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La Liste De Schindler

La Liste De Schindler

Titel: La Liste De Schindler Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Thomas Keneally
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recette de carabins. Un des membres de la Résistance, jouant les informateurs, avait donné rendez-vous aux deux policiers dans un village proche de Cracovie. Un autre informateur bidon avait averti la Gestapo que deux membres de la Résistance juive seraient à tel point de rendez-vous. Spitz et Forster furent tirés comme des lapins en tentant d’échapper aux hommes de la Gestapo.
    Malgré cela, le type de résistance dont s’accommodaient les gens du ghetto était encore calqué sur la démarche d’Arthur Rosenzweig. Quand on lui avait demandé en juin de dresser une liste de personnes pour la déportation, il avait placé, en premier, le sien, celui de sa femme et celui de sa fille.
    Du côté de Zablocie, sur les terrains vagues qui entouraient l’usine d’Emalia, Oskar Schindler et M. Jereth poursuivaient leur petite résistance à eux. Ils avaient décidé de faire construire une deuxième baraque.

CHAPITRE 17
     
    Sedlacek, un dentiste autrichien résidant à Vienne, était venu à Cracovie en train, via Budapest, pour s’informer sur Oskar Schindler. Dans sa valise à double fond, il trimbalait une liste de contacts possibles et une énorme liasse de zlotys d’Occupation qui prenait un espace considérable puisque le gouverneur général Frank avait décidé de supprimer toutes les grosses coupures.
    Il prétendait voyager pour affaires. En fait, il faisait le courrier pour une organisation de secours juive établie à Budapest.
    En cet automne 1942, les sionistes de Palestine pas plus que le reste du monde ne savaient exactement ce qui se passait alors en Europe. Ils avaient établi un bureau à Istanbul pour rassembler les diverses informations qui filtraient. De leur bureau installé dans le quartier de Beyoglu , trois agents avaient expédié des cartes postales à toutes les instances sionistes situées dans l’Europe nazie. Le texte était simple : Faites-nous savoir où vous êtes. Eretz se fait du souci pour vous. « Eretz », c’était la « terre », c’est-à-dire, pour tout sioniste, Israël. Toutes les cartes portaient la signature « Sarka Mandelblatt », un des trois agents qui avaient la nationalité turque.
    Les cartes n’étaient jamais parvenues à leurs destinataires. Etaient-ils en prison, cachés dans les forêts, dans des camps de travail ou morts ? Ce silence n’était pas de bon augure.
    A la fin de l’automne 1942, ils reçurent enfin une réponse. Sur la carte postale qui représentait une vue de Budapest, le message indiquait : Merci de prendre de nos nouvelles. Rahamim maher (aide immédiate) semble nécessaire. S’il vous plaît, gardez le contact.
    La réponse avait été envoyée par un juif de Budapest, Samu Springmann, qui avait reçu et compris le message expédié par Sarka Mandelblatt. Samu, un petit bonhomme de la taille d’un jockey, était âgé de trente ans. C’était un homme d’une très grande probité, ce qui ne l’avait pas empêché, depuis son adolescence, de faire quelques courbettes pour être toujours du bon côté du manche. Il avait versé quelques pots-de-vin à l’omniprésente police secrète hongroise. Mais dans les milieux diplomatiques, il s’était fait une réputation d’homme sur qui on peut compter. Bref, il avait ses entrées. Les gens d’Istanbul l’avaient contacté pour leur servir de relais. Il devait faire transiter des sommes d’argent vers les organisations juives des territoires occupés par les Allemands et tenter de rassembler le plus d’informations possible.
    Dans la Hongrie de Horthy, fidèle allié d’Hitler, Samu Springmann et ses amis sionistes n’en savaient guère plus que leurs contacts d’Istanbul sur ce qui se passait en Pologne. Il avait réussi à recruter certains agents qui, soit par appât du gain soit par conviction, s’étaient portés volontaires pour se rendre dans les territoires sous contrôle nazi. Une de ses recrues, Erich Popescu, était courtier en diamants et honorable correspondant de la police secrète hongroise. Un autre, Bandi Grosz, qui faisait de la contrebande de tapis et touchait également quelques enveloppes de la police secrète, avait accepté de travailler pour Springmann afin que sa mère lui pardonnât ses erreurs passées. Un casseur de coffres autrichien, Rudi Schulz, qui faisait fonction d’agent pour le bureau de la Gestapo de Stuttgart, faisait partie de la joyeuse bande. Springmann avait le don de s’attirer les services des agents doubles tels

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