Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen

La Fin de Pardaillan

Titel: La Fin de Pardaillan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
Vom Netzwerk:
l’œil flamboyant :
    – C’est la lutte… l’effroyable lutte d’autrefois qui reprend plus implacable, plus acharnée que jamais entre vous et elle.
    – Et cette fois-ci, Odet, la lutte ne se terminera que par la mort de l’un de nous deux… Peut-être y resterons-nous tous les deux.
    – Allons donc, monsieur, vous l’avez toujours battue ! se récria Valvert qui exultait maintenant.
    – Je me fais vieux, Odet, terriblement vieux, soupira Pardaillan en hochant la tête.
    – Ah ! la belle, l’admirable, l’effrayante lutte ! s’enthousiasma Valvert qui n’avait pas entendu. Et je vais en être, moi, de cette lutte épique ! Quel honneur et quelle joie pour moi, monsieur !
    Cette juvénile ardeur amena un sourire de satisfaction sur les lèvres de Pardaillan. Mais il n’oubliait pas ce qu’il était venu faire à l’hôtel de Sorrientès et il commençait à trouver qu’il perdait plus de temps qu’il ne convenait. Le plus simplement du monde, il formula sa demande :
    – Ta maîtresse vient de rentrer en compagnie d’un gentilhomme avec lequel elle va avoir un entretien. Il faut que j’assiste à cet entretien sans qu’on puisse soupçonner ma présence.
    – Venez, monsieur, fit Valvert qui était impatient d’agir. Quelques secondes plus tard, dans un petit réduit obscur où Valvert venait de le faire entrer, Pardaillan se tenait devant une porte. Il n’avait plus qu’à entrebâiller légèrement cette porte pour voir et entendre ce qui allait se passer de l’autre côté. Alors il se tourna vers Valvert et lui glissa à l’oreille :
    – Va maintenant… Et arrange-toi de manière à ce qu’on ne puisse soupçonner que c’est toi qui m’as introduit ici. Quoi qu’il arrive, n’oublie pas que tu ne me connais pas, que tu m’ignores complètement, comme je t’ignore moi-même. Va, mon enfant.
    Ce congé ne faisait pas du tout l’affaire de Valvert qui ne rêvait plus que bataille, qui sentait que l’action était engagée et qui voulait à tout prix y remplir son rôle, si modeste qu’il fût. C’est ce qu’il essaya de faire entendre à Pardaillan. Mais Pardaillan, qui en avait décidé autrement, le poussa doucement vers la porte, en disant sur un ton d’irrésistible autorité :
    – Va-t-en, te dis-je… Ne comprends-tu pas que si je suis pris, je compte sur toi pour me délivrer ? Encore faut-il pour cela que tu gardes ta liberté. Obéis, corbleu !
    Il savait bien ce qu’il faisait en disant qu’il comptait sur lui pour le délivrer s’il en était besoin. Valvert, qui aurait peut-être résisté, s’inclina devant cette raison qui lui parut décisive. Il se résigna à sortir. Si pressé qu’il fût, Pardaillan s’assura qu’il s’éloignait réellement avant de venir se mettre à son poste d’écoute. Quand il fut certain qu’il était bien parti, il eut dans l’ombre un sourire de satisfaction et murmura ces paroles qui eussent fort contrarié Valvert s’il avait pu les entendre :
    – Je m’en voudrais d’exposer cet enfant aux coups de l’implacable Fausta. C’est bien assez, c’est trop déjà d’avoir eu recours à lui pour me guider jusqu’ici. Mais cela, espérons qu’elle ne le saura pas.
    Ayant fait cette réflexion, Pardaillan ouvrit sans bruit la porte devant laquelle il était revenu, écarta légèrement la tenture qui se trouvait de l’autre côté de cette porte, s’appuya commodément au chambranle et, ouvrant les yeux, tendant l’oreille, il regarda et écouta.
    q

Chapitre 25 LE DUC D’ANGOULEME ET FAUSTA (suite)
    L e duc d’Angoulême et Fausta étaient assis en face l’un de l’autre. Pardaillan, de son observatoire, les voyait de profil tous les deux. L’entretien était déjà commencé au moment où il s’était mis à son poste d’écoute. A ce moment, répondant sans doute à une question, Fausta disait :
    – Ce que je veux vous proposer est une œuvre de justice : Fils de Charles IX, roi de France, je veux vous faire rentrer en possession de l’héritage paternel dont vous avez été dépouillé. Je veux vous faire asseoir sur ce trône de France qui vous appartient de droit et que des usurpateurs vous ont volé.
    Evidemment, le duc d’Angoulême s’attendait à tout, hormis à cette extraordinaire proposition que Fausta lui faisait avec son calme habituel, comme si c’était la chose la plus simple et la plus facile du monde. Il fut instantanément debout. Il la considéra avec

Weitere Kostenlose Bücher