgeron Locham, comme don nuptial pour sa fille
Cruithné.
[113] H. Zimmer, Mythes et Symboles ,
p. 92.
[114] Ibid. , p. 204.
[115] On notera au passage que le mot vulgaire et vaguement argotique utilisé
en français pour désigner quelque chose de sale et de laid, est le mot moche , provenait en droite ligne du breton moc’h , à moins que ce ne soit du gaulois moccus . Une mocheté ,
c’est une femme sale et laide : c’est l’image dégénérée de la Déesse-Truie.
Il faut remarquer aussi que depuis que la pornographie est légale au Danemark,
des revues très spécialisées publient des photographies assez significatives de
femmes forniquant non seulement avec des chiens ou des chevaux, mais aussi avec
des cochons . Comme ces revues, très
commerciales, correspondent à un besoin (société de consommation !), il
faut croire que la clientèle masculine (la pornographie est exclusivement à
usage masculin, du moins sous sa forme actuelle) garde au fond de son
inconscient le souvenir de la déesse, mais ravalée à une image sordide. Il est
très facile de parler de vices et de perversions, c’est une façon commode
d’éluder le problème et cela n’explique rien. En fait, il n’y a ni vices, ni
perversions, mais des désirs inconscients qui se manifestent parfois par des
actes ou des images que la société n’a pas l’habitude d’admettre et qu’elle
rejette comme dangereux pour sa stabilité.
[116] N. Matsumoto, Essai sur la mythologie
japonaise , p. 22, 88, 131.
[117] Il ne faut pas prendre à la légère les manifestations de femmes
contemporaines sur le droit à disposer d’elles-mêmes à propos de la
contraception ou de l’avortement, notamment celle qui consiste à se présenter
en masse à une grave réunion de gynécologues, le ventre nu et portant cette inscription :
« Mon ventre est à moi ».
[118] H. Marcuse, Éros et Civilisation ,
p. 139. C’est moi qui souligne.
[119] Il faut noter que les dieux Vanes germaniques Freyr et Freyja (frère
et sœur en même temps qu’amants), couple qui représente la masculinisation de
la déesse primitive Freyja, fille de Niordr (la Nerthus citée par Tacite), ont des rapports avec le sanglier. À Freyr, on sacrifiait un
verrat ou un sanglier, car le dieu avait comme attribut un sanglier à soies
d’or, Gullinborsti , qui lui servait de coursier.
Dans un poème de l’ Edda , Freyja chevauche un
sanglier du nom de Hildisvin. D’ailleurs le surnom de Freyja, Syr , signifie « Truie ». Il est bon de
rappeler que Freyja, déesse Vane, n’est pas tellement différente de Frija
(Frigg chez les Scandinaves) qui est l’épouse du dieu Ase Wotan-Odin, et donc
la mère du jeune dieu Baldr, l’équivalent de Mabon, de Pryderi et d’une façon
générale du Mac Oc , c’est-à-dire du Jeune Fils , provisoirement écarté ou captif, mais
qui aura pour mission de régénérer le monde. D’après le traité de mythologie
germanique de Snorri et surtout d’après l’ Ynglingasaga (chap. 4), « Freyja, prêtresse sacrifiante, enseigna pour la première
fois aux Ases la forme de magie
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