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La lance de Saint Georges

La lance de Saint Georges

Titel: La lance de Saint Georges Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Bernard Cornwell
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surprise :
    — Où as-tu appris le français ?
    — Avec mon père, monseigneur.
    — Le connaissons-nous ?
    — J’en doute, monseigneur.
    Le comte ne chercha pas à approfondir la question. Il se
mordit la lèvre et se mit à frotter le pommeau de son épée, ce qu’il faisait
habituellement lorsqu’il réfléchissait.
    Assis sur un tabouret de traite auprès de Will Skeat,
Richard Totesham grogna à l’intention de Thomas :
    — Tout sera pour le mieux si vous pénétrez à
l’intérieur…
    Totesham était à la tête de la plus importante des compagnies
indépendantes et, à ce titre, possédait une plus grande autorité que les autres
capitaines.
    — Mais qu’allez-vous faire un fois dedans ?
    Thomas acquiesça, comme s’il s’était attendu à cette
question.
    — Je doute que nous puissions atteindre une porte, mais
si je parviens à disposer une vingtaine d’archers sur le mur qui est proche de
la rivière, ils pourront le protéger pendant que les échelles seront
installées.
    — J’ai deux échelles, dit Skeat, ça ira.
    Le comte continuait à frotter le pommeau de son épée.
    — Quand nous avons essayé d’attaquer par la rivière,
dit-il, nous avons été pris dans la boue. Elle sera tout aussi profonde à
l’endroit où vous voulez aller.
    — Nous aurons des claies, monseigneur, j’en ai trouvé
dans une ferme.
    Ces claies étaient des éléments de clôture faits de branches
de saules entrecroisées qui pouvaient servir à aménager rapidement un parc à
moutons ou être étendus sur la boue pour permettre le passage des hommes.
    — Je vous avais dit qu’il était intelligent, dit Skeat
avec fierté. Il est allé à Oxford, pas vrai, Tom ?
    — J’étais trop jeune pour faire mieux, répondit
sèchement Thomas.
    Le comte se mit à rire. Ce garçon lui plaisait et il
comprenait pourquoi Skeat avait tellement confiance en lui.
    — Demain matin, Thomas ? demanda-t-il.
    — Ce sera mieux que ce soir, monseigneur. Ils seront
encore vigilants au crépuscule.
    Thomas jeta à sir Simon un regard qui laissait entendre que
la stupide démonstration de bravoure du chevalier avait pu stimuler les
défenseurs.
    — Eh bien, c’est pour demain matin, dit le comte.
    Et se tournant vers Totesham, il ajouta :
    — Mais maintenez vos hommes à proximité de la porte
sud, aujourd’hui. Je veux qu’ils pensent que nous allons attaquer de ce
côté-là.
    Puis, revenant à Thomas :
    — Quelle est cette médaille sur ton arc, mon
garçon ?
    — C’est juste une chose que j’ai trouvée, monseigneur,
mentit Thomas en présentant son arc au comte qui avait tendu la main.
    En réalité, il avait découpé cet insigne dans le calice en
argent de son père, puis il l’avait fixé sur son arc, où sa main gauche avait
usé le métal.
    Le comte examina le motif :
    — Ce ne sont pas les armoiries de quelqu’un que je
connais, dit-il.
    Après quoi, il essaya de tendre l’arc dont la dureté lui fit
hausser les sourcils de surprise. Il le rendit à Thomas en lui donnant
congé :
    — Je te souhaite bonne chance pour demain matin, Thomas
de Hookton.
    — Monseigneur, dit Thomas en s’inclinant.
    — Avec votre permission, je vais l’accompagner, dit
Skeat.
    Le comte donna son accord d’un signe de tête et les deux hommes
sortirent de la tente.
    — Si nous entrons dans la ville, dit le comte aux
autres capitaines, ne laissez pas vos hommes la saccager, pour l’amour du ciel.
Tenez-leur la bride. J’ai l’intention de conserver La Roche-Derrien et je ne
veux pas que les habitants nous haïssent. Tuez si c’est nécessaire, mais pas de
bain de sang.
    Il regarda leurs visages dubitatifs.
    — L’un d’entre vous restera dans cette ville comme
responsable de la garnison, alors facilitez-vous la tâche, tenez bien vos
hommes.
    Les capitaines firent entendre un grognement, sachant
combien il serait difficile d’empêcher les soldats de mettre la ville à sac,
mais avant que l’un d’eux ne réponde à la suggestion du comte, sir Simon se
leva :
    — Monseigneur ? Puis-je vous demander une
faveur ?
    — Essayez, dit le comte en haussant les épaules.
    — Accepteriez-vous qu’avec mes hommes je conduise
l’assaut par les échelles ?
    Le comte parut surpris.
    — Vous pensez que Skeat n’en est pas capable ?
    — Je suis certain qu’il l’est, monseigneur, répondit
humblement sir Simon, néanmoins je sollicite cet honneur.
    Le comte pensa :

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