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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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été taillée. Chacun semblait juste assez grand pour accueillir un corps humain, et les parois derrière portaient des inscriptions séparées par des intervalles plus ou moins réguliers. En y regardant de plus près, Tess constata qu’il s’agissait de noms.
    — Les anciens de l’église, et les donateurs, expliqua Abdülkerim. Pour sculpter et décorer ces églises, il faut beaucoup d’argent. A elle seule, la peinture coûte une petite fortune à l’époque. En payant pour l’église, ces gens achètent un billet pour le paradis. Et un endroit où être enterré.
    Tess étudia les noms gravés et s’arrêta devant l’une des tombes.
    — La voilà.
    Zahed et Abdülkerim la rejoignirent.
    — « La seule vraie main », lut-elle.
    Elle se tourna pour regarder l’Iranien, se demandant ce que celui-ci lui réservait. Et, comme de juste, l’homme sortait déjà de son sac l’outil pelle-pic, qu’il lui tendit avec ces mots :
    — Et maintenant, au boulot.

40
    La tombe se révéla encore plus pénible à creuser que les précédentes, mais au moins n’y en avait-il qu’une…
    Déjà intense dans cet espace exigu, la sensation d’étouffement était encore accentuée par les nuages de poussière soulevés par l’excavation, sous la lumière faiblissante de la lampe torche. Le travail de Tess n’en était que plus dur, et la jeune femme ne pensait plus qu’à deux choses : en terminer et sortir de là le plus vite possible.
    Le corps était enveloppé dans des bandes de lin blanc d’une cinquantaine de centimètres de large, comme une momie, et recouvert de graines depuis longtemps fossilisées. La jeune femme et l’historien turc s’agenouillèrent près de la dépouille et entreprirent de détacher avec précaution le tissu raidi. Les ossements qu’il enveloppait étaient épars et en vrac, mais une évidence s’imposa : le squelette qui se trouvait là n’avait qu’une seule main.
    Et il y avait autre chose.
    Une prothèse. Une main de cuivre. Corrodée et oxydée, d’un brun terne avec des taches vert-de-gris. Elle était étonnamment bien faite, compte tenu de l’époque à laquelle elle avait été fabriquée, sept cents ans auparavant.
    — C’est Conrad, fit Tess en la tendant à l’Iranien et en le regardant d’un air interrogateur, l’air de dire : « Et maintenant, que fait-on ? »
    Zahed demeura songeur un moment, puis lâcha :
    — S’il l’avait emporté avec lui, il doit se trouver quelque part, non loin. Peut-être même enterré avec lui.
    Après une minute de réflexion supplémentaire, il ajouta :
    — Sortez-le. Voyons s’il y a autre chose là-dedans.
    Tess et le spécialiste de Byzance soulevèrent avec soin le cocon de lin et le déposèrent dans l’allée centrale. Après quoi Tess revint sur ses pas, s’accroupit devant la fosse et entreprit de creuser un peu plus. Après seulement quelques coups, le pic heurta quelque chose de dur, ce qui déclencha dans son corps une décharge d’adrénaline. Avec une ardeur renouvelée, elle se mit à dégager à mains nues la terre qui entourait l’objet.
    — Eclairez-moi un peu plus, demanda-t-elle à Abdülkerim.
    Le Turc s’exécuta, le faisceau de sa torche concentré sur les mains de la jeune femme, qui continua de gratter la terre pour faire apparaître une forme ronde, de couleur sombre. Elle redoubla d’efforts et finit par mettre au jour un pot en terre cuite destiné à la cuisson des aliments. Assez large et évasé, il mesurait dans les cinquante centimètres de diamètre.
    Retenant son souffle, elle examina le récipient une minute, puis l’extirpa précautionneusement de la fosse et le déposa sur la partie plane de la tombe.
    Elle l’inspecta avec soin. Sans décoration, il n’avait rien de remarquable, à part l’espèce d’assiette creuse, scellée à la poix, qui lui tenait lieu de couvercle.
    Les yeux d’Abdülkerim allaient de Tess à l’ustensile de cuisine, puis à l’Iranien.
    — Qu’y a-t-il là-dedans, à votre avis ? demanda-t-il.
    — Il n’y a qu’un moyen de le savoir, répondit Zahed.
    Sur quoi, il arracha le pic des mains de Tess et l’abattit sur le pot sans que la jeune femme puisse s’y opposer. Une fois le couvercle fracassé, l’Iranien ôta un à un les morceaux qui restaient en place. Il prit ensuite la lampe des mains d’Abdülkerim et, orientant son faisceau vers l’intérieur du récipient, se tourna vers Tess et lui dit, avec un geste

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