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La lance de Saint Georges

La lance de Saint Georges

Titel: La lance de Saint Georges Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Bernard Cornwell
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désarçonner.
    — Vexille ! Vexille ! cria messire Guillaume
qui ne savait derrière quelle visière se cachait son ennemi.
    Il frappa à coups redoublés sur l’écu d’un cavalier,
l’obligeant à se tasser sur sa selle, puis il enfonça son épée dans le cou du
cheval. La bête tomba et un Anglais, un prêtre, frappa la tête du chevalier
avec un cimeterre.
    Quelque chose de coloré attira le regard de messire
Guillaume sur sa droite. La bannière du prince avait été sauvée et relevée. Il
regarda derrière lui à la recherche de Vexille, mais ne vit qu’une
demi-douzaine de cavaliers portant une croix blanche sur leurs écus. Il piqua
vers eux, leva son propre bouclier pour écarter un coup de hache, logea son
épée dans la cuisse d’un homme, la retira, sentit qu’on le frappait dans le
dos, fit pivoter son cheval et para un coup de taille. Les cavaliers lui
demandaient en criant pourquoi il combattait son propre camp. Puis le
porte-étendard des Vexille commença à basculer car deux archers coupaient les
jarrets de son cheval. L’éalé d’argent tomba dans la mêlée quand Henry Colley
abandonna la vieille lance pour tirer son épée.
    — Bâtards ! cria-t-il à ceux qui avaient coupé les
jarrets de son cheval.
    D’un coup d’épée, il tailla l’épaule de l’un des hommes,
puis un grand rugissement le fit se retourner. Il vit un gros homme en cotte de
mailles et cuirasse, avec un crucifix autour du cou, qui brandissait une masse
d’armes. Colley, toujours sur son cheval qui s’effondrait, frappa l’évêque,
mais celui-ci détourna l’épée avec son bouclier et assena la masse sur le
casque de Colley.
    — Au nom de Dieu ! hurla l’évêque en dégageant les
pointes du casque fracassé.
    Colley était mort, le crâne enfoncé. L’évêque frappa de sa
masse ensanglantée un cheval qui portait une housse jaune et bleu, mais le
cavalier s’écarta au dernier moment.
    Messire Guillaume n’avait pas vu l’évêque avec sa masse. Il
avait remarqué que l’un des Vexille du conroi portait une armure plus belle que
les autres et il éperonna son cheval pour aller vers lui. Mais il sentit que
son cheval s’affaissait. Jetant un regard en arrière à travers les fentes de sa
visière, il vit que des Anglais tailladaient les jambes arrière de son cheval.
Il donna un coup d’épée, mais déjà l’animal tombait. Une grosse voix se mit à
crier :
    — Écartez-vous de mon chemin ! Je veux tuer cette
crapule. Au nom du Christ, écartez-vous !
    Messire Guillaume ne comprenait pas ce que disait l’homme,
mais soudain un bras se referma sur son cou et il fut tiré hors de sa selle. Il
poussa un cri de colère, puis il eut le souffle coupé en tombant à terre. Un
homme le maintenait au sol. Messire Guillaume essaya de le frapper de son épée,
mais son cheval s’effondrait à côté de lui en menaçant de l’écraser. Son
assaillant le tira à l’écart et lui arracha son épée.
    — Restez couché ! cria une voix à messire
Guillaume.
    — Est-ce que ce foutu saligaud est mort ? rugit
l’évêque.
    — Il est mort ! hurla Thomas.
    — Dieu soit loué ! Allez ! Allez !
Tuez !
    — Thomas ? dit messire Guillaume d’un ton gêné.
    — Ne bougez pas !
    — Je veux Vexille !
    — Ils sont partis ! Ils sont partis ! Restez
tranquille !
    Guy Vexille, assailli des deux côtés et ayant perdu sa
bannière rouge, avait ramené en arrière ses trois derniers hommes, mais pour se
joindre aux derniers cavaliers français. Le roi en personne, accompagné de son
ami le roi de Bohême, entrait dans la mêlée. Bien que Jean de Bohême fût
aveugle, il avait insisté pour participer au combat. Ses gardes du corps avaient
attaché leurs rênes et placé le roi au milieu d’eux pour qu’ils ne soient pas
séparés. Ils lancèrent leur cri de guerre : « Prague ! » Le
fils du roi, le prince Charles, s’était lui aussi attaché au groupe.
« Prague ! » cria-t-il alors que les cavaliers de Bohême se
lançaient dans la dernière charge qui n’était pas véritablement une charge mais
une avancée difficile parmi un entremêlement de cadavres, d’hommes en train de
frapper et de chevaux effarés.
    Le prince de Galles vivait toujours. Le filet d’or de son
heaume était à moitié arraché et le haut de son écu était fendu en une
demi-douzaine d’endroits, mais à présent il conduisait la contre-attaque avec
une centaine d’hommes qui grondaient et

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