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La malédiction des templiers

La malédiction des templiers

Titel: La malédiction des templiers Kostenlos Bücher Online Lesen
Autoren: Raymond Khoury
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livres, poursuivit-elle, ils ne peuvent pas rester là. Pouvez-vous les transporter dans un endroit sûr ? fit-elle après avoir poussé un grand soupir.
     
    Tess avait retourné dans sa tête diverses approches, toutes plus circonspectes les unes que les autres, qui aboutissaient au même résultat, mais le fait que ce soit leur hôtesse qui émette cette suggestion la prit complètement au dépourvu.
    — Bien entendu.
    Les épaules de la vieille femme s’affaissèrent sensiblement sous le poids de la décision qu’elle venait de prendre.
    — Ai-je vraiment le choix ? C’est sans doute la meilleure solution. Vous devez me comprendre. Tout cela est beaucoup plus important que nous, dit-elle, pointant le sol à leurs pieds. Ça l’est depuis toujours. C’est un fardeau qui nous a été imposé, génération après génération… dit-elle en secouant la tête, navrée. Je n’avais rien demandé. Mais je n’avais pas le choix dans cette affaire, pas plus que mes ancêtres. Je me suis contentée de faire ce qu’on attendait de moi, comme tant d’autres avant moi. Et n’en doutez pas, le jour venu, si nécessaire, mon fils prendra le relais. Mais à quelle fin ? Que peut-on faire de tout ça, d’ici ? Nous sommes des gens ordinaires, madame Chaykin. Nous menons des vies simples. Et cela… cela mérite une grande attention. L’attention que quelqu’un comme vous peut lui accorder. Vous nous rendriez un grand service, à moi et à mes descendants. Vous nous soulageriez d’un poids considérable, surtout maintenant que vous me dites qu’il y a des gens prêts à tout, même à tuer, pour s’en emparer. Il faut mettre ce trésor en sécurité, poursuivit-elle, une main posée sur le bras de Tess. Vous devez le prendre et en faire ce que vous estimerez être le meilleur usage. Vous feriez ça ?
    — Ce serait un honneur.
    — Et surtout, ne vous inquiétez pas, ajouta Reilly. Je veillerai à ce qu’on assure votre protection jusqu’à ce que cette affaire soit terminée.
    Visiblement soulagée, la vieille femme se détendit légèrement, avant de se crisper de nouveau.
    — Et que comptez-vous en faire ? interrogea-t-elle.
    — D’abord et avant tout photographier l’ensemble, et le répertorier, répondit Tess. Ensuite, faire traduire tous ces textes et décider comment et avec qui les partager sans que cela fasse trop de remous.
    — Vous allez être attaquée, on va tenter de vous discréditer, objecta la vieille femme.
    — A n’en pas douter. Mais il y a là pas mal de matière… On va avoir beaucoup de mal à jeter le discrédit sur tout ça.
    La vieille femme semblait dubitative.
    — Des soupçons pèsent toujours sur l’authenticité des manuscrits de la mer Morte, fit-elle remarquer. Quant aux évangiles de Nag Hammadi, c’est tout juste si on les connaît… Qu’est-ce qui vous fait croire que ces écrits seront reçus différemment ?
    — Cela vaut la peine d’essayer. Ces textes… font partie intégrante de notre parcours, de notre civilisation. Ils nous aideront à gagner en maturité, en sagesse. Mais nous ne devrons pas nous précipiter ni agir à la légère. Il faudra choisir le bon moment. On n’arrivera pas à convaincre ni même à intéresser tout le monde. Ceux qui veulent croire, ceux qui ont besoin de croire… ceux-là balaieront ces textes d’un revers de main. Ça ne changera rien pour eux. Ils continueront à croire, quoi qu’il arrive. Leur conception de la foi restera absolue, intangible, en dépit de tout ce qui pourrait aller à son encontre. Mais ceux qui ont l’esprit plus ouvert et qui souhaitent se faire leur propre opinion… ceux-là méritent qu’on leur fournisse toutes les informations disponibles pour les aider dans leur réflexion. Il est de notre devoir de le faire.
    La vieille femme hocha la tête avec soulagement, apparemment en paix avec sa conscience, lorsqu’un craquement en provenance de la salle de séjour attira son attention et lui fit froncer les sourcils. Tess et Reilly se raidirent aussitôt. Reilly porta un doigt à sa bouche pour faire signe aux deux femmes de ne pas bouger et de garder le silence.
    Il s’avança jusqu’au seuil et tendit l’oreille. Pas un bruit. Toujours sur ses gardes, il signifia de nouveau aux deux femmes de ne pas faire un geste, son autre main cherchant instinctivement son pistolet, jusqu’à ce qu’il se rappelle qu’il ne l’avait pas sur lui. Il l’avait laissé dans le sac à

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