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La Jolie Fille de Perth (Le Jour de Saint-Valentin)

La Jolie Fille de Perth (Le Jour de Saint-Valentin)

Titel: La Jolie Fille de Perth (Le Jour de Saint-Valentin) Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Walter Scott
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enquête. Ce sont des hommes loyaux, de braves gens ; si ce n’est qu’ils font un peu de tout pour vivre. Faites-moi exécuter ces scélérats, tandis que je tiendrai une cour de justice dans la grande salle, et nous verrons qui aura le plus tôt fini sa besogne, du jury ou du maréchal-prévôt. – Nous rendrons justice à la Jedwood : Pendez à la hâte ! et jugez à loisir !
    – Un instant, milord, s’écria Ramorny, vous pouvez vous repentir de votre précipitation. – Me permettrez-vous de vous dire un mot en particulier ?
    – Non, pour le monde entier, s’écria Douglas. Dis tout haut ce que tu as à dire, et devant tous ceux qui sont ici.
    – Sachez donc tous, dit Ramorny à voix haute, que ce noble comte avait reçu du duc d’Albany et de moi-même, par la main de ce traître, de ce lâche Buncle, – qu’il le nie s’il le peut, des lettres conseillant d’écarter quelque temps le duc de Rothsay de la cour, et de le tenir en retraite dans ce château de Falkland.
    – Mais pas un mot de le jeter dans un cachot ; – de le faire périr de faim ; – de l’étrangler, répliqua Douglas avec un sourire austère. – Faites emmener ces scélérats, Balveny ; ils souillent trop long-temps l’air que Dieu nous permet de respirer.
    On conduisit les prisonniers sur le haut de la tour. Mais pendant qu’on y faisait les préparatifs de leur exécution, l’apothicaire exprima un désir si ardent pour le bien de son âme, disait-il, de revoir encore une fois Catherine, qu’elle consentit à remonter sur la plate-forme et à être témoin d’une scène contre laquelle son cœur se révoltait, dans l’espoir que l’endurcissement de Dwining aurait fait place à de meilleurs sentimens à l’approche de ses derniers momens. Un seul regard lui fit voir Bonthron plongé dans la stupeur la plus complète que l’ivresse puisse produire ; Ramorny, dépouillé de son armure cherchant en vain à cacher sa crainte, et conversant avec un prêtre dont il avait demandé le secours ; et Dwining ayant le même air d’humilité basse et rampante qu’elle lui avait toujours connu. Il tenait en main une petite plume d’argent, avec laquelle il venait d’écrire quelques mots sur un morceau de parchemin.
    – Catherine, dit-il, je désire, hé hé hé ! – je désire vous parler de la nature de ma foi religieuse.
    – Si tel est votre dessein, pourquoi perdre avec moi un temps si précieux ? – Adressez-vous à ce bon père.
    – Ce bon père est déjà, – hé ! hé ! hé ! – un adorateur de la divinité que j’ai servie. Je désire donc procurer à l’autel de mon idole une nouvelle adoratrice en vous, Catherine. Cet écrit vous apprendra comment vous pouvez entrer dans ma chapelle, où j’ai si souvent offert mes hommages en sûreté au Dieu que je me suis fait. Je vous laisse à titre de legs toutes les images qu’il contient, uniquement parce que je vous hais et vous méprise un peu moins que ces misérables et absurdes créatures que j’ai été obligé jusqu’ici d’appeler mes semblables. – Et maintenant retirez-vous ; ou plutôt restez, et vous verrez que la fin du charlatan ne démentira pas sa vie.
    – À Notre-Dame ne plaise ! dit Catherine.
    – Maintenant, reprit Dwining, je n’ai plus qu’un seul mot à dire ; et ce noble lord peut l’entendre si bon lui semble.
    Lord Balveny s’approcha avec quelque curiosité ; car l’air de résolution déterminée d’un homme qui n’avait jamais manié une épée ni porté une armure, et qui n’était à l’extérieur qu’un pauvre nain maigre et hideux, lui paraissait quelque chose qui ressemblait à de la sorcellerie.
    – Vous voyez ce petit instrument, dit l’apothicaire en montrant la plume d’argent ; eh bien ! il peut me fournir le moyen d’échapper au pouvoir de Douglas-le-Noir lui-même.
    – Ne lui donnez ni encre ni parchemin, s’écria Balveny à la hâte ; il écrirait un charme.
    – Hé ! hé ! hé ! ce n’est point cela, n’en déplaise à Votre Sagesse et à Votre Vaillance, dit Dwining en dévissant le haut de la plume formant un petit étui, où il prit quelque chose qui semblait un morceau d’éponge ou quelque substance semblable, mais qui n’était pas plus gros qu’un pois. À présent, faites attention !… Il fit passer entre ses lèvres ce qu’il venait de prendre. – L’effet en fut instantané. Il tomba, et ce n’était déjà plus qu’un cadavre, mais dont

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