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La malediction de la galigai

La malediction de la galigai

Titel: La malediction de la galigai Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Jean (d) Aillon
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dont on avait cassé les portes et détourné le contenu. Rien n'échappa à la perspicacité de Petit-Jacques.
    Seulement, ils ne découvrirent aucun passage secret !
    â€” Je crois que nous sommes venus pour rien, soupira Mondreville, découragé.
    â€” J'ai dû manquer quelque chose.
    Le brigand de la Seine s'assit sur une marche pour réfléchir.
    â€” Le passage ne peut être que dans l'épaisseur d'un mur, dit-il, et forcément dans les appartements de Concini. Retournons !
    Au cabinet, il resta un moment à considérer l'armoire. Massive, elle s'appuyait contre le mur du jardin.
    â€” Pourquoi ne l'ont-ils pas abattue ?
    â€” Trop lourde.
    â€” D'autres armoires aussi lourdes ont été renversées dans la pièce d'à côté.
    Il approcha la lanterne sourde en veillant, comme toujours, à ce que la partie éclairée ne soit pas visible des fenêtres. Sur un flanc de l'armoire, une longue fixation de fer était scellée au mur. Or, il ne s'en trouvait pas de l'autre côté.
    â€” C'est un gond ! annonça-t-il avec excitation. Quel sot je suis de ne pas l'avoir remarqué !
    De fait, il trouva facilement le loquet, un petit verrou de fer en bas du meuble, dissimulé dans une ferrure, le tira, puis poussa l'armoire qui pivota sur d'invisibles roulettes, dévoilant un passage d'où remonta une infecte odeur de pourriture.
    *
    Un escalier de brique, très étroit, construit dans l'épaisseur du mur, descendait dans le noir.
    Le cœur battant, car persuadé d'avoir trouvé la cachette de la recette des tailles, Mondreville passa le premier avec la lanterne. Avant de descendre, Petit-Jacques vérifia qu'ils ne risquaient pas de rester enfermés, mais le mécanisme pouvait aussi se manœuvrer de l'intérieur. De plus, un verrou empêchait l'accès à l'escalier depuis la chambre. Petit-Jacques le tira derrière lui.
    Après quelques toises de descente et trois paliers, ils débouchèrent sur une carrière de pierre à bâtir ; vaste excavation dont une partie s'était éboulée. Plusieurs galeries en partaient.
    Laquelle prendre ?
    Petit-Jacques examina le sol et distingua quelques traces dans l'une des galeries. Ils l'empruntèrent. Elle suivait un tracé sinueux, parfois avec quelques marches à descendre ou à monter. Ils traversèrent d'autres salles plus petites, plusieurs intersections. À chaque fois, Petit-Jacques dressait un tas de pierres pour retrouver la direction suivie.
    Au bout d'une centaine de toises, ils découvrirent une galerie transversale barrée d'une grille forgée. Mondreville avança la lanterne entre les barreaux et reconnut les caisses qu'il avait transportées.
    â€” C'est là ! fit-il d'une voix sourde.
    Avec la masse et le burin, Petit-Jacques brisa la serrure. Ouvrant la grille, ils pénétrèrent dans la galerie. Non seulement ils virent les dix-neuf caisses, mais aussi plusieurs autres coffres de fer. Comme ils n'étaient fermés que par des loquets ou des verrous, Mondreville en ouvrit un. Il regorgeait de brillantes pistoles espagnoles, or envoyé par l'Espagne pour récompenser Concini de la politique conciliante qu'il imposait à la France.
    Débordant d'allégresse, les deux voleurs emplirent leurs poches de pièces.
    â€” Il faut maintenant trouver la sortie vers l'hôtel du chevalier de Valois, dit Petit-Jacques après un moment.
    â€” Et si nous y transportions les caisses ?
    â€” Pas maintenant. On ne sait qui habite l'hôtel.
    Mondreville approuva d'un signe de tête. Ils reprirent leur exploration.
    *
    Après avoir erré dans plusieurs galeries, le duo aperçut le même escalier de brique qu'à l'hôtel de Concini. Ils le montèrent jusqu'à une cave voûtée en ogive, entièrement vide. De là, Mondreville reconnut l'escalier qu'avait emprunté la Galigaï.
    En haut, le silence régnait. Le rez-de-chaussée était composé de la grande salle que Mondreville connaissait et d'une seconde chambre, ces deux pièces se voyant séparées par l'escalier et une longue antichambre dans laquelle une porte communiquait avec la rue de Tournon et une seconde avec celle de l'hôtel de Condé. Constatant les salles vides, ils grimpèrent au premier étage où se succédaient trois

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