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La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours

Titel: La France et les étrangers: du milieu du XIXe siècle à nos jours Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Christophe Verneuil
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cinq centimètres de diamètre. La bande circulaire de tissu irrité ne faisait pas plus d'un centimètre de large. A l'intérieur et à l'extérieur de celle-ci, la peau était absolument normale. Comme si les cercles avaient été dessinés.
    Ć'est curieux ª, dit-il simplement.
    Le Dr Stan Heeton était de garde aux urgences quand Brendan vint le trouver. Il examina avec intérêt les cercles rouges et lui dit: ´ «a vous fait mal ?
    - Non, absolument pas.
    -Pas de démangeaisons ? De sensation de br˚lure ? «a vous chatouille, au moins ? Non ? Vous avez déjà eu cela auparavant ?
    - Non, jamais.
    -Vous souffrez peut-être d'allergie ? A première vue, on dirait une br˚lure superficielle. Vous ne vous souvenez pas d'avoir touché quelque chose de chaud ?
    Vous n'avez pas eu de contact avec un acide ? Vous m'avez dit que vous aviez conduit une fillette à la radio.
    -Oui, mais je ne suis pas resté dans la salle.
    -«a ne ressemble pas du tout à une br˚lure par rayons. C'est peut-être une sorte de mycose, une forme de teigne, pourquoi pas... Non, vous auriez des démangeaisons...
    -Vous n'avez aucune idée ? demanda Brendan.
    - En tout cas, je ne crois pas que cela soit grave, dit le médecin. Je ne vois qu'une chose, une allergie non identifiée. Si cela persiste, je vous ferai passer les tests classiques. ª
    Il l‚cha les mains de Brendan et alla s'installer à son bureau. Il commença de rédiger une ordonnance.

    Brendan mit les mains dans les poches de sa blouse.
    Sans cesser d'écrire, le Dr Heeton dit: ´ Je vais commencer par le traitement le plus simple, une lotion à
    base de cortisone. Si ces marques ne s'atténuent pas dans quelques jours revenez me voir. ª
    Il signa, arracha la feuille. Ć'est s˚rement une allergie. Faites-moi voir vos mains une dernière fois, avant de partir... ª
    Brendan sortit les mains de ses poches, les ouvrit.
    ´ Bon sang ! ª s'écria le médecin.
    Les traces avaient disparu.
    Cette nuit-là dans sa chambre d'hôtel, Brendan fut à nouveau visité par le cauchemar dont il avait eu l'occasion de parler avec le père Wycazik. Il avait déjà
    perturbé son sommeil à deux reprises au cours de la semaine précédente.
    Il rêva qu'il se trouvait dans un lieu étrange et qu'il avait les bras et les jambes immobilisés par des bande-lettes. Une paire de mains surgissait du brouillard et se tendait vers lui. Des mains couvertes de gants noirs et luisants.
    Il s'éveilla trempé de sueur. Il s'adossa au mur, reprit lentement son souffle. Il passa la paume de sa main droite sur son front et sursauta. Il alluma la lampe. Les cercles de chair enflammée étaient revenus.
    Et comme il regardait fixement ses mains, les cercles s'effacèrent.
    C'était le jeudi 12 décembre.
    Laguna Beach, Californie Dom Corvaisis crut avoir dormi d'une seule traite quand il s'éveilla dans son lit dans la même position que la veille.
    C'est seulement en s'installant devant son ordinateur qu'il découvrit qu'il s'était à nouveau promené

    dans son sommeil et que, de plus, il avait travaillé sur la disquette. Il lui était arrivé à plusieurs reprises de marcher tout endormi et de taper inlassablement les mêmes mots. C'est ainsi qu'il avait écrit: ´ J'ai peur. ª
    Mais cette fois-ci, le message était différent: La lune. La lune. La lune. La lune.
    La lune. La lune. La lune. La lune.
    Il avait répété plusieurs centaines de fois ces six lettres et il se souvint d'avoir prononcé ces mêmes mots au moment de s'endormir, dimanche dernier. Dominick resta longtemps les yeux rivés sur l'écran. Il n'avait pas la moindre idée de ce que les mots ´ la lune ª pouvaient signifier. S'ils signifiaient quelque chose.
    Le traitement à base de Valium et de Dalmane semblait bien lui convenir. Jusqu'à cette nuit, il n'avait pas connu de nouvelle crise de somnambulisme il n'avait pas non plus fait de cauchemars jusqu'au wéek-end o˘
    il avait rêvé qu'on lui enfonçait la tête dans un lavabo.
    Il avait revu le Dr Cobletz et le médecin s'était réjoui de l'évolution de sa maladie.
    Cobletz lui avait dit: ´ Je vais renouveler votre ordonnance, mais ne prenez surtout pas plus de deux comprimés de Valium par jour.
    - Soyez sans crainte, mentit Dom.
    - Et un seul Dalmane par nuit. Je ne veux pas que vous deveniez complètement drogué. Vos problèmes auront disparu au jour de l'an. ª
    Dom faisait confiance à son médecin et ne voulait pas le peiner en lui avouant qu'il lui arrivait de

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