Bücher online kostenlos Kostenlos Online Lesen
La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
Vom Netzwerk:
rappeler les mots de l’historien :
    — « Quant à la douleur, comme une main coupée au combat, considère le corps comme une robe que tu portes. Les actes inquiets, héroïques, d’un homme et d’une femme sont nobles pour le drapier, là où les derviches savourent la brise légère de l’esprit. »
    Reilly haussa les épaules.
    — « Une main coupée au combat.  » La voilà, ta raison. Il ne peut pas y avoir tant de poèmes que ça qui contiennent ce passage.
    — Très juste. Mais Rumi est mort en 1273. Il a dû l’écrire longtemps avant que Conrad ne perde sa main.
    Reilly réfléchit un long moment.
    — Que veulent dire ces vers, au fait ?
    — Je ne sais pas vraiment. J’ai le reste du poème ici, je l’ai trouvé sur Internet tout à l’heure…
    Tess sortit une liasse de feuilles d’imprimante de son sac à dos et finit par trouver celle qu’elle cherchait.
    — Allons-y. Le poème est intitulé « Brise légère ». Voilà ce qu’il raconte : « Quant à la douleur, comme une main coupée au combat, considère le corps comme une robe que tu portes. Les actes inquiets, héroïques, des hommes et des femmes semblent lassants et futiles aux derviches jouissant de la brise légère de l’esprit… »
    Elle s’interrompit, les traits soudain crispés.
    — Attends un peu… C’est différent de ce qui est écrit sur ce mur.
    — Relis la phrase.
    Tess se pencha sur les lettres grecques, comparant le texte avec celui qu’elle avait imprimé.
    — La fresque mentionne que les actes héroïques sont « nobles », et non « lassants et futiles ». Et il s’agit des actes « d’un homme et d’une femme », et non « d’hommes et de femmes », au pluriel. Et le reste est également différent.
    Elle s’interrompit un moment, se concentrant sur la lecture en parallèle des deux textes.
    — La personne qui a rédigé cette inscription avait certainement l’intention de nous transmettre un message. Peut-être voulait-elle nous dire où se trouvait le reste des coffres.
    — Le résultat des « actes inquiets, héroïques » de Conrad, tu veux dire ? demanda Reilly.
    — Non, pas seulement de Conrad. L’inscription sur le mur mentionne les actes « d’un homme et d’une femme ». Est-ce que ça voudrait dire de Conrad et d’une femme ? fit-elle en fronçant les sourcils, pensive. Y aurait-il eu une femme avec lui ? Et si c’était le cas, de qui pouvait-il bien s’agir ?
    — Minute. Les Templiers étaient bien des moines, non ? Qui faisaient vœu de chasteté et tout le bazar.
    — Vœu de célibat, plutôt, et oui, en effet, ils ne se mariaient pas. Leur monde ne laissait pas de place aux femmes.
    — Et ils faisaient ça volontairement ? A une époque où il n’y avait pas de sport à la télé ?
    Elle ignora sa plaisanterie, réfléchissant toujours. Puis, au bout de quelques secondes, elle sortit un stylo de son sac, écrivit la version de la fresque sur le feuillet d’imprimante, à côté du texte original, et compara les deux.
    — Bien. Partons du principe que ces modifications ont été apportées pour un motif précis. Pour nous donner une indication. La personne qui a tracé cette inscription sur le mur a donc changé la nature de ces actes qui, de « lassants et futiles », sont devenus « nobles ». Et si cela faisait allusion à la récupération des textes de Nicée et à leur mise en sécurité ?
    — Continue…
    Une vague de compréhension l’envahit. C’était une sensation qu’elle appréciait plus que toute autre, être ainsi dans une sorte d’état second qui lui permettait d’accéder à la connaissance de choses jusqu’alors insaisissables.
    — Les actes ne sont pas lassants et futiles, ils sont nobles. Pour « le drapier ». « Là où » les derviches savourent la brise légère de l’esprit. Et si ça évoquait quelqu’un qui veillait sur eux ?
    — Le drapier  ?
    — Un drapier chez qui vivent les derviches.
    — C’est-à-dire…
    — A Konya, bien sûr.
    — Je m’en serais douté, dit Reilly avec un haussement d’épaules.
    — Inutile de me la faire. Tu ne sais même pas ce qu’est un derviche.
    L’expression de Reilly se fit faussement penaude.
    — Et je n’en suis pas plus fier pour ça.
    — Un derviche est un membre de la fraternité soufie, espèce de brute épaisse. Un ordre soufi. Les disciples de Rumi en sont les plus fameux. On les connaît sous le nom de

Weitere Kostenlose Bücher