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La malediction de la galigai

La malediction de la galigai

Titel: La malediction de la galigai Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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épée.
    Malgré l'obscurité, Mondreville reconnut Tilly. Il tira et rentra aussitôt dans la chambre dont il claqua la porte derrière lui.
    Personne ne fut touché par ce tir trop rapide mais Charles Mondreville et Bréval étaient demeurés de l'autre côté, le négociant en blé visiblement paralysé par la surprise et le fils Mondreville par la peur. Reste qu'ils tenaient chacun un pistolet à silex fort menaçant.
    â€” Rendez-vous ! répéta Gaston. Au nom du roi !
    Personne ne bougea.
    â€” Croyez-vous que je vais me laisser faire… ricana l'un des inconnus tenant une épée.
    Reculant de quelques pas, il se rapprocha du flambeau. C'est à la lumière de la flamme que Fronsac reconnut son visage. Passé l'instant de stupeur, il lança :
    â€” L' Échafaud  ! Je n'aurais pas pensé te retrouver ici !
    Louis avait deviné le bandit sur le point de jeter le flambeau pour s'enfuir à la faveur de l'obscurité. En lançant son nom à la cantonade, il espérait donc le truand suffisamment surpris pour interrompre son geste.
    C'est ce qui se produisit.
    â€” Qui êtes-vous pour me connaître ? demanda le Grand Coesre , interloqué.
    â€” Mon visage ne t'évoquera rien, compère, mais peut-être te rappelles-tu ma voix ? Ce sera notre dernière rencontre avant qu'on ne te mette sur la roue.
    Le Grand Coesre fixa Louis un instant et la stupéfaction fit place à la rage.
    â€”  La Potence  !
    Immédiatement, pris d'une rage démentielle, le brigand se précipita sur Louis, épée haute. Mais il n'avait pas fait deux pas que le pistolet de Gaston avait craché. La balle atteignit le voleur dans la poitrine, l'arrêtant net. Dans la seconde, Louis avait aussi tiré, visant le visage déjà défiguré.
    L' Échafaud s'écroula, la tête ensanglantée.
    Ni Bréval ni Mondreville n'avaient bougé, terrorisés par cette violence dont ils n'avaient pas l'habitude.
    â€” Jetez tous vos armes ! ordonna Tilly, faisant rapidement tourner les deux canons de son pistolet pour s'autoriser deux autres tirs.
    Les deux complices de l' Échafaud , celui déjà blessé et l'autre qui tenait un coutelas, lâchèrent leurs armes. Aussitôt Richebourg se précipita vers eux et les fit mettre à genoux.
    â€” Richebourg ! Laissez-moi au moins la possibilité de vous tuer ! lança alors d'une voix aiguë le jeune Mondreville qui venait de le reconnaître.
    â€” Non, Charles ! cria Bréval. Nous n'avons rien fait ! Ils ne peuvent rien contre nous ! Le Parlement nous fera remettre en liberté !
    Richebourg se tourna vers le garçon, le visage dur.
    â€” Je suis à vos ordres, monsieur, mais jetez d'abord ce pistolet.
    â€” Le duel sera-t-il honorable ? lança Charles Mondreville.
    â€” Je m'y engage, répondit Gaston qui comprenait que Richebourg avait aussi un rude compte à régler.
    Tout le monde s'écarta, laissant un espace libre au milieu de la salle. Thibault et Charles tombèrent en garde.
    â€” Je ne veux pas que tu te battes ! supplia Bréval à l'attention du jeune homme.
    â€” Jetez votre pistolet, Bréval ! lui répliqua Tilly, sinon je tire.
    Affolé, le négociant laissa tomber son arme et son épée.
    La victoire était presque complète, songea Louis tandis que Guillaume donnait un coup de botte dans le visage d'un des deux prisonniers qui tentait de se relever, lui brisant la mâchoire.
    Gaston s'approcha alors de Bréval.
    â€” C'est la fin, Petit-Jacques, dit-il en mettant la pointe de son épée sous sa gorge.
    â€” Croyez-vous ? répondit le négociant, blanc comme un linceul.
    *
    Au deuxième étage, La Goutte et Jacques Bouvier avaient rassemblé les domestiques apeurés. Quelques hommes avaient tenté de protester mais le premier, en uniforme sous sa cuirasse de fer, tenant son bâton fleurdelisé de la main gauche, représentait l'autorité du roi que personne n'était prêt à contester. De plus, Jacques Bouvier, effrayant dans son équipement noir, tenait deux pistolets menaçants. Finalement les domestiques furent réunis dans une seule pièce. La Goutte leur expliqua solennellement qu'il détenait une lettre de cachet contre leur maître et

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