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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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gagnants.
    — Et cela ne te convenait pas ?
    — Tu ne sais rien de Rumi. Tu ignores ce que c’est que d’être soufi. Les voir tourner le dos à quelque chose de si noble, de si sublime… Je n’ai pas pu me résoudre à les regarder sans rien dire se transformer en ces monstres qu’ils sont devenus.
    — Et ils n’ont pas pris ça bien ?
    Elle secoua la tête, les traits soudain assombris.
    — Non, pas du tout.
    — Mais alors, pourquoi n’es-tu pas partie ? Tu aurais pu t’enfuir, retourner à Konya…
    — Tu crois peut-être que je n’ai pas essayé ?
    Il se rappela alors ses bleus, ses ecchymoses, et fit signe qu’il avait compris. Puis il tendit la main vers elle et lui caressa doucement le visage.
    — Je suis navré qu’on ait dû en arriver là.
    Elle ferma les yeux, pencha la tête sous sa caresse, profitant du moment présent, avant de lui embrasser la main et de la repousser délicatement.
    — Allez. Nous n’avons pas que cela à faire.
    La tombe n’était pas très profonde, mais cela suffirait. Et Maysoun avait raison. Ils avaient encore du pain sur la planche.
    En tout premier lieu, ils devaient s’occuper des coffres et de leur contenu.
    Impossible de les emporter avec eux. Ils ne disposaient plus que d’un cheval, celui avec lequel Conrad avait rejoint le chariot. Impossible également de les abandonner là. Et quoi qu’ils décident d’en faire, ils devaient le faire vite. A un moment donné, Kacem et ses hommes récupéreraient leurs montures. Après quoi ils parcourraient la vallée à bride abattue et finiraient par les retrouver.
    Ils ne disposaient donc que d’un laps de temps restreint.
    C’est alors que Conrad distingua quelque chose, loin sur l’éminence, désormais plus discernable sous le soleil déjà assez haut.
    La colline était criblée de cavités noires.
    Des grottes.
    Des centaines de grottes.
    Il faudrait qu’elles fassent l’affaire.
    Cela leur prit des heures, mais ils finirent par en venir à bout : Conrad avait découpé des morceaux de toile dont il s’était servi pour envelopper un certain nombre d’ouvrages et, avec l’aide de Maysoun, en faire des ballots dont le poids restait supportable pour qu’un homme pût les transporter. Il avait porté son choix sur une des grottes les plus élevées, assez vaste pour qu’on pût y pénétrer sans trop de contorsions mais néanmoins pas trop visible de l’extérieur. Après quoi, il avait charrié les ballots sur ses épaules jusqu’à la caverne, un par un. Il avait été contraint de faire ainsi neuf allers-retours, mais au bout du compte, la totalité du contenu des coffres avait été entreposée en lieu sûr, protégée par une toile bien solide, et hors de vue.
    Conrad n’aimait pas l’idée de laisser le chariot dans cet état, avec ses coffres vides. Si Kacem et ses hommes tombaient dessus, ou plus exactement quand ils tomberaient dessus, ils risquaient fort de soupçonner que son chargement était dissimulé quelque part dans les parages. D’un autre côté, les Turcs n’avaient aucun moyen de savoir qui les avait attaqués, et quel était le nombre de leurs agresseurs. L’assaut avait eu lieu durant la nuit, et aucun d’eux ne les avait vus d’assez près pour être en mesure de les identifier. Dans la mesure où les coffres avaient disparu, Conrad estimait qu’il y avait de bonnes chances que les Turcs pensent que leurs assaillants, quels qu’ils soient, étaient venus avec un nombre de chevaux suffisant pour emporter la totalité de la cargaison.
    A condition de se débarrasser des coffres…
    Ce à quoi il s’employa à l’aide de son précieux cimeterre. Une fois qu’ils furent en morceaux, il les transporta dans une autre grotte. Puis il se servit d’une poignée d’herbes sèches pour effacer toutes ses traces.
    Dès lors, ils pouvaient continuer à faire ce qu’ils avaient à faire.
    — Tu te rappelleras comment revenir ici ? demanda-t-il à Maysoun.
    La jeune fille fit des yeux le tour de la vallée, gravant dans sa mémoire les repères qui lui permettraient de s’y retrouver le moment venu. Son regard s’arrêta sur le monticule qui servait désormais de sépulture à son père.
    — Ne t’inquiète pas, dit-elle. Je n’oublierai pas cet endroit. Je ne suis pas près de l’oublier.
    Conrad l’aida à monter à cheval, puis grimpa à son tour en selle derrière elle.
    — Dans quelle direction allons-nous ? demanda-t-il.
    Il leur fallait

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