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La Fin de Pardaillan

Titel: La Fin de Pardaillan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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depuis combien de temps cette porte est ouverte ?… Et qui sait si c’est bien toi qui l’as ouverte ?
    – Et qui diable voulez-vous qui l’ait ouverte ?
    – Concini peut l’avoir ouverte ou l’avoir fait ouvrir du dehors, répliqua froidement Valvert.
    Sur ces mots, il dégaina vivement et fit siffler la lame flexible. Il jeta un coup d’œil circulaire autour de lui, comme s’il voulait s’assurer une dernière fois qu’il ne laissait pas une menace inconnue derrière lui, et il alla résolument à la porte.
    Landry Coquenard, qui avait dégainé comme lui, marchait sur ses talons.
    Odet de Valvert, d’un geste violent, poussa la porte et, d’un bond, franchit le seuil. Landry Coquenard fit comme lui, derrière lui. Ils s’attendaient à tomber sur une troupe d’assassins qui les recevraient l’épée et le poignard au poing. Ils furent tout étonnés de voir qu’il n’y avait personne.
    Ils se trouvaient dans ce petit couloir où nous avons vu évoluer Léonora Galigaï. Ce couloir était suffisamment éclairé par une étroite fenêtre qui se trouvait à une de ses extrémités. Ils la guignèrent tout de suite, cette fenêtre. Elle était garnie d’épais barreaux. Ils ne s’en occupèrent plus.
    On comprend qu’ils ne s’attardèrent pas dans ce couloir. Ils tendirent l’oreille : toujours le même silence impressionnant. C’était à croire que la maison était déserte et qu’on les y avait abandonnés. Ils s’orientèrent. Valvert souffla :
    – Laisse la porte ouverte… On ne sait jamais.
    Ils partirent, souples et silencieux, évitant de faire craquer le parquet sous leurs pas, surveillant du coin de l’œil les portes qui donnaient sur ce couloir, s’attendant à les voir s’ouvrir sur leur passage, et se tenant prêts à soutenir le choc, d’où qu’il vînt. Mais les portes ne s’ouvrirent pas, et ils arrivèrent sans encombre à l’entrée du petit escalier.
    Au moment où ils allongeaient le pied pour le poser sur la première marche, ils entendirent un éclat de rire sardonique derrière eux. Ils se retournèrent tout d’une pièce. Ils ne virent personne. La petite porte de fer qu’ils avaient eu tant de mal à ouvrir se voyait très bien là-bas.
    Elle était toujours telle que l’avait laissée Landry Coquenard : grande ouverte. Tout à coup, le même éclat de rire se fit entendre de nouveau. Cette fois-ci, on ne pouvait s’y tromper, l’inquiétant éclat de rire jaillissait de la chambre qu’ils venaient de quitter il y avait à peine quelques secondes.
    Personne ne se montra, cependant. Et aussitôt après ce nouvel éclat de rire, ils entendirent un claquement sec. Le rayon lumineux qui sortait de cette chambre s’éteignit brusquement ; la porte venait de se fermer, leur coupant la retraite qu’ils s’étaient ménagée. Valvert se trouvait fixé maintenant.
    – Tu vois, dit-il, que ce n’est pas toi qui avais ouvert la porte. Et il ne se donnait plus la peine de baisser la voix.
    – Je commence à le croire, soupira Landry Coquenard d’un air piteux.
    – C’est en bas qu’on voulait nous voir, c’est en bas qu’on nous attend et qu’il va falloir en découdre, reprit Valvert.
    – 
Oïme
, gémit lamentablement Landry Coquenard. Autrement dit, en français : Hélas ! monsieur.
    Valvert lui jeta un coup d’œil de travers. Mais il sentit la nécessité de le remonter. Et, tel un héros d’Homère entraînant ses compagnons, il déclama :
    – Or, puisque c’est en bas qu’on nous attend, allons-y franchement, comme deux braves que nous sommes, et montrons à ces lâches assassins ce que peuvent faire deux hommes de cœur tels que nous.
    Mais Landry Coquenard, il faut croire, était dans un de ses mauvais moments. Il continua de geindre :
    – Parlez pour vous, monsieur. Pour ce qui est de moi, mon cœur ne se manifeste guère que par ce fait que je le sens défaillir. Je ne vous cache pas, monsieur, que je donnerais beaucoup pour être ailleurs que dans cette chienne de maison.
    – Cà, maître Landry, aurais-tu peur ? gronda Valvert.
    – Certainement, monsieur, avoua Landry Coquenard plus piteusement que jamais. J’ai peur, très peur, tout ce qui s’appelle avoir peur… Si peur que la colique me tord le ventre et que je crains fort qu’il ne m’arrive un accident… malséant.
    Et se redressant tout à coup :
    – Mais je tiens à ma peau, ainsi que j’ai eu l’honneur de vous le dire. Et, soyez

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