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La lumière des parfaits

La lumière des parfaits

Titel: La lumière des parfaits Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Hugues De Queyssac
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recélait un secret à elle seule. Un secret qui pourrait bien ensevelir tous ceux qui n’auraient pas la pureté requise pour faire jouer l’alchimie de l’ouverture du coffre au trésor. Enfin, à en croire la dernière phrase du manuscrit templier découvert à l’intérieur de la couverture à ais de bois du codex que j’avais subtilisé dans la chambre de la baronne Éléonore de Guirande.
    Le goulot d’une des fioles sacrées, placé la tête en bas, ne déclencherait-il pas en l’an 642 du calendrier de l’Hégire par az-samt 31.47 , le jour de Sha’ban Youm el ahad , date à laquelle la caverne du Temple scintillerait de mil feux d’or, un éboulement d’autant plus terrifiant que je n’étais pas parvenu à en comprendre la secrète mécanique ?
     
    Quelle ne fut pas ma déception en découvrant que le trait que frère Wilhelm avait tracé sur la carte était fort éloigné de notre lointaine baronnie ! J’avais tant cru que la salle souterraine était située sur cette latitude ! Et qu’elle recelait d’insondables trésors ! Les lettres à changer qui revenaient à ma sœur Isabeau ! Peut-être même le Livre sacré des Parfaits ? J’avais passé, en ce temps-là, des heures, que dis-je, des jours à déchiffrer l’énigme templière !
    La déception me cuisait ! Les questions se bousculaient dans ma tête. Cette carte, n’était-elle pas un document apocryphe ? Le chevalier avait-il voulu m’induire en erreur ? Pourquoi ? Dans quel but ? Quel intérêt pour lui ou son Ordre ? M’empêcher de mettre la main sur les lettres à changer ? Sur l’hypothétique trésor des Templiers ou des hérétiques albigeois ?
    C’était bien peu probable. D’autant plus qu’il me serait facile d’en vérifier l’exactitude auprès d’un mestre-capitaine lors de mon retour par voie de mer.
     
    Sur le point de déchirer la carte, je l’examinai derechef. Je suivis du doigt la ligne horizontale que le frère Wilhelm avait tracée, de senestre à dextre, d’Ouest en Est.
    Je n’en crus pas mes yeux. C’était incroyable ! Absolument incroyable  ! La ligne passait par la ville de Jérusalem dont les contours étaient grossis ! Plus précisément, par l’emplacement de l’ancien Temple de Salomon. Le centre de la Chrétienté !
    Là où Hugues de Payns, un protégé du comte de Champagne, et six autres chevaliers avaient fondés leur Ordre, justement nommé Ordre du Temple de Salomon ! Ils s’y étaient fort étrangement cloîtrés pendant sept ans, quelques années après que Jérusalem fut tombée entre les mains des Croisés, en l’an de grâce 1099. Sans que jamais l’on ne connût leur mystérieuse activité pendant cette période.
     
    Mais alors, qu’avaient-ils faits ? Qu’avaient-ils vus ? Pour que l’Ordre des chevaliers du Christ soit abandonné par celui dont il relevait directement, le pape lui-même ? Soit dissous par la volonté du roi Philippe, quatrième du nom, et les frères dispersés ou brûlés sur le bûcher deux cents ans après sa fondation ? Depuis que les Mongols Kwarizmiens (à qui le sultan d’Égypte avait fait appel) avaient repris la Ville sainte en l’an de disgrâce 1244.
    Or le codex qui avait jusqu’à présent guidé mes recherches faisait mention d’une date du calendrier de l’Hégire : Rabi’ou Al-Alwwal 642 . Si cette date correspondait à la date de l’abandon définitif de Jérusalem par les croisés, au cours du mois d’août de l’an 1244, la clef finale de l’énigme templière que j’avais décodée à grand harroi de peines ne se situait pas dans la magnifique salle souterraine de Commarque ! Là où s’étaient réunis les derniers chevaliers templiers, après la dissolution de l’Ordre, ainsi que je l’avais pensé jusqu’alors…
     
    Mais sur l’emplacement actuel de la mosquée Al-Aqsa   !
    Autant dire que le secret du Temple serait entre les mains des Infidèles ! Et toutes les démarches que j’avais menées, inutiles ou impossibles à vérifier.
     
    Sauf à reconquérir la Terre sainte !

La mort du païen est une gloire pour le chrétien, parce que le Christ y est glorifié   ; la mort du chrétien ouvre les largesses du roi   : le soldat sort alors du rang pour être décoré. Sur le païen mort, « le juste se réjouira de voir la vengeance   ». Sur le chrétien mort, on dira   : « l’homme juste gagne-t-il à être juste   ? Oui, car Dieu lui rend justice sur la terre  

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