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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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doute celui du propriétaire. Hakan Kazzazoglu.
    Kazzaz -oglu.
    Reilly reconnut bien la première partie du nom, mais cela ne collait guère avec ce qu’il s’attendait à voir.
    — C’est une boutique de tapis, s’étonna-t-il. Et que fais-tu du « oglu » ?
    — C’est un suffixe très répandu dans les noms de famille turcs, expliqua Tess. Ça veut dire « fils de » ou « descendant de ».
    Elle se dirigeait déjà à grands pas vers la boutique.

54
    Comme Tess l’avait déduit, le marchand de tapis était en effet le descendant d’un drapier. Eperdue, la jeune femme se montra plus directe avec lui qu’elle ne l’avait été avec le maître soufi. Elle lui expliqua qu’elle était tombée sur un lot de vieux manuscrits bibliques et qu’elle essayait d’en savoir plus sur leur provenance. Après quelque hésitation, elle alla jusqu’à en sortir un de son sac à dos pour le lui montrer. Malheureusement, il ne lui fut pas d’une plus grande aide que le vieux soufi.
    Non qu’il se montrât de quelque manière méfiant ou fuyant. Il paraissait simplement ne pas comprendre de quoi parlait Tess, sans rien cacher au demeurant de l’histoire de sa famille et du fait qu’il était lui-même un soufi pratiquant.
    La jeune femme ne se laissa pas décourager pour autant. Elle était certaine que cette piste était la bonne. Ce qu’ils recherchaient d’abord et avant tout, ce n’était pas nécessairement un drapier et sa fabrique de tissu. C’était un nom. Un nom de famille, susceptible d’être associé à n’importe quelle profession, à n’importe quelle boutique. Et en ce sens, le marchand de tapis se révéla précieux. Il leur dressa une liste de tous les autres Kazzazoglu de sa connaissance, indiquant également leurs adresses respectives. Il y en avait en tout une douzaine : d’autres marchands de tapis, des potiers et même un dentiste. Il signala également des noms de famille dérivant des autres façons de dire « drapier » en turc, recoupant ceux que le chauffeur de taxi avait indiqués à Tess.
    Ils remercièrent le commerçant et le laissèrent fermer sa boutique.
    Tess se sentait revigorée.
    — On ne peut pas partir comme ça, dit-elle à Reilly en lui fourrant la liste sous le nez. Allez, un jour de plus. Laisse-nous juste un jour de rab. Fais-leur gober que nous avons une piste pour l’Iranien. Je suis sûre que tu sauras trouver quelque chose.
    Reilly se passa les mains sur le visage, comme pour en effacer la fatigue, et la regarda. Son dynamisme était déjà communicatif en temps normal. Là, étant donné les épreuves par lesquelles il était passé ces derniers jours, il n’avait strictement aucune chance.
    — Tu es vraiment une garce, dit-il, résigné.
    — La pire qui soit, admit-elle avec un sourire en l’entraînant en direction de l’hôtel.
     
    Reilly lui fit part de la façon dont il voyait la suite des événements et concocta pour son coéquipier une vague histoire, qu’il le chargea de vendre à leur patron. Il quitta l’hôtel avec Tess tôt le lendemain, frais et dispos, et ils passèrent leur journée à faire le tour des boutiques indiquées par le marchand de tapis.
    Les commerçants qu’ils rencontrèrent les accueillirent fort aimablement et se montrèrent à leur égard d’une extrême gentillesse.
    A chaque nouvelle tentative, Tess hésitait de moins en moins à faire preuve de franchise, allant même jusqu’à exhiber les deux codex. Mais toutes ces investigations se révélèrent vaines. Personne ne savait quoi que ce soit concernant une série de livres anciens. Et si certains étaient dans le secret, ils le cachèrent bien.
    Ils finirent leur journée en tentant leur chance avec le dernier nom de la liste. Il s’agissait d’une boutique de poterie et de céramique dont la vitrine présentait une étonnante variété de carreaux, assiettes et vases de toutes les couleurs, superbement décorés. Son propriétaire était un homme d’une quarantaine d’années à la voix douce et d’une grande affabilité.
    Ils discutèrent en toute franchise une bonne dizaine de minutes, d’autant plus facilement qu’il n’y avait personne d’autre dans la boutique, à l’exception de la fille adolescente du propriétaire et d’une vieille femme toute ratatinée que le propriétaire de la boutique, présenta comme étant sa mère, laquelle se révéla aussi peu à même que son fils d’apporter une réponse aux questions de

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