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La Fin de Pardaillan

Titel: La Fin de Pardaillan Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Michel Zévaco
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hurla la bande, ivre de joie.
    – Vivant, sang du Christ ! vociféra Rospignac, je le veux vivant !
    Brin de Muguet regardait encore avec des yeux remplis d’une indicible angoisse. Et elle murmurait, en serrant nerveusement ses mains l’une contre l’autre :
    – Ah ! mon Dieu !… Ah ! mon Dieu !…
    Il est probable qu’elle ne savait pas ce qu’elle disait.
    Odet de Valvert avait fait un bond formidable en arrière, en mâchonnant une imprécation. Autour de lui, poussé par l’instinct, il jeta ce regard désespéré du noyé qui cherche à quoi il pourra se raccrocher. A toute volée, il lança son tronçon d’épée sur la bande qui se bousculait, à qui lui mettrait le premier la main au collet et il éclata d’un rire terrible.
    Cela dura l’espace d’un éclair. Valvert se voyait perdu. Il songeait à prolonger l’inégale lutte comme il pourrait, à coups de poing, coups de pied, à coups de dents. Et, tout à coup, ce fut à son tour de lancer un rugissement de triomphe. Il venait de sentir qu’on lui glissait quelque chose dans la main, par derrière. Et ses doigts, qui se crispèrent nerveusement sur ce quelque chose, reconnurent que c’était la poignée d’une longue, d’une forte, d’une excellente rapière.
    On comprend qu’il ne se retourna pas pour voir d’où lui venait ce secours inespéré. Pas plus qu’il ne s’attarda à remercier. Il fit siffler l’immense colichemarde et fonça sur la bande qui arrivait sur lui en désordre. Il choisit son homme dans le tas et l’attaqua avec une irrésistible impétuosité. Le hasard l’avait jeté sur Rospignac. Il y eut un bref froissement de fer. Et Rospignac tomba, le bras droit traversé. Pas de chance ce matin-là, Rospignac.
    – Reste à quatre, prononça Valvert de sa voix glaciale.
    Au reste, il se rendait très bien compte qu’il n’en avait pas encore fini et qu’il aurait fort à faire pour venir à bout de ces quatre qui restaient et qui étaient d’autant plus enragés qu’ils s’étaient laissé stupidement surprendre au moment où ils croyaient le tenir. Ils le chargèrent, en effet, avec une furie qui n’excluait pas une certaine méthode.
    Valvert se couvrit d’un moulinet étincelant. Son épée tourbillonnait sans trêve, avec une rapidité prodigieuse. Mais il était réduit à la défensive. Il avait même fort à faire à parer tous les coups qu’on lui portait. Cependant, il gardait un sang-froid admirable et, tout en parant, il les guignait, attendant patiemment la faute, l’imprudence qui lui livrerait un jour et lui permettrait de placer son coup, avec certitude de ne pas le manquer.
    Ce moment arriva. Brusquement, Valvert allongea le bras en un geste foudroyant : Louvignac alla rejoindre dans la poussière Rospignac qui ne donnait plus signe de vie.
    – Reste à trois, annonça Valvert. Et il ajouta :
    – Je ne vous tuerai pas, vous autres. Vous appartenez à un de mes amis qui ne me pardonnerait pas de vous arracher à sa vengeance.
    Ceci s’adressait à Longval, Eynaus et Roquetaille, qui demeuraient seuls devant lui et qui accueillirent ses paroles par d’intraduisibles injures, des menaces effroyables. Eynaus, Roquetaille et Longval, si l’on s’en souvient, étaient ceux avec qui Jehan de Pardaillan avait dit qu’il avait un compte à régler.
    Depuis l’instant où Valvert s’était trouvé désarmé, jusqu’à celui où il s’était senti entre les mains une épée qui semblait lui tomber du ciel, deux secondes au plus s’étaient écoulées. Le reste n’en avait guère pris davantage. Ainsi, quelques secondes lui avaient suffi pour se débarrasser de deux de ses adversaires. Maintenant, il pouvait envisager avec plus de confiance l’issue du combat. Cependant, toujours très froid, très maître de lui, il reprenait le système qui lui avait réussi : il se tenait sur une prudente défensive, prêt à saisir la première occasion qui se présenterait pour frapper de nouveau. Ce qui ne pouvait tarder à se produire, attendu que ses trois adversaires commençaient à s’énerver. Au reste, si bon que lui parût son système, il n’allait pas sans ses risques. La preuve en est, que son pourpoint avait reçu plus d’une entaille. Mais, sous le pourpoint, la peau avait été épargnée. Ou tout au moins n’avait reçu que des estafilades sans conséquence et qui ne paraissaient guère le gêner.
    La lutte reprit donc de plus belle, plus furieuse, plus

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