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La Femme Celte

La Femme Celte

Titel: La Femme Celte Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean Markale
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appelée seidhr qui était en usage chez Vanes ». Cette forme de magie consistait en un
rituel d’extase accompagné de « perversités » sexuelles, de sorte
qu’un homme ne pouvait le pratiquer sans se déshonorer. Ces indications sont
précieuses, car d’une part, cela veut dire que ce rituel était réservé aux femmes , et par conséquent datait d’une
époque antérieure à la constitution des dogmes paternalistes (les Vanes sont
probablement les survivants de cette époque et, d’autre part cela nous permet
de constater que la déesse au sanglier, ou la Déesse-Truie, chez les Germains
comme chez les Celtes, était associée à des pratiques sexuelles interdites
(l’inceste fraternel en particulier).
    [120] Soit dit en passant, la plus ancienne mention du Porcus Troit se trouve dans l’ Historia Brittonum , ouvrage en latin du IX e  siècle. C’est Arthur qui chasse le sanglier
avec l’aide de son chien Caval.
    [121] De la même façon, le chat sera utilisé comme animal féminin
diabolique. Non seulement la chatte passe pour dévorer ses petits, mais
l’animal est considéré comme hypocrite, sournois, sa beauté et sa souplesse de
félin, jointes à ce qu’on appelle sa « cruauté », en font une image
féminine idéale, à la fois attirante et dangereuse. On dit toujours que la
femme et le chat sont complices. Le chat noir est l’animal favori des
sorcières. Et que dire de l’appellation « chat », ou
« chatte » donnée au pubis féminin ! Les Égyptiens ont connu une
Déesse-Chat. Il semble y avoir des traces d’une déesse féline chez les Celtes,
notamment avec le Chat Palu, né de la déesse-truie Henwen, et qui est un des
trois fléaux de l’île de Môn. Dans la Navigation de
Maelduin , les navigateurs parviennent dans une île mystérieuse avec une
forteresse où se trouvent étalées des richesses et préparé un repas. Il n’y a
âme qui vive sinon un chat qui bondit d’un pilier à un autre. Les navigateurs
mangent le repas qui semblait avoir été préparé à leur intention mais l’un
d’eux voulant s’emparer d’un collier, le chat se précipite sur lui et le réduit
en cendres avant de reprendre sa place sur un pilier. Ce chat gardien d’une
forteresse de l’Autre Monde peut être l’aspect de la déesse de l’Autre Monde.
    [122] Roger-Henri Guerrand, La Libre Maternité ,
Paris, Casterman, 1971.
    [123] Simone de Beauvoir cite dans le Deuxième
Sexe , II, 27, quelques passages d’un certain docteur Grémillon en
réponse à Stekel, auteur de La Femme frigide .
Ces passages sont très révélateurs : « La femme normale, la bonne
pondeuse, n’a pas d’orgasme vénérien… Les zones érogènes le plus souvent latentes
ne sont pas naturelles mais artificielles… Ce sont des stigmates de déchéance… Dites
tout cela à l’homme de joie, il n’en tiendra pas compte. Il veut que sa
camarade de turpitude ait un orgasme vénérien… (il) travaille contre
lui-même : il crée des insatiables. La gouge peut sans fatigue épuiser
d’innombrables maris… La “zonée” devient une femme nouvelle… quelquefois terrible
et pouvant aller jusqu’au crime. » La voilà bien, l’image terrifiante de
la Dévoreuse, de la Déesse-Truie, vue par un médecin du XX e  siècle.
    [124] Drach, De l’harmonie de l’église et de la
synagogue , 1844, t. II, p. 48.
    [125] P.-M. Duval, Les Dieux de la Gaule ,
p. 45.
    [126] W. Déonna, « Le dieu gallo-romain à l’oreille
animale », in L’Antiquité classique , XXV
(1956). Cf. Gallia ,
VIII, 95.
    [127] Wolfram d’Eschenbach, dans son Parzival ,
est plus explicite : c’est parce qu’Amfortas a péché avec Kundry la
Sorcière qu’il a reçu cette blessure. De toute façon, étant donné la nature
féminine du Graal dont nous reparlerons dans un autre chapitre, le geste de
découvrir le Graal et de regarder à l’intérieur est assez significatif.
    [128] Cf. J. M., L’Épopée celtique d’Irlande , p. 156-157.
    [129] Artémis est obscur en grec comme Ardvi en iranien. Ces deux formes
nominales s’écartent chacune d’un original plus ancien. Artémis et Ardvi sont
donc vraisemblablement des emprunts du grec et de l’iranien aux langues
pré-indo-européennes.
    [130] Un autre argument en faveur de ce raisonnement est l’exemple du
sacrifice d’Iphigénie, laquelle est offerte à Artémis. Mais la déesse
compatissante, ravit Iphigénie et met à sa place une biche (substitution

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