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La Fin de Pardaillan

Titel: La Fin de Pardaillan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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plus posément. Il n’alla pas loin, d’ailleurs. Il tourna à main droite dans la rue de Vaugirard, passa devant l’entrée du couvent des Carmes déchaussés, et entra dans la première maison qu’il trouva ensuite.
    Dans la salle basse où il pénétra, ils étaient une douzaine de braves qui tuaient le temps en jouant aux dés ou aux cartes et en vidant force flacons. Ce qu’ils faisaient en toute conscience, mais, en silence, en soldats dressés à une discipline de fer et dont la consigne est d’éviter le bruit. En voyant paraître leur chef, ils se levèrent tous, sans bruit, et attendirent les ordres.
    D’Albaran donna des instructions brèves à deux de ces braves qui sortirent sur-le-champ. Quelques secondes plus tard, ils étaient à cheval tous les deux, rattrapaient la charrette de la mère Perrine et se mettaient à la suivre. Ils ne devaient plus la lâcher.
    A peine étaient-ils partis que Fausta entrait à son tour dans la maison et montait au premier, suivie de d’Albaran. Quand ils redescendirent, au bout de quelques minutes, ils étaient en cavaliers tous les deux et avaient le manteau relevé sur le visage. Ils montèrent tous à cheval. Fausta, ayant d’Albaran à son côté, prit la tête de sa petite troupe, et tout doucement, ils s’en allèrent tous vers la ville.
    Si elle était partie quelques minutes plus tôt, Fausta aurait pu voir une cavalcade s’engouffrer en tourbillon dans la rue Casset et s’arrêter devant la petite maison du maréchal d’Ancre. C’étaient les ordinaires de Concini qui arrivaient, sous la conduite du chef dizainier qui était allé les chercher à l’hôtel de la rue de Tournon. Ils étaient une vingtaine pour le moins, parmi lesquels se trouvaient MM. de Bazorges, de Montreval, de Chalabre et de Pontrailles, que nous citons parce que nous avons déjà eu l’occasion de faire leur connaissance.
    – Et derrière cette troupe, assez loin, trois hommes couraient à toutes jambes, comme s’ils avaient eu l’outrecuidante prétention de rattraper ces cavaliers lancés en trombe sur le pavé du roi.
    q

Chapitre 38 LA SORTIE
    I l est temps de revenir à Odet de Valvert et à Landry Coquenard.
    On doit se souvenir que nous les avons laissés dans la chambre de Concini, bien résolus tous les deux à suivre Florence et à veiller sur elle. Malheureusement, ils avaient perdu quelques secondes, et en de certaines circonstances critiques, il suffit de moins d’une seconde pour causer d’irréparables malheurs. Ce fut ce qui leur arriva. Lorsqu’ils s’élancèrent enfin, ils vinrent se casser le nez devant la porte soudain refermée.
    – Foudre et tonnerre ! sacra Valvert furieux.
    – Anges et démons ! glapit Landry Coquenard.
    Tous les deux en même temps et à corps perdu, ils foncèrent sur la maudite porte qu’ils se mirent à marteler à coups de pied et à coups de pommeau d’épée. La porte ne trembla même pas. D’ailleurs elle était si bien dissimulée dans les boiseries, cette porte, qu’ils n’auraient pas su dire au juste si c’était bien sur elle qu’ils frappaient.
    Ils s’en rendirent compte. Valvert l’étudia de près.
    – C’est du fer, dit-il avec un commencement d’inquiétude.
    Il chercha le loquet, la serrure, une fente, un trou quelconque par où il serait possible, peut-être, de glisser la pointe de son poignard et de forcer la porte. Il ne trouva rien.
    – Inutile de nous entêter, expliqua Landry Coquenard ; elle doit s’actionner au moyen d’un ressort dont le bouton est dissimulé dans ces boiseries.
    Et il se mit à chercher ce bouton. Pendant ce temps, Valvert jetait les yeux autour de lui, à la recherche d’un objet qui pourrait faire l’office de bélier. Il avisa un énorme fauteuil de chêne massif. Il s’en empara et le projeta à toute volée contre la porte. Au bout de quelques coups, le fauteuil se brisa. La porte n’avait même pas été ébranlée.
    Ils comprirent ; lui, qu’il ne pourrait la briser, Landry Coquenard que, à moins d’être favorisé par une chance exceptionnelle, il ne trouverait pas de sitôt le bouton qui l’ouvrait. Ils y renoncèrent.
    Ils ne se tinrent pas tranquilles pour cela. Ils firent ce qu’ils avaient peut-être eu tort de ne pas faire plus tôt : ils sautèrent sur la grande porte, celle par où ils étaient entrés, celle qui donnait sur une petite antichambre, laquelle donnait sur le grand escalier. Ils tirèrent les verrous que Landry

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